Michel Onfray : "Les loups sont entrés dans Paris" par LePoint
lundi 15 mai 2017
Sur son site, le philosophe n’a pas de mots assez durs pour critiquer le déroulement de la campagne, la presse et le nouveau président.
« Le dispositif a bien fonctionné : comme prévu par le capital, Emmanuel Macron a été élu dans le fauteuil du général de Gaulle. Si ce n’avait été lui, ça aurait été Fillon en second choix : il fallait placer à ce poste un serviteur de l’État maastrichtien, ce moloch totalitaire qui impose la religion du Veau d’or et place ses desservants là où ils doivent se trouver pour bien faire fonctionner la machine. »
« Mélenchon qui, en refusant une stratégie d’union de la gauche, très tôt avec le PCF de Pierre Laurent et très tard avec le PS de Benoît Hamon, a montré qu’il n’était mû que par son égocentrisme, son narcissisme, sa vanité, sa fatuité. »
« Hollande peut se réjouir : il quitte l’Élysée en ayant placé un homme lige qui aura plus que lui le courage de ses idées – ce qui n’est pas difficile. À cette aune, il peut désormais guetter sa cote de popularité : nul doute qu’elle remontrera pendant ces cinq prochaines années. En revanche, celle de Macron entame sa chute dès demain… »