US Steel a accepté en décembre 2024 de vendre ses participations pour 14,9 milliards de dollars au sidérurgiste japonais. L’opération a été conclue entre les deux entreprises malgré un risque certain pour la sécurité nationale avec une délocalisation hors des Etats Unis.
Ce qui a tout changé, c’est la réélection de Donals Trump. Si Pompeo était un choix stratégique, important pour l’entreprise japonaise, il a finalement été retourné par la nouvelle administration Trump.
L’agence gouvernementale CFIUS, chargée d’évaluer la vente devait en dernier recours se référer au président américain qui prend la décision finale.
Trump avait promis de bloquer cette vente s’il était réélu et il a tenu sa promesse à moitié pour revitaliser le secteur industriel de la Pennsylvanie qui souffre de la désindustrialisation amorcée depuis les années 90 par les spéculateurs américains.
Le 23 mai 2025, Trump s’est rapproché de Nippon Steel pour soutenir un « partenariat » avec US Steel quelques mois après avoir affirmé qu’il était « totalement opposé » à une offre de 14,9 milliards de dollars de l’entreprise japonaise. Même si Trump n’était pas favorable au rachat, il a annoncé avoir conclu un accord entre les deux entreprises.
Trump a annoncé qu’US Steel resterait aux États-Unis tout en gardant son siège à Pittsburgh. Le partenariat entre United States Steel et Nippon Steel créera 70.000 emplois et apportera 14 milliards de dollars à l’économie américaine. L’essentiel de cet investissement sera réalisé au cours des 14 prochains mois.
L’annonce de ce partenariat a fait grimper les actions de US Steel de 21 %.
Nippon Steel a déclaré que si la fusion était approuvée par le président Trump, elle investirait 14 milliards de dollars dans US Steel, dont 4 milliards de dollars dans une aciérie flambant neuve.
Cet accord, réalisé par Pompeo et Trump, va enfin stopper l’hémorragie de licenciement dans la sidérurgie américaine et redonner de nouvelles perspectives pour les activités connexes dans le secteur industriel sans risquer un manque d’approvisionnement de matières premières vitales pour le secteur de la défense.
Dave McCormick, sénateur de Pennsylvanie, affirme que ce sont pas moins de 11 000 emplois qui seront sauvés en Pennsylvanie et 14 000 seront créées d’ici un an.
Si Trump s’était opposé à la vente d’US Stell, les emplois n’auraient jamais été créés et US Steel aurait subi de sérieuses pertes financières. Si Trump a conclu cet accord, c’est pour renforcer l’emploi et pour finalement disposer d’un savoir-faire reconnu dans la qualité de l’acier nippon.
Pompeo qui est un adversaire de Trump depuis les révélations faites sur sa volonté de ne pas déclassifier les dossiers de l’assassinat de JFK et sur son implication dans la tentative d’assassinat de Julian Assange. L’exposition de Pompeo l’a fragilisé pour accepter que US Steel reste aux Etats Unis. Dans tous les cas, cet accord satisfait tout le monde sans compromettre l’emploi industriel de la ville de Pittsburgh.
La fusion entre US Steel et Nippon Steel vient tempérer les préoccupations de la surproduction d’acier par la Chine et son impact sur les marchés de la planète. Si Trump a refusé de prendre Pompeo dans sa nouvelle administration pour des raisons évidentes de divergence envers la politique étrangère américaine, il n’en reste pas moins qu’ils ont pu négocier un accord qui satisfait le lobbying japonais et la stratégie de conservation et de création d’emplois aux Etats Unis.
Donald Trump a publié un message concernant cet accord sur ses réseaux sociaux. « Il s’agira d’un partenariat planifié entre US Steel et Nippon Steel, qui créera au moins 70 000 emplois et ajoutera 14 milliards de dollars à l’économie américaine. Il s’agit de l’investissement le plus important de l’histoire de la Pennsylvanie ».













