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Retour sur l’élection présidentielle américaine de 2016

mercredi 21 avril 2021

Trump ou Hillary ? Clinton c’est la guerre !
Interview de Jean-Michel Vernochet par François Dop au sujet de l’élection américaine qui s’est déroulé en novembre 2016. Le scrutin était incertain, et si Clinton était élue, elle promettait la guerre avec la Russie.
Retour sur le contexte de l’élection de Donald trump

Trump Vs Clinton 21 oct 2016

Sociétal

• Sur l’avortement, Trump a affirmé que Hillary allait bien au-delà des représentants du «  libre choix  », acceptant le principe de la procédure «  jusqu’au 9e mois, à la veille même de la naissance  ».

• Une «  no border  » immigrationniste massive.

• Représentante du «  Parti de l’étranger  »  : des dons reçus du Qatar, de l’Arabie saoudite, comme de tous régimes hostiles aux principes américains. La fondation Clinton aurait touché 24 millions de $ en 2015 provenant des fonds souverains séoudiens, la maitresse putative d’Hillary, sa collaboratrice Huma Abedine, est réputée proche des Frères Musulmans !

Syrie épicentre d’un séisme mondial et de la nouvelle confrontation E/O

• Cinq mille personnels de l’Armée américaine sont engagés au sol dans la bataille de Mossoul (+ 3500 de l’Otan dont 500 Français).

• Tout le monde politico-médiatique (Sciences-Popo et instituts de géopo en tête), à l’air d’ignorer l’existence à Mossoul d’un barrage (gardé a priori par une brigade italienne dont nul ne parle) qui menace toute la vallée de l’Euphrate jusqu’à Bagdad. Le pire des scénario catastrophe.

• Clinton veut une zone d’exclusion aérienne ce qui constitue de facto un casus belli, en tout cas crée les conditions d’une confrontation quasi inéluctables avec Russes et Syriens.

• Pendant ce temps l’on reçoit à l’Élysée ces «  casques blanc  » fabrication pure Cia qui diffuse un pathos vomitif sur les droits de l’homme appliqués aux terroristes… l’USAID leur a offert une belle enveloppe de 23 millions de $, libéralité avouée par Mark Toner, porte-parole du Département d’État.

• Londres, par la main de Boris Johnson, leur a signé un premier chèque de 23 millions de livres sur un total de 65, plus un camion de pompiers et autres équipements. L’Union européenne leur a fait parvenir 2 millions d’euros. Pour la France, mystère  ?

• Mais qui sont-ils  ? YouTube nous montre ces fameux sauveteurs dont le monde entier s’est entiché via médias compradores interposés : des Casques blancs sur une place d’Alep brandissent des kalachnikov d’une main et le drapeau de l’État islamique de l’autre  ; deux infirmiers foncent sur le cadavre d’un civil exécuté devant eux par un djihadiste  ; un Casque blanc énonce sourire aux lèvres : «  Nous ramassons les corps des Shabiha et les jetons aux ordures  ». Formidable rôle humanitaire en effet. Cela aurait effectivement mérité le Nobel.

• Quant au photographe Mahmoud Aslan posant fièrement au milieu de djihadistes qui sont en train d’égorger un garçonnet accusé d’espionnage, il se mue en hagiographe des Casques blancs quelques jours plus tard avec l’image pathétique du garçonnet meurtri, sagement assis dans une ambulance toute neuve  !

• L’on atteint des niveaux effarants dans la désinformation spontanée  : le mensonge officiel est devenu une sorte de trou noir qui absorbe et annihile toute vérité et toute lumière.

Collusions occidentalistes

• Casques blancs, djihadistes et parlementaires français qui leur assurent la claque, appartiennent tous à la même mafia occidentaliste, une criminalité organisée qui gangrène de plus en plus les classes dirigeantes, Institutions internationales gouvernements et médias.

• Les bouchers du Bataclan et ceux de la Promenade des Anglais sont ici, en France, l’abomination de l’abomination, mais à Alep il sont le sels de la terre des martyrs et des victimes  !

• Idem au É-U où personne ne dénonce les financiers des terroristes d’Alep, al-Qaïda, sous ses diverses dénomination, al-Nosra, Front Fatah al-Cham ou Jabhat Fatah al-Cham, clients de Washington et de Paris… ainsi que de Riyad, Doha, Ankara, Amman, Tel-Aviv  !

Guerre de l’info - Une campagne de fosse septique

• Scandales sexistes, ragots de caniveau  : le dernier en date une «  actrice  » du porno accuse Trump de lui avoir fait des propositions déshonnêtes et vénales que la blanche oie a déclinées avec dégoût (même les filles de l’industrie pornographiques ne veulent pas de Trump l’obsédé qui n’a pas les moyens de se payer une pute consentante).

