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Comment financer une guerre qui n’existe pas

dimanche 16 mars 2025

Alain Minc, l’autre mentor d’Emmanuel Macron, propose la mise en place d’un « emprunt forcé » pour financer la défense nationale. Cette mesure mobilisera les français sans alourdir l’impôt, avec un remboursement garanti à taux d’intérêt.
« la meilleure manière » de financer la défense « est de faire un emprunt forcé ». « On demande aux Français qui payent l’impôt sur le revenu, donc les plus modestes ne le payent pas et sont protégés, de prêter à l’Etat la moitié du montant de votre impôt de l’année dernière ».

Des « impôts pots de vin »
Minc a l’art de prendre les français pour des idiots puisque sa proposition est un impôt déguisé, cette créance ne sera jamais remboursée si le projet fédéraliste de l’Europe aboutit. Avec des intérêts de 3% ou 4%, au terme d’une période à fixer, disons cinq ans, les français pourront être remboursés.
Ce que Minc oublie de dire, c’est que la réalité du marché indique aux banques de ne pas prêter aux états sans garanties. Les français vont financer une guerre artificielle pour engraisser les parasites du lobby militaro-industriel gratuitement.

Si les français ne veulent pas payer, Minc a une alternative : « Pour moi, le choix est un emprunt forcé ou un travail supplémentaire sous forme de jours fériés travaillés ».
« Je pense que le discours de mobilisation du Président ne peut tenir que si il y a une mesure ou une autre qui impacte la vie de chacun d’entre nous ». « Il faut que les Français se rendent compte dans leur vie que quelque chose a changé ».
Ce changement est la mise en place d’une dictature européenne qui subventionne les lobbies de Bruxelles et agit comme si l’Etat Fédéral existait. La BCE de Christine Lagarde qui vient d’enregistrer une perte colossale de 8 milliards d’euros de fonds propres, ne peut se permettre d’acheter les obligations d’état pour laisser filer le déficit des pays de l’union. L’Europe est en faillite et le cumul des pertes des banques centrales de l’Union en 2025 est estimé à 160 milliards d’euros.
La plan de Mario Graghi, qui a sauvé l’euro en 2012, tente de sauver l’Union Européenne avec la guerre.
Les faiseurs de morts fabriquent toujours une guerre artificielle pour effacer leurs dettes.

Création de l’impôt sur le revenu et de la première guerre mondiale
Le 7 février 1907, le nouveau ministre des Finances du gouvernement Clemenceau, Caillaux, dépose sur le bureau de la Chambre des députés un projet de loi tendant à créer des impôts sur différentes catégories de revenus – les cédules : traitements, pensions, valeurs, revenus agricoles, industriels et commerciaux - auxquels s’ajoute un impôt progressif sur le revenu global. Le projet prévoit l’application d’un barème progressif aux revenus supérieurs à 5 000 francs.
Le projet de loi est adopté par la Chambre des députés le 9 mars 1909 par 388 voix contre 129. Mais il est ensuite rejeté par la commission des Finances du Sénat et le gouvernement qui l’avait présenté tombe le 20 juillet 1909.
La position du Sénat va évoluer en raison du coût de l’application de la loi du 7 août 1913 portant le service militaire à trois ans, au lieu de deux (dossier relatif à la loi des Trois ans), et du vaste programme de réarmement décidé en parallèle. C’est ainsi qu’est accueilli favorablement le projet d’impôt annuel sur le capital, dans un but de solidarité nationale, présenté le 15 janvier 1914 par Caillaux, à nouveau ministre des Finances depuis décembre 1913, dans le gouvernement Doumergue.
Le 22 décembre 1914, quelques mois après le déclenchement de la guerre, les chambres siègent à nouveau en session extraordinaire après s’être ajournées lors de la séance d’Union sacrée du 4 août, Alexandre Ribot demande le report de l’application de la loi. Mais la baisse des revenus de l’Etat pendant le conflit et les besoins de financement rendent nécessaire en 1916 une première application de l’impôt général sur les revenus de 1915. La loi du 31 juillet 1917 crée des impôts cédulaires, applicables à partir de l’imposition des revenus de 1917, introduisant ainsi un système d’imposition mixte alliant l’imposition cédulaire à l’imposition générale et progressive.
Assemblée nationale

Les français sont trop pauvres
De nombreux français ne paient pas l’impôt sur le revenu comme la taxe foncière et la taxe d’habitation. Le mécanisme de l’impôt ne concerne pas que le revenu, il s’impose aussi dans les diverses taxes qui n’ont jamais cessé d’augmenter depuis 1978.
En 1978 les recettes publiques atteignaient 151 milliards €, contre 1 412 milliards € en 2022. D’après le projet de loi de finances 2024, les recettes envisagées pour 2023 seraient de 1 452 milliards €. Concrètement, les administrations publiques perçoivent presque 10 fois plus en 42 ans.
Avec la transition écologique, l’Etat a crée des ministères qui ont augmenté la pression fiscale pour payer des recettes auprès de l’Europe et de ses lobbies.
La France ponctionne environ 53% du PIB français. Sous l’ère Macron la dette a augmenté de 1000 milliards, soit presque l’équivalent des prélèvements des recettes publiques.
La solution de repli pour financer la guerre imaginaire de Macron, consistera à puiser de force dans l’épargne des français.

Nous sommes à la veille d’une révolution comme en 1789. Le peuple est asphyxié par les impôts et ne supporte plus les privilèges de la classe politique. Louis XVI avait mesuré la gravité de la situation de la France en créant des exonérations pour les veuves et les familles nombreuses. le 16 août 1788, la France est en banqueroute. Le roi convoque les Etats généraux le 5 mai 1789 et la révolution est apparue comme par magie orchestrée par des banquiers.

Alain Minc martèle qu’ « On a changé de monde » il avoue que c’est un « combat perdu à cause du climat politique ». Climat qu’il a mis en place avec Attali et qui maintenant lui explose en pleine tête.

Ils ont perdu, ils le savent, mais ils tiendront à nous faire tomber avec eux, de gré ou de force.

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