Le 31 décembre, à l’occasion des vœux à la Nation, le président avait d’ailleurs remis le couvert (chez lui une habitude désormais bien établie que de marteler des jugements aussi définitifs que sourdement empreints de violence), désignant les GJ comme une « foule haineuse » s’en prenant « aux élus, aux forces de l’ordre, aux journalistes, aux étrangers, aux juifs, aux homosexuels… [en somme] la négation de la France… [Toutefois] l’ordre républicain sera assuré sans complaisance ». Et bien, la chose est à présent vérifiée et documentée… M. Macron n’est pas un menteur, il a vu juste en stigmatisant à bon escient une « foule haineuse ». En conséquence la justice sera impitoyable à l’égard des insulteurs « parce qu’insulter un juif, c’est insulter la République » dixit le porte-parole Benjamin Griveaux, effectivement, au jour d’aujourd’hui personne n’en doute ! La justice passera, elle sera dure, et certainement beaucoup plus qu’à l’égard des violeurs, des voleurs et des narco commerçants ne sont – soyons-en assurés - que des victimes collatérales de ces foules haineuses, ringardes, rancies et arc-boutées sur leur identité et leur confort petit-bourgeois.
De toute évidence - on l’a bien compris ! - le tout répressif dans le maintien de l’ordre a fait long feu, de même que la casse matérielle programmée et le pillage de boutiques, là où il était pourtant assez simple d’engager un processus de désescalade… par exemple en n’enfermant pas les manifestants dans de véritables nasses sans issue. Ce qui constitue pourtant le b-a-ba du maintien de l’ordre depuis « L’art de la guerre » du Chinois Sun Tzu, il y a quelque vingt-sept siècles… Il n’est donc pas question lors d’encerclements hermétiques et réitérés des foules de manifestants, d’erreur tactique ni même de faute grossière, mais d’un moyen délibéré de pousser à la confrontation créant des conditions propices à engendrer de sérieux accidents. Ce tout répressif - éborgneur par calcul cynique - s’est en effet appliqué à multiplier les blessés et les mutilés en vue de susciter la peur… et décourager les plus tièdes de prendre des risques à coûts exorbitants… Certainement non, le jeu n’en vaut pas la chandelle ! Néanmoins, toutes ces manipulations ayant échoué à dissuader ou à désamorcer la colère et la révolte, plus insidieusement, le pouvoir joue la carte de la lassitude de l’opinion : qui, ce dimanche 17 février était responsable du blocage de Paris sans passage possible d’une rive à l’autre de la Seine entre le pont de l’Alma et Notre Dame ?
Mais les Gilets Jaunes, bien sûr, ces gens insupportables qui ne savent pas s’arrêter à temps ! En fait, que nenni, c’est le ministère de l’Intérieur et lui seul qui a décidé de couper la capitale par le milieu et de la paralyser afin que l’exaspération des parisiens se reporte naturellement sur les fauteurs de trouble, empêcheurs de jouir des premiers soleil du printemps qui s’annonce… ! Nous pouvons compter sur les médias impartiaux exempts de tout plan de communication stratégique à l’encontre les Gilets Jaunes, des journalistes qui, loin de distiller subtilement, au goutte à goutte, le mépris et la haine du populaire (oublieux de savoir rester à sa place), pour nous expliquer que les blessés sont les seuls responsables de leurs déboires : primo, les personnels de police ne faisant qu’exécuter les ordres ; deusio parce qu’exténuées par de semaines de présence sur la brèche, les forces de sécurité sont de facto exposée à des dérapages, ce pourquoi, en cas de bavure, les manifestants n’en ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes…
Maintenant puisque le Mouvement semble patiner, puisque personne (enfin c’est que l’on raconte) ne sait comment sortir de la crise par le haut, nonobstant le ballon d’essai lancé à propos d’un très éventuel référendum couplé avec les élections européennes, les voix devraient se multiplier pour inciter la France des ronds-points à regagner ses foyers une fois pour toutes. Au reste les choses ne devraient pas être si simple, et paradoxalement le plus lucide de nos hommes politiques est peut-être celui auquel on pense le moins… M. Hollande lui-même ! Laissons-le tracer sa propre épure du problème qui taraude la France profonde sans que les commensaux du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) grassement subventionnés y ait compris quoique ce soit : « Quand on lit Finkielkraut, Zemmour, Houellebecq, qu’est-ce que ça charrie ? Toujours la même chose, la chrétienté, l’histoire, l’identité face à un monde arabo-musulman qui vient… C’est ça qui fait que les gens basculent, ce n’est pas parce qu’ils ont perdu 3 % de pouvoir d’achat - qu’ils n’ont pas perdu d’ailleurs ! - ou parce qu’ils sont chômeurs. Il y a des choses qui les taraudent, ils arrivent dans un train, ils voient des barbus, des gens qui lisent le Coran, des femmes voilées… » [3].