• Les pro Clinton n’ont de cesse de moquer et de stigmatiser l’électorat de Trump désigné comme composé de «  blancs (ruraux) non éduqués  ». ce mot éduqué qui en français se traduit par «  formation  ».

• Vers la cassure sociétale  : d’un côté les ruraux et blancs enracinés dans leur patriotisme, de l’autre les «  jeunes urbains éduqués, nomades et cosmopolitistes  ».

• Malgré la campagne inouïe, du jamais vu de haine et de calomnies contre Trump. Reste que ses rassemblements attirent les foules. Rien de moins solitaire que Donald.

• la campagne d’Hillary aura dépassé les 2 mds de $ plus 1 md de $ en publicité gratuite de la part des médias déchainés contre son challenger.

• En déclarant qu’il ne garantissait pas d’accepter les résultats de l’élection présidentielle, il ne faisait que confirmer son assertion que le système de l’establishment est frelaté, et que les enjeux vont au-delà d’une décision gauche-droite, car il s’agit de la survie de la souveraineté face aux «  fraudes  » et fraudeurs mondialistes incarnées par les dirigeants Démocrates et Républicains. 

• WikiLeaks réduit au silence, l’Équateur ayant coupé l’accès Internet dans son ambassade à Londres où il se trouve réfugié et confiné depuis quatre ans.

• Tous les comptes de RT - Russia Today bloqués au Royaume-Uni.

• Fox News  : «  Si Hillary a tant d’avance sur Trump, pourquoi tant d’acharnement  ?  ». Trump n’a que lui-même pour se battre, assisté de quelques fidèles catholiques et évangélistes et de quelques illustres has been comme Rudy Giuliani, Newt Gingrich ou l’ancêtre des populistes américains, Pat Buchanan. Alors que la campagne de Clinton est menée par le couple maudit Barack et Michelle Obama, ainsi que apr le vice-président Joe Biden… comme s’ils craignaient de perdre  !

Perspectives

• Les sénateur républicains qui ont soutenu DT craignent à présent de perdre leur réélection  : renouvellement partiel du corps électoral…

• 24 sièges Républicains sur 34 sont en jeu sur 100 simultanément au scrutin présidentiel du 8 novembre. Si les démocrates arrivent à remporter 5 sièges, ils retrouvent une majorité absolue au Sénat. Idem, le 8 novembre 2016, renouvèlement des 435 élus de la Chambre des représentants des États-Unis, même chose pour les sièges de Gouverneur.

• Parmi les autres enjeux en cas d’élection de Clinton  : le risque d’atteindre un point de non-retour avec la nomination des prochains juges à la Cour suprême ( la majorité se joue à un siège en plus ou en moins) qui déterminera un cap idéologique pour la société américaine et pour les quarante prochaines années.

Inconnues

• Le vote des abstentionnistes qui peut se mesurer au volume des inscriptions sur les listes électorales

• Attention fraude  : dans certains états charnières des dizaines de milliers de permis de conduire seraient octroyés à des migrants illégaux, un document légal permettant l’inscription sur les listes… et comme Clinton promet des régularisations ultra massives  !

Conclusion

• En rappelant le contenu du «  Project Veritas  » (expliquant comment torpiller les ralliés pro Trump  ; aussi et surtout comment faire voter les immigrants illégaux), Trump le solitaire entretient un climat d’insurrection patriotique destiné à regrouper sa base, espérant une surprise à la Brexit.

• La Gauche américaine conduit ainsi son œuvre de destruction sur des bases à la fois raciales et sociales de par leur mépris des arriérés/demeurés de race blanche qui constitueraient le gros des troupes trumpiennes.

• À ce stade l’on se demande si la fracture  » américaine ne pourrait pas se transformer en guerre civile  ?

• Malgré la campagne inouïe, du jamais vu de haine et de calomnies Trump fait front. Au demeurant ses rassemblements attirent les foules. Rien de moins solitaire que Donald.

• Un facteur inédit  : les abstentionnistes des deux camps s’inscrivent massivement  : il feront la différence.

• Les «  100 premiers jours à la Maison-Blanche  » déclinés en 18 mesures «  immédiates  » et trois grandes priorités  : l’élimination de la corruption washingtonienne, la protection des travailleurs américains, la sécurité et l’ordre constitutionnel. L’esprit de son mandat ainsi campé, il a ensuite aligné un programme législatif en dix points, couvrant la fiscalité, la tarification des emplois off-shore, les infrastructures énergétiques, le libre choix des parents en matière d’éducation, le remplacement de l’obamacare, l’immigration illégale, la criminalité, la sécurité nationale, la corruption…

• Soit une restauration constitutionnelle :le remplacement de l’actuel gouvernement de l’establishment par et pour l’establishment, par celui du peuple, par le peuple et pour le peuple. Et de conclure  : «  Hillary Clinton ne se bat pas contre Trump, mais contre le changement…  »

Éléments subsidiaires

• La candidate démocrate à la Maison Blanche Hillary Clinton a accusé vendredi 21 oct. son adversaire républicain Donald Trump de «  menacer  » la démocratie américaine en laissant planer un doute sur la validité de l’élection présidentielle à venir.

