Bien que Tulsi Gabard ait affirmé que l’Iran ne possède pas l’arme nucléaire et que Bloomberg titre que la Russie n’aidera pas le régime iranien, un consensus de changement de régime devient souhaitable aussi bien en Iran qu’en Israël.
Le mois de mai a été le premier révélateur d’un complot pour lancer la guerre contre l’Iran. Donald Trump a renvoyé son conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz pour avoir « comploté avec Netanyahou pour bombarder l’Iran ».
On pensait que M. Waltz avait été renvoyé parce qu’il avait accidentellement ajouté un journaliste de The Atlantic dans une conversation sur le réseau Signal concernant des projets d’attaque contre les houthis du Yémen.
Le Washington Post a révélé que Trump avait appris que Mike Waltz s’était entretenu avec Benjamin Netanyahu lors de sa visite à la Maison Blanche en février et qu’il « semblait partager sa conviction que le moment était venu de frapper l’Iran ».
La Russie et l’Iran sont depuis longtemps des partenaires économiques et stratégiques. Mais malgré un nouveau pacte de défense, il est peu probable que le Kremlin offre une aide militaire à l’Iran dans le conflit qui l’oppose à Israël.
Le Kremlin a indiqué que depuis le début des attaques israéliennes, Poutine s’est entretenu avec le président iranien Masoud Pezeshkian et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Dans une déclaration publiée sur le site du Kremlin, Poutine « a exprimé ses condoléances aux dirigeants et au peuple iraniens pour les nombreuses pertes humaines » et « a souligné que la Russie condamnait les actions d’Israël, qui ont été menées en violation de la Charte des Nations unies et du droit international ».
Le lendemain, Poutine a de nouveau condamné l’opération d’Israël lors d’un appel téléphonique avec le président américain Donald Trump.
Malgré l’alliance de la Russie avec l’Iran, il est peu probable que le Kremlin fournisse une aide militaire à son partenaire stratégique.
Après les attaques israéliennes en Iran, le Parlement iranien a ratifié le traité de partenariat stratégique global avec la Russie. L’accord a été signé en janvier et approuvé par le Parlement russe il y a deux mois.
Ce traité est loin d’établir un pacte de défense mutuelle, il n’oblige aucune des parties à fournir une assistance militaire en cas d’attaque. Il engage simplement les deux parties à ne pas aider leurs adversaires.
Kamal Kharazi, chef du Conseil stratégique des relations extérieures de l’Iran (SCFR), affirme que la République islamique reste ouverte à des négociations indirectes bien qu’elle rejette l’approche diplomatique actuelle de Washington.
Ce que nous voyons aujourd’hui dans le comportement de l’administration américaine est une guerre psychologique, relevant de la politique de « soit la guerre, soit la négociation » par le biais de messages contradictoires de la part des responsables américains", a-t-il déclaré à un journaliste du SCFR.
M. Kharazi, ancien ministre des affaires étrangères, a expliqué que ces signaux contradictoires envoyés par les responsables américains, y compris le président Donald Trump lui-même et sa récente lettre à l’Iran - largement couverte par les médias américains et régionaux - font partie d’une stratégie visant à créer la confusion, un faux optimisme et une polarisation à l’intérieur de l’Iran.
Selon lui, cela a conduit certains à croire que M. Trump cherche réellement à améliorer les relations entre Téhéran et Washington.
Cependant, M. Kharazi s’interroge sur les véritables intentions de la stratégie américaine, qui, selon lui, est une invitation à négocier sous l’ombre de sanctions économiques et de menaces militaires renforcées.
Netanyahou a été interrogé par ABC News sur le fait que Donald Trump aurait opposé son veto à un projet israélien d’assassinat du président iranien par crainte d’une nouvelle d’escalade. Netanyahou a affirmé qu’une telle décision « ne va pas aggraver le conflit, elle va y mettre fin ».
Peut-être que l’intervention de Trump est de stopper ce projet, mais quoi qu’il en soit nous sommes devant un changement de régime aussi bien en Iran qu’en Israël avec l’implication de l’armée américaine.
Geopolintel 18 juin 2025













