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Pourquoi Bill Gates a fait main basse sur L’OMS

dimanche 5 juin 2022

Coronavirus : Bill Gates propose un système mondial de santé calqué sur le modèle de l’Otan

Lors d’une conférence en 2015, le milliardaire et philanthrope américain, Bill Gates, avait anticipé en désignant la prochaine grande crise qui frapperait le monde : « un virus hautement contagieux ».

« Si quelque chose tue plus de dix millions de personnes dans les deux prochaines décennies, ce sera très probablement un virus hautement contagieux », avait tiré la sonnette d’alarme Bill Gates dont la fondation travaille sur la recherche de vaccins. « Nous ne sommes pas prêts pour la prochaine crise épidémique », avait-il déploré, en raison de l’impréparation économique et de différents choix politiques. Bill Gates évoquait le choix des dirigeants à se lancer dans « la dissuasion nucléaire », ce qui constitue à ses yeux un programme de développement et d’armement nucléaire très coûteux, pour obtenir une puissance militaire nucléaire à même d’asseoir la puissance dans les relations internationales.

« Le problème n’était pas que le système ne fonctionnait pas, le problème est qu’il n’y avait pas du tout de système », avait-il souligné.
En cause, les choix économiques et politiques. Il explique à travers l’exemple du virus Ebola qui a frappé une partie de l’Afrique en 2013. Aucun gouvernement n’ait investi pour la création d’un système de prévention et de lutte contre une menace épidémique. En éffet, les épidémiologistes n’étaient pas prêts à intervenir dès les premiers signes d’apparition du virus. Aucune équipe médicale internationale n’était prête à se rendre « la source du virus pour isoler les premières victimes » et tenter d’endiguer sa propagation. En clair, le monde était dans l’incapacité d’anticiper. Ce qui a coûté de nombreuses vies humaines.

Bill Gates compare ensuite les caractéristiques de l’épidémie d’Ebola avec d’autres épidémies qui pourraient avoir des caractéristiques plus difficiles à gérer, et dont les conséquences seraient plus dévastatrices, plus dramatiques et plus meurtrières. Ebola par exemple ne se diffusait pas dans l’air et ne touchait que des ruraux. Le philanthrope imagine un autre cas d’épidémie dont les malades sont des urbains, qui ne présenteraient parfois pas de symptômes et qui se sentiraient suffisamment forts, prêts à voyager, à travailler, tout en étant extrêmement contagieux sans le savoir.

C’est le cas du coronavirus.

Il propose des solutions qui passeraient par le système mondiale de santé, calqué sur le modèle de l’Otan, pour nous proposer contre des menaces épidémiques : avec des médecins et scientifiques à la place des soldats, prêts à intervenir ; des réservistes pour renforcer les troupes en cas de besoin ; des exercices réguliers pour préparer les interventions et des moyens suffisants. En effet, Bill Gates voyait en Ebola un avertissement, mais surtout une chance pour préparer une potentielle épidémie beaucoup plus importante. Par anticipation, il nous invitait à nous préparer. A défaut, nous subirons des millions de morts et des milliards de pertes économiques. Toutes ces prédictions se vérifient aujourd’hui.

Il trouvait récemment « irresponsable de dire à la population de ne pas s’inquiéter ». Toutefois, il reste optimiste concernant la crise. Selon lui, le Covid-19 va permettre au monde d’accumuler de l’expérience et de se préparer pour une autre prochaine pandémie. L’innonvation des pays de l’hémisphère nord pourrait être d’une grande aide aux pays du sud qui risquent d’être touchés par le virus lors des prochaines saisons, prévient-il. Son épouse, Melinda Gates, a prédit sur la chaîne de télévision CNN, que « l’Afrique aura bientôt des cadavres gisant dans les rues ». La raison selon elle, c’est le manque de kits de dépistage, par exemple.

Le musicien de gospel Sonnie Badu a exprimé son mécontentement sur Instagram face à ces propos : « vous n’êtes pas Dieu. Vous êtes un humain comme nous. Ne dépassez pas vos limites... l’Afrique va surprendre le monde ». Deux médicaments à base de remèdes traditionnels africains améliorés, l’Apivirine et le CVO+ (sur la base d’une plante médicinale malgache dont l’artemisia), sont en phase d’être reconnus par le monde scientifique pour leur efficacité contre le Covid-19.
Noël Ndong

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