• «  Donald Trump a refusé de dire qu’il respecterait le résultat de cette élection. En faisant cela, il menace notre démocratie  », a déclaré l’ancienne secrétaire d’Etat lors d’un meeting à Cleveland, dans l’Ohio, l’un des Etats-clés de l’élection du 8 novembre qui désignera le successeur de Barack Obama.

• « Nous sommes en mesure de confirmer que l’Equateur a coupé la connexion Internet de M. Assange samedi à 17h00 GMT (19h00 en Suisse), peu après la publication des discours de Mme Clinton chez Goldman Sachs », a écrit WikiLeaks. Julian Assange vit à l’ambassade d’Equateur à Londres depuis juin 2012.

• Trois discours rémunérés de Mme Clinton, payés par la banque Goldman Sachs, ont été publiés samedi par WikiLeaks, jetant une lumière crue sur ses liens avec les principaux acteurs de Wall Street.

• En fait, Wikileaks n’est pas « réduit au silence », l’info est dupliquée sur de multiples serveurs, et Assange ne fait que régler le ballet des « révélations », ce qu’il fait maintenant par téléphone. La mesure de « coupure d’Internet » est purement symbolique de la part de l’Equateur qui craint sans doute des rétorsions et n’a pas changé grand chose. Wikileaks dit qu’Assange est toujours “opérationnel” et publiera un communiqué demain.

• Jean-Frédéric Poisson, candidat chrétien-démocrate, est menacé d’être écarté des primaires de la droite pour avoir dénoncé dans Nice Matin à propos de la politique des ÉUA «  la proximité de Mme Clinton avec les super-financiers de Wall Street et sa soumission aux lobbies sionistes sont dangereuses pour l’Europe et la France  ».

• Aux États–Unis, l’«  American Israel Public Affairs Committee  », groupe de pression parmi les plus puissants, s’est créé en 1951, avec la vocation affichée de veiller au maintien d’une politique étrangère américaine favorable à Israël. L’objectif est d’obtenir de l’État américain l’appui inconditionnel pour la politique israélienne. Il n’y a, là, aucune théorie du complot, contrairement à ce que prétend Thierry Solère, organisateur des primaires. Les dîners de l’AIPAC sont les plus courus d’Amérique. Les politiques s’y pressent, y prennent la parole et promettent, sachant que le tout sera abondamment relayé par les médias.

• On sait madame Clinton très proche de l’AIPAC dont elle est «  La  » candidate. Elle dit, elle-même, qu’elle «  est de la famille  ».

• Cette organisation, qui a fortement influencé, si ce n’est dicté la politique américaine au Moyen-Orient, connaît aujourd’hui quelques mécomptes. Ainsi la normalisation des relations avec l’Iran, voulue par Barack Obama au grand dam d’Hillary Clinton. Cette dernière ne s’en est accommodée que pour ne pas perdre l’appui d’Obama dans sa course à la présidence. Faut-il préciser que ce changement de cap inquiète sérieusement Israël, qui espère que la politique américaine rejoindra une ligne plus conforme à ses vœux si Hillary Clinton accède aux responsabilités.

Questions annexes ?

  • Donal Trump a-t-il conscience que, s’il veut mettre sa politique en œuvre, qu’il va se heurter de front et très violemment aux lobbies ? Quand on voit les torrents de haine qu’il suscite déjà, sans avoir fait rien d’autre qu’attirer des dizaines de milliers de gens dans ses meetings et mettre par là la «  démocratie  » en danger, on peut imaginer ce que ça pourra être s’il gagne, quand il voudra prendre des mesures concrètes.
  • Pensez vous que Donald Trump dise la vérité (qu’il soit sincère) quand il déclare qu’Hillary Clinton ment, qu’elle manipule les médias, qu’elle est corrompue, et qu’elle est une criminelle, selon ses propres termes, ou pensez vous qu’il l’accuse simplement pour justifier par avance sa future défaite ?
  • Ne pas oublier de mentionner qu’Obama suivi de Clinton, a lancé que Trump whines (pleurniche) comme s’il était battu par avance alors que tout va bien, la démocratie américaine est parfaite, etc. et que Trump n’est qu’un trublion mal élevé, vulgaire et grossier, populiste pour tout dire, dans une Amérique forte et sûre d’elle-même qui va terrasser ses ennemis et tous ceux qui veulent lui «  faire du mal  ».
  • Croyez vous que la Russie soit responsable des révélations de Wikileaks, que la dénonciation d’Hillary Clinton soit une attaque déguisée de la Russie contre les USA, et que Trump soit finalement une marionnette de la Russie ?
  • La démocratie américaine modèle universel et parangon de toutes les vertus démocratiques, est-elle une façade, un trompe l’œil, un hologramme que ces élections pourraient faire voler en éclat  ?

