Parmi les réactions à notre chronique de la thèse officielle, il en est une qui a particulièrement retenu notre attention :
’’Oui mais Total, quand même, c’est louche’’
Son auteur, en ces huit mots, résume à la perfection l’obscur malaise ressenti par un grand nombre de français dans cette affaire, et dont les chefs d’orchestre de la désinformation ont usé et abusé : Total est ’’une grosse société capitaliste’’, ’’qui fait de gros profits’’, ce qui rend suspecte a priori toute action visant à la défendre. De là à imaginer que derrière toute action de ce type, il y aurait des rémunérations occultes de cette puissante société, il n’y a qu’un pas, que certains ont franchi depuis longtemps, de sorte que nous serions suspects de percevoir des enveloppes de la part de Total en échange de nos critiques de l’actuel procès d’AZF
Il nous a paru indispensable, en marge de notre combat pour la vérité, de souffler un peu pour prendre le temps d’une mise au point que nous espérons définitive.
À Geopolintel, nous ne sommes les avocats d’aucune personne physique ou morale, et personne ne peut se vanter de nous avoir vendu, ni en clair ni au noir, une seule fausse information. Même pour tout l’or du monde, notre honneur n’est pas à vendre, et ce que nous publions vaut autrement plus cher que de l’argent.
Notre seule motivation est LA VERITE. Découvrir la vérité et la dire, c’est notre raison d’être et notre passion. C’est pour mener ce combat que nous utilisons les outils modernes qui ouvrent un champ inespéré à la liberté d’expression.
La société Total, parlons-en : elle est née, après diverses pérégrinations compliquées, de la volonté de l’état français d’assurer à nos compatriotes un approvisionnement à moyen et long terme en énergie, sous l’impulsion du ministre Guillaumat des premiers gouvernements du général de Gaulle. Cette longue histoire est connue, et notre propos n’est pas ici de la retracer.
Aujourd’hui, Total est devenue une très grosse société dont le chiffre d’affaires est du même ordre de grandeur que le budget de l’état français. Ce qui implique, bien évidemment, que les liens entre l’état et Total ne sont pas complètement rompus. Nos lecteurs devraient réfléchir à ce paradoxe apparent que constitue la diabolisation de Total, dans l’affaire de la catastrophe de Toulouse du 21 septembre 2001, par des forces médiatiques d’ordinaire inféodées à l’état. Paradoxe qui ressemble fort à celui de quelqu’un qui se tire une balle dans le pied. En réfléchissant plus loin, ils soupçonneront peut-être une manipulation de grande envergure derrière cette diabolisation peaufinée par des forces qui, dans la coulisse, ont peut-être, qui sait, plus d’un intérêt commun avec Total. En allant plus loin encore, ils se risqueront à conjecturer que le vivier traditionnel de ce que Lénine appelait ’’les idiots utiles’’, dans le cas précis de cette catastrophe, a débordé largement sur sa gauche ; autrement dit, l’affaire AZF donne sans doute une preuve massue que les idiots utiles ne sont pas forcément toujours des naïfs de droite aux convictions flottantes bernés par une gauche dure et décidée, et que l’inverse est lui aussi possible.....
Mais alors, diront les méfiants, quelle est votre motivation ? sans hésitation, nous répondons : traquer le mensonge public, le dénoncer, trouver la vérité si possible, et l’exiger dans tous les cas. Pourquoi ? parce que nous croyons profondément qu’il n’y a pas de vie en société viable à long terme qui puisse être bâtie sur le mensonge public. Parce que bâtir sur le mensonge, c’est avant tout mépriser le public, le croire trop faible intellectuellement et moralement pour assumer la vérité. C’est une erreur tragique, et les esprits forts, férus d’un machiavélisme mal digéré, qui croient le contraire ne sont en réalité que des esprits faibles et médiocres. Quand on méprise la population, elle rend ce mépris, sous des formes variées et forcément déplorables. De combien de chômeurs, de combien de pauvreté supplémentaire, de combien de misères payons-nous ces mensonges ? et au profit de qui et de quoi ? même pas ! car ceux qui s’imaginent en tirer profit, à la fin des fins, en pâtissent autant que ceux qu’ils ont trompés.
