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La fusion nucléaire un enjeu international qui pèse des milliers de milliards de dollars

lundi 30 juin 2025

La guerre Iran Israël n’est peut être pas ce que l’on veut que nous sachions. Il existe un tout autre enjeu comme cette guerre économique que se livrent beaucoup de pays dans la course à la fusion nucléaire.
Les accords de coopération entre la France l’Iran sont peut être un risque majeur pour Israël qui constate que ce projet de fusion nucléaire iranien est un concurent direct sur un marché qui pèse des milliers de millards de dollars.

Génèse d’un projet fou et couteux

Coopération entre la France et l’Iran sur un projet de nucléaire civil

L’Iran et la France ont conclu un accord de coopération sur le projet international de fusion nucléaire connu sous le nom d’ITER.

L’Iran et la France ont coopéré ensemble au projet international ITER , un réacteur de recherche civil à fusion nucléaire. C’est ce qu’a rapporté en 2016, le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique.

Un an après l’accord de Vienne. « Des responsables iraniens sont parvenus à un accord général avec la partie française pour une coopération conjointe sur le mégaprojet international de fusion nucléaire connu sous le nom d’ITER », a déclaré le porte-parole, Behrouz Kamalvandi, cité par les agences de presse Mehr et Fars. L’annonce de cette coopération dans le domaine du nucléaire civil, intervient un an après la conclusion à Vienne d’un accord international entre l’Iran et les grandes puissances . Cet accord a permis une levée d’une partie des sanctions internationales contre Téhéran en échange d’une limitation de son programme nucléaire à un usage civil.

Selon les agences Mehr et Fars, une délégation conduite par Ali Akbar Salehi, chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, s’est rendue le 30 juin et le 1er juillet dans le sud de la France, sur le site de recherche du projet ITER. Ali Akbar Salehi a été l’un des principaux négociateurs de l’accord sur le nucléaire avec les Grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne). Interrogé à Paris sur cette coopération franco-iranienne, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a répondu que « la France soutient la mise en œuvre entière et rigoureuse de l’accord conclu le 14 juillet 2015 à Vienne. Cet accord permet le développement de la coopération nucléaire civile avec l’Iran ».

Le projet ITER « a pour but de faire la démonstration scientifique et technique qu’il est possible d’utiliser la fusion pour produire de l’énergie », selon le site du ministère français de l’Energie . Ses partenaires sont actuellement l’Union européenne (UE), la Russie, le Japon, les États-Unis, la Chine, la Corée-du-Sud et l’Inde.
Europe1

Israël lance un forum stratégique pour structurer son industrie de la fusion nucléaire

nT-Tao organise le premier Israel Fusion Forum afin d’établir un écosystème industriel national dans un secteur mondial estimé à plusieurs milliers de milliards de dollars.
energynews 6 juin 2025

Israël a franchi une nouvelle étape dans son positionnement énergétique avec le lancement du premier Israel Fusion Forum, une initiative menée par la société nT-Tao au Peres Center for Peace and Innovation. L’événement vise à jeter les bases d’un écosystème complet autour de la fusion nucléaire, en rassemblant des acteurs publics, académiques et privés. La démarche intervient dans un contexte où la fusion est en voie de devenir un marché mondial à plusieurs milliers de milliards de dollars.

Le forum a rassemblé des représentants des ministères de l’Énergie et de la Protection de l’environnement, ainsi que de l’Israel Export Institute et de l’Israel Innovation Authority. L’objectif affiché est de favoriser la commercialisation de la fusion à travers une industrie compétitive, des politiques adaptées et un flux de capitaux structuré. Rear Admiral (res.) Oded Gour-Lavie, cofondateur et directeur général de nT-Tao, a déclaré : « Fusion energy is no longer just a scientific pursuit, it’s an engineering race with global economic and geopolitical stakes. »

Une coordination publique-privée pour structurer le secteur

Plus de 50 startups dans le monde travaillent actuellement sur des systèmes de fusion, accompagnées par l’émergence d’une industrie de soutien. Le forum souhaite permettre à Israël de s’intégrer à cette dynamique mondiale, en s’appuyant sur son écosystème technologique local. Le rôle du pays pourrait ainsi évoluer de contributeur scientifique à acteur industriel structurant dans le domaine.

Dr. Ahmed Diallo, responsable de la fusion au sein de l’Advanced Research Projects Agency–Energy (ARPA-E) du département de l’Énergie des États-Unis, a expliqué que les grandes puissances publiques, à l’image du programme ITER, visent des résultats à l’horizon 2050, tandis que des entreprises privées ciblent des échéances dès 2040. « The playing field is wide open for those ready to turn audacious science into practical, abundant power », a-t-il ajouté.

Une plateforme nationale pour capter la chaîne de valeur mondiale

Le Israel Fusion Forum est conçu comme un levier stratégique pour connecter les entreprises israéliennes à la chaîne d’approvisionnement mondiale de la fusion. Parmi ses priorités figurent le soutien aux startups, le développement de talents spécialisés, la création d’emplois et l’expansion de la recherche appliquée. L’initiative s’inscrit dans un effort coordonné pour faire de la fusion une priorité nationale, avec une approche intégrée englobant l’innovation technologique, la formation et la régulation.

Avec des investissements privés estimés à plusieurs dizaines de milliards de dollars à l’échelle internationale, la fusion attire désormais une attention croissante des décideurs et des industriels. L’initiative israélienne représente un positionnement stratégique dans une course énergétique mondiale encore ouverte.

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