Il semble en effet que la politique de la dame Clinton soit de faire un “regime change” en Russie, vu que c’est la marotte sanglante de son financier et sans doute mentor, Soros, mais c’est également stupéfiant de bêtise de croire que la Russie d’aujourd’hui est identique à celle du régime communiste et peut être subvertie par les mêmes moyens. Une telle stupidité arrogante est criminelle. Je reconnais là la patte d’Alinsky, càd de toute une classe de politiciens d’éducation marxiste-léniniste-trotskyste et psychologiquement psychopathes paranoïaques, messianistes qui s’imaginent pouvoir “changer le monde” en le purgeant des nationalistes, racistes, antisémites, sexistes, et autres « traîtres », comme Lénine-Trotsky l’ont fait en 1917 ; l’histoire a montré que liquider 40 ou 50 millions de personnes n’était pas suffisant. Je suis persuadé que les racines profondes de la doctrine Clinton, ou de son formatage, sont là, aussi aberrantes que ça puisse paraître.

L’ambition stratégique d’Hillary Clinton en quelques mots

C’est devenu clair comme de l’eau de roche.
Pour mémoire, la voici.

Elle a de grandes ambitions, qu’elle n’explicite pas de peur d’effrayer une partie de l’électorat, mais qui sont parfaitement comprises par ses plus proches collaborateurs et ses plus gros donateurs.

Elle veut obtenir un changement de régime en Russie.

Elle bénéficie du soutien de la majeure partie du Département d’État et d’une grande partie du Pentagone, et le Congrès est prêt à se lancer.

La méthode : une répétition du stratagème de Brezinski de 1979, qui consistait à attirer Moscou en Afghanistan, afin d’enliser les Russes dans leur « Vietnam ».  Les Russes étant un peuple beaucoup plus pacifique, en grande partie à cause de ce qu’ils ont subi lors des deux guerres mondiales, l’implication russe en Afghanistan a été très impopulaire et peut être considérée comme une cause de l’effondrement de l’Union soviétique. 

Cela a conduit au règne temporaire de Boris Eltsine, un ivrogne qui, comme le racontent les mémoires de Strobe Talbott, a été le souffre-douleur de Bill Clinton.  Hillary aimerait renouveler ce genre de relation.  Poutine est un obstacle.

La nouvelle version de cette vieille stratégie consiste à utiliser les efforts totalement légaux et justifiables de la Russie pour sauver la Syrie de la destruction afin de faire suffisamment de victimes russes pour susciter une réaction anti-Poutine en Russie, ce qui conduirait à son renversement. (Notez le récent avertissement du porte-parole du Département d’État, John Kirby, selon lequel la Russie va bientôt « renvoyer des troupes à la maison dans des sacs mortuaires »).

C’est la raison principale pour laquelle les États-Unis font tout pour que la guerre syrienne s’éternise.  L’offensive conjointe syro-russe pour reprendre les sections orientales d’Alep tenues par les rebelles pourrait conduire à une fin rapide de la guerre.  La réaction des Etats-Unis : une énorme campagne de propagande condamnant cette opération militaire normale comme « criminelle », tout en chassant les forces d’ISIS de Mossoul par des attaques de l’Est, afin qu’elles se déplacent vers l’Ouest de la Syrie, pour combattre le gouvernement Assad. L’offensive « désinformative » est en effet terrifiante !

L’Ukraine est un autre théâtre pour affaiblir Poutine.

L’ambition d’Hillary Clinton - rendue explicite par ses propres déclarations et celles de ses proches collaborateurs sur la Libye dans des courriels de l’époque - est d’entrer dans l’histoire en tant que stratège victorieuse du « changement de régime », en utilisant des méthodes ouvertes et secrètes (« smart power »), amenant ainsi les régions récalcitrantes sous le contrôle de la nation « exceptionnelle et bonne », les États-Unis. 

Cette ambition est soutenue par la possession d’armes nucléaires.

Je ne dis pas du tout que ce plan va réussir. Mais c’est très clairement le plan.
Le cirque électoral n’est qu’une distraction pour des questions aussi graves.

Dana

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