Le français est un peuple admirable quand on ne lui ment pas, toute son histoire le prouve surabondamment. Inversement, il est le plus détestable du monde quand on lui ment : il se replie sur lui-même, ne croit plus à rien, ricane et fait mentalement des bras d’honneur, se réfugie dans le système D et le chacun pour soi, il offre le tableau clinique parfait des sociétés en fin de carrière.
Dans l’affaire de la catastrophe de Toulouse, il y a eu une désinformation organisée méthodiquement dès le départ, cela crevait les yeux. C’est cette désinformation contre quoi nous nous battons. Nous ne sommes à la solde de personne, nous demandons que la vérité triomphe, quelles qu’en soient les conséquences. Cette vérité est sûrement très dure, mais c’est mal connaître nos compatriotes et c’est les mépriser que de les croire incapables de l’assumer. Par exemple, on a entendu dire que s’il s’était agi d’un attentat islamique (ce que nous ne reprenons pas à notre compte), il ne fallait pas le dire car sinon il y aurait eu des ratonnades à Toulouse : les auteurs de cette argumentation ont franchi là les bornes de l’abjection. Comment peut-on prétendre gouverner un pays comme le nôtre en prêtant à ses habitants des sentiments aussi bas ? ils ne sont pas assez bêtes pour ne pas comprendre que si attentat islamique il y a eu, vu la gravité et l’énormité des événements qui ont affecté le pôle chimique de Toulouse ce 21 septembre 2001, il ne pouvait en aucun cas s’agir de petits bricoleurs terroristes à la petite semaine avec leur petite ceinture d’explosifs de kamikazes ! et que par conséquent, les éventuels responsables n’étaient pas à chercher dans les ilôts de misère sociale du sud toulousain, où l’on aurait d’ailleurs compté les victimes par centaines si, dans la catastrophe, les cuves de phosgène de la SNPE n’avaient pas résisté. Le français de base, quand on le respecte, sait faire la part des choses et sait être généreux et respectueux des autres. Il aurait lui-même calmé les éventuelles têtes brûlées en cas de besoin !
Nous n’en sommes pas là, nous ne savons pas exactement ce qui s’est passé à Toulouse ce 21 septembre 2001, ni qui en sont les responsables. Nous avons des pistes, mais pas encore de preuves certaines. Mais nous savons avec certitude ce qui ne s’est pas passé. Nous affirmons hautement que ce n’est pas ’’du simple chlore de piscine’’ qui a fait sauter les usines. Nous montrons des FAITS, et nous jetons toutes nos forces dans la recherche acharnée de la vérité.
Un dernier mot ; certains nous demanderont ’’mais qu’est-ce que cela signifie, la vérité ?’’.
Ce débat philosophique est vieux comme le monde, et nous n’abuserons pas de la patience de nos lecteurs en le rouvrant ici (toutefois, si on nous y forçait, nous saurions tenir notre rang dans ce débat).
Nous nous bornerons à quelques rappels de bon sens qui appartiennent à tout être humain conscient : la vérité est unique ; elle s’impose à tous ; elle est malcommode à définir par le seul langage, car elle se situe au-dessus des langages ; elle n’est pas une matière première dispersée dans la nature, car sa nature n’est pas directement matérielle ; c’est un concept indissociable de notre entendement humain, et l’expérience humaine prouve, depuis la nuit des temps, que quand on bafoue la vérité, on ne survit pas (par exemple, l’expérience nous apprend qu’on ne peut pas regarder le soleil les yeux grand ouverts) ; le contraire de la vérité est la fausseté ; si la vérité est difficile à définir avec des mots, la fausseté, elle, est très facile à définir, et surtout à reconnaître, car elle est pénalisante. La vérité est un processus vivant, jamais achevé : elle se conquiert et s’enrichit en permanence, elle est un patrimoine commun à toute l’humanité, et dans une société idéale, le droit à la vérité devrait être rajouté à la liste des droits de l’homme.
La rédaction Géopolintel