Le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il n’y avait pas de consensus parmi les dirigeants des pays membres de l’UE pour combattre activement au nom de l’Ukraine, mais il a ajouté que l’idée n’était pas totalement « exclue ».
L’administration Biden ne voit pas d’un bon œil la remarque du président français EMMANUEL MACRON selon laquelle les troupes occidentales pourraient à un moment donné défendre directement l’Ukraine.
« Le président BIDEN a été clair sur le fait que les États-Unis n’enverraient pas de troupes pour combattre en Ukraine », a déclaré ADRIENNE WATSON, porte-parole du Conseil de sécurité nationale. L’adoption par le Congrès d’une aide militaire d’environ 60 milliards de dollars pour Kiev, a-t-elle poursuivi, est « la voie de la victoire ».
Le général PAT RYDER, principal porte-parole du Pentagone, a ajouté plus tard que « nous n’avons pas l’intention d’envoyer des militaires américains combattre en Ukraine ».
Le porte-parole du NSC, JOHN KIRBY, a insisté sur ce point : « Il n’y aura pas de troupes américaines sur le terrain en Ukraine », a-t-il déclaré aujourd’hui lors d’une conférence de presse.
Les États-Unis ne sont pas les seuls à rejeter cette idée. En France, les partis d’extrême gauche et d’extrême droite l’ont dénoncée. Le chancelier allemand OLAF SCHOLZ a déclaré aujourd’hui qu’elle n’aurait pas lieu : "Il n’y aura pas de troupes au sol, pas de soldats sur le sol ukrainien envoyés par des pays européens ou des États membres de l’OTAN.
La Russie a, comme on pouvait s’y attendre, mis en garde contre une guerre totale avec l’Occident si la proposition de M. Macron se concrétisait. « Nous ne devons pas parler de probabilité, mais d’inévitabilité », a déclaré aujourd’hui le porte-parole du Kremlin, DMITRY PESKOV. "C’est ainsi que nous évaluons la situation.
Il est important de noter que M. Macron a déclaré qu’il n’y avait pas de consensus parmi les dirigeants des États membres de l’UE pour lutter activement en faveur de l’Ukraine, mais il a ajouté que l’idée n’était pas totalement « exclue ». Il a refusé de révéler quels dirigeants occidentaux réunis à Paris lundi pour soutenir l’Ukraine étaient ouverts à cette idée, déclarant qu’il préférait maintenir une certaine « ambiguïté stratégique ».
Le ministre français des affaires étrangères, Stéphane SÉJOURNÉ, a toutefois clarifié la position de son administration. « Nous devons envisager de nouvelles actions pour soutenir l’Ukraine. Celles-ci doivent répondre à des besoins très spécifiques, je pense notamment au déminage, à la cyberdéfense, à la production d’armes sur place, sur le territoire ukrainien », a-t-il déclaré. "Certaines de ces actions pourraient nécessiter une présence sur le territoire ukrainien, sans pour autant franchir le seuil des combats. Rien ne doit être exclu.
Le premier ministre slovaque ROBERT FICO, qui est plus favorable à la cause de la Russie, a révélé tout cela au grand jour avant la réunion. « Un certain nombre d’États membres de l’OTAN et de l’UE envisagent d’envoyer des troupes en Ukraine sur une base bilatérale », a-t-il déclaré.
À l’heure actuelle, la probabilité qu’un pays occidental envoie ses troupes en Ukraine n’est pas nulle, mais elle est très proche.
Même lorsque la Russie envisageait une invasion, Joe Biden a donné des instructions claires à son équipe qui se préparait à soutenir Kiev. Un conflit direct entre l’Occident et la Russie devait être évité à tout prix, a déclaré M. Biden à ses principaux collaborateurs. "Nous ne voulons pas d’une troisième guerre mondiale.
Cela a eu un impact non seulement sur la politique américaine à l’égard de l’Ukraine, mais aussi sur l’approche des pays de l’UE et de l’OTAN à l’égard de Kiev : L’assistance militaire et économique est tout à fait acceptable, mais la guerre doit être menée par l’Ukraine. Aucune troupe étrangère, américaine ou autre, ne doit se déployer en Ukraine et aider les Ukrainiens à tuer des Russes. La France pourrait décider d’envoyer des troupes sans le soutien des États-Unis, mais cette perspective est peu probable, car les alliés veulent présenter un front uni.
Cela dit, les États-Unis offrent plus qu’un simple soutien matériel. Le New York Times a révélé lundi que la CIA avait financé et partiellement équipé un bunker secret où les Ukrainiens traquent les satellites espions russes et écoutent les conversations privées des militaires russes. Les États-Unis partagent également des renseignements sur le champ de bataille, que les Ukrainiens utilisent souvent pour repérer les forces ennemies. Enfin, les troupes ukrainiennes s’entraînent dans des bases américaines et européennes pour mieux combattre les Russes.
Mais les États-Unis et leurs alliés n’iront pas plus loin que cela, et certainement pas plus loin que d’autres aspects dont nous n’avons pas connaissance.