Nucléaire iranien : Macron déçu de l’absence de progrès pour raviver l’accord
Le président français Emmanuel Macron a fait part samedi à son homologue iranien Ebrahim Raïssi de sa déception devant l’absence de progrès dans les négociations visant à raviver l’accord de 2015 sur le programme nucléaire iranien, a rapporté l’Elysée dans un communiqué.
Au cours de cet entretien téléphonique, le chef de l’Etat a « réitéré sa conviction » qu’une solution pour rétablir la pleine mise en œuvre du Plan d’action global conjoint (PAGC, ou JCPOA) est « encore possible », a ajouté la présidence française. Mais, pour cela, elle doit intervenir « dans les plus brefs délais ».
Emmanuel Macron a « insisté auprès du président Raïssi sur la nécessité de faire le choix clair de conclure l’accord et de revenir à la mise en œuvre de ses engagements nucléaires », est-il écrit dans le communiqué.
Téhéran a commencé en 2019 à s’affranchir par étapes des conditions du PAGC, notamment en matière d’enrichissement de l’uranium, à la suite du retrait des Etats-Unis décidé par l’ancien président américain Donald Trump, lequel a rétabli les sanctions économiques contre l’Iran.
Russie : « Nous sommes déterminés à relancer l’accord nucléaire avec l’Iran sans le modifier »
- Propos tenus par le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé que la Russie “persiste“ dans sa volonté de relancer l’accord sur le nucléaire iranien “sans aucune modification“.
C’est ce qui ressort d’une conférence de presse conjointe, tenue ce jeudi, entre Lavrov et son homologue iranien, Hossein Amir Abdollahian, dans la capitale Téhéran.
Lavrov a déclaré que Moscou “dénonce la politique de sanctions américaine“, soulignant la nécessité de relancer l’accord sur le nucléaire avec Téhéran “sans modifications“.
Le chef de la diplomatie russe a souligné que les relations actuelles entre Moscou et Téhéran « sont à leur plus haut niveau ».
Il a ajouté que la Russie « travaillait sur un nouvel accord pour développer les relations avec l’Iran ».
Pour sa part, Abdullahian a salué le soutien de Moscou à Téhéran, lors des négociations de Vienne, autour de la relance de l’accord sur le nucléaire.
« Nous remercions la Russie et la Chine pour leur position soutenant l’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique », a-t-il déclaré.
Abdullahian a souligné que l’Iran est « prêt » à l’annulation mutuelle des visas de voyage avec la Russie, en application du principe de « réciprocité ».
Des diplomates d’Iran, des États-Unis et de 5 autres pays, négocient depuis des mois, dans la capitale autrichienne Vienne, un accord pour rétablir les restrictions sur le programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée des sanctions économiques, réimposées par l’ancien président américain, Donald Trump, après le retrait de Washington de l’accord en mai 2018.
Dans une autre perspective, Abdullahian a souligné que la guerre que Moscou mène en Ukraine est due aux tentatives de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) d’étendre ses frontières.
Le chef de la diplomatie iranienne a ajouté : « Nous ne soutenons pas la guerre en Ukraine et appelons à une solution diplomatique, et le problème de Kiev est causé par les tentatives d’expansion de l’OTAN vers les frontières de la Russie ».
Le 24 février dernier, la Russie a entamé une guerre en Ukraine, qui a suscité de vives réactions internationales et l’imposition de sanctions économiques et financières « sévères » contre Moscou. Pour mettre fin à la guerre, la Russie exige que l’Ukraine renonce à toute velléité de rejoindre des entités militaires et maintienne une totale neutralité, ce que Kiev considère comme une « ingérence dans sa souveraineté ».