Submersion et subversion migratoire
Dans l’incapacité de prendre durablement le pouvoir par en haut, à l’occasion d’un coup de force à la façon d’octobre 1917 en Russie [4], ou d’un coup d’État institutionnel à la façon du sieur Macron en 2017 [5], messianiques et illuministes (trotskistes freudo-marxistes et attaliens antinomistes anarcho-capitalistes) ont opté pour la subversion de la nation et de ses institutions par le bas. C’est-à-dire par la submersion sous un tsunami de migrants, faux réfugiés et faux mineurs fuyant la guerre, l’oppression ou cherchant un « meilleur avenir ». Submersion imposée au prétexte cousu de fil blanc qu’il existerait un sacro saint droit/devoir d’asile inscrit dans le code génétique de la République et s’appliquant à tout un chacun sans la moindre discrimination. Autrement dit, sans exclusive venant contredire l’universalité granitique des nouvelles Tables de la Loi qu’est la charte des DDH de 1948… (dont René Cassin, maçon sans tablier, prix Nobel en 1968 (tiens donc !), sous la houlette de la pionnière lgébétiste Eleanor Roosevelt [6], fut le nouveau Moïse à la suite des constituants de 1789).
Un déferlement rendu nécessaire (voire obligatoire suivant la sophistique en usage dans des classes dirigeantes) à la suite de la dépénalisation de l’avortement devenu après janvier 1975, une liberté fondamentale [7] coûtant annuellement, en moyenne à l’Hexagone, deux cent vingt mille naissances (une IVG pour quatre accouchements). Un lourd déficit démographique qu’induit de façon permanente cette formidable avancée sociale (sur laquelle aucun retour en arrière n’est envisageable !) qui constitue un imparable prétexte à l’ouverture des frontières. Raison pour laquelle, un an après l’ouverture des avortoirs, par décret du 29 avril 1976, le regroupement familial était instauré par le couple infernal Giscard/Chirac, le ministre du Travail étant alors le célèbre Michel Durafour.
Politique qui transforma ipso facto l’immigration temporaire de travail (désigné non sans raison par les marxistes comme « l’armée de réserve du Capital ») en immigration de peuplement… donnant, le coup d’envoi à l’actuel et cataclysmique Grand Remplacement. Assez stupidement les politiciens (des liquidateurs professionnels) crurent (ou firent mine de croire) que nous goberions en sus les autres prétextes allégués : à savoir que les migrants abonderaient les caisses de retraite. Aujourd’hui selon l’INSEE 60 % des nouveaux arrivants en âge et en capacité de travailler, seraient au chômage et par conséquent, à la charge de la collectivité. En 2018, environ 255 000 migrants se sont officiellement présentés à nos portes, et sur les quelque 60 000 demandes d’asile (100.000 en 2017) déposées au cours des sept premiers mois de l’année 2018, 70% étaient de faux demandeurs, qui, déboutés, n’ont et ne seront jamais renvoyés [8].
Coquecigrues et autres billevesées meurtrières
Parmi les coquecigrues et autres billevesées meurtrières qui, dans une société bien faite seraient inaudibles, objets de dérision ou tomberaient sous le coup de la loi, l’une d’entre elle consiste à prétendre que l’immigration nous enrichirait. Une thèse aussi absurde que stupide bien résumée par