« Les États-Unis sont à l’avant-garde des tendances mondiales en matière de consommation depuis les années 1700 et, depuis plus d’un siècle, les Américains sont les premiers consommateurs du monde ».
Terrence H. Witkowski, professeur de marketing et directeur du programme de commerce international

Les États-Unis sont le marché où tout le monde veut s’implanter.
Avec près de 16 000 milliards de dollars de dépenses de consommation, les États-Unis sont le plus grand marché de consommation du monde.

Tout le monde rêve du marché américain, même le football avec la FIA et la Coupe du Monde, tente de percer le marché américain. Compte tenu de la taille et de l’ampleur du marché américain, il ya opportunités dans presque tous les secteurs d’activité. Les entreprises étrangères veulent conquérir une part de ce marché de consommation, avec à la clef des perspectives importantes comme l’on fait les chinois avec le textile.
Les marques savent qu’un pourcentage même faible du marché américain pourra générer d’importants bénéfices. Le tout est de réussir à s’implanter pour avoir sa part du gâteau.

Selon le Bureau of Economic Analysis, en 2021, 15 900 milliards de dollars ont été dépensés dans les biens de consommation aux États-Unis. Si l’on inclus la consommation de biens et de services par les pouvoirs publics, ce montant s’élèverait à 19 000 milliards de dollars.

Les Etats Unis comptent environ un million d’établissements de vente au détail. Avec une grande diversité de consommateurs et 120 millions de ménages aux États-Unis, le marché est gigantesque. Les grandes chaînes de distribution possèdent 5 000 unités de vente au détail, dont 3 000 sont des super centres. Les plus grands magasins ont en moyenne 142 000 articles et la majorité des achats se font dans les rayons de ces grands centre commerciaux comme la marque Walmart.
Les produits alimentaires et les boissons sont les plus prisés des acheteurs. La Californie, qui représente la plus grande économie du pays, équivalente à celle de l’Allemagne, est l’état qui dépense le plus en aliments et boissons, suivi du Texas et de la Floride.

En 2021, la Califormie a dépensé 2 000 milliards de dollars dans les biens de consommation, dont 151 milliards pour la nourriture et les boissons. D’après le Bureau of Economic Analysis6, un habitant de Floride dépense en moyenne 50 000 dollars par an en biens et services, dont près de 4 000 dollars en nourriture et en boissons. Une petite épicerie située dans une grande ville comme Miami peut comptabiliser 100 000 visites de clients par mois.

Il n’y a pas de formule magique pour conquérir le marché américain. Pour réussir, il faut des produits de qualité et une relation de proximité avec leurs consommateurs. La stratégie se base sur la diversité culturelle. Dans la perspective de la Coupe du Monde, les latinos sont de grands consommateur de football alors que les afro américains sont tourné vers le basket.
Chaque spécialité peut trouver son marché à condition d’établir un lien fort avec l’acheteur.

Changement des tarifs douaniers
Le déficit mensuel du commerce international des États-Unis a diminué en février 2025, selon le Bureau américain d’analyse économique et le Bureau américain du recensement. Le déficit est passé de 130,7 milliards de dollars en janvier (révisé) à 122,7 milliards de dollars en février, les exportations ayant augmenté et les importations ayant diminué. Le déficit des biens a diminué de 8,8 milliards de dollars en février pour atteindre 147,0 milliards de dollars. L’excédent des services a diminué de 0,8 milliard de dollars en février pour atteindre 24,3 milliards de dollars.

En 2024, les États-Unis étaient le premier partenaire pour les exportations de biens de l’UE (20,6 %) et le deuxième partenaire pour les importations de biens de l’UE (13,7 %).
Parmi les pays de l’UE, les Pays-Bas étaient le plus grand importateur de biens en provenance des États-Unis et l’Allemagne était le plus grand exportateur de biens vers les États-Unis en 2024.
Avec les hausses des tarifs douaniers Trump va annuler le déficit envers ses partenaires économiques et miser sur une ouverture économique importante avec le marché de la Russie.
Il faut comprendre que le marché intérieur américain est une arme économique qui ne va pas seulement provoquer de l’inflation, mais susciter davantage d’équilibre dans les échanges commerciaux.
D’après les chiffres de Statista, Donald Trump a annoncé des droits de douane de 25 % sur les importations de voitures, de camionnettes et de pièces détachées automobiles, affirmant que les importations excessives de ces deux types de produits menaçaient la base industrielle des États-Unis et constituaient donc une menace pour la sécurité nationale. Les droits de douane, qui devraient entrer en vigueur le 3 avril, s’appliqueront à des centaines de milliards de dollars d’importations, les voitures particulières et les pièces détachées étant l’une des principales importations du pays.

Le Bureau du recensement des États-Unis montre que les importations de voitures se sont élevées à 214 milliards de dollars l’année dernière, les pièces détachées automobiles à 197 milliards de dollars. Même si les voitures importées du Canada et du Mexique seront partiellement exemptées des droits de douane en fonction de la part de pièces américaines utilisées dans chaque modèle, les nouveaux prélèvements porteront un coup important aux industries automobiles des deux pays, qui sont profondément liées à l’industrie automobile américaine depuis des décennies grâce à des accords de libre-échange tels que l’ALENA et l’USMCA.

L’année dernière, les États-Unis ont importé pour environ 3,27 milliards de dollars de marchandises, le Mexique, la Chine et le Canada représentant plus de 40 % de ce total. Parmi les principaux produits importés figurent les voitures, les pièces détachées, les produits pharmaceutiques et toutes sortes de technologies, qu’il s’agisse de smartphones, d’ordinateurs ou de semi-conducteurs. Les experts ont prévenu que tous ces produits deviendraient probablement beaucoup plus chers si l’administration Trump mettait en œuvre ses projets de droits de douane.

La logique de Trump est de relocaliser les entreprises américaines qui profitent des 16 000 milliards du marché américain et de la manne du budget fédéral, tout en ayant les avantages fiscaux des différences de tarifs douaniers et le dumping de charges sociales des pays étrangers.

Ce qui va arriver est une révolution de l’organisation mondiale du commerce qui priorise le nomadisme économique contre les économies nationales.

Le mondialisme vit ses derniers jours et l’Europe sera la grande perdante puisqu’elle vit comme un parasite sur le dos des contribuables et n’a pas compris que l’Europe fédérale est un nain économique avec la transition climatique et l’explosion de l’énergie qui poussent les entreprises à fuir cette technocratie qui détruit tout ce quelle touche.

Geopolintel 4 avril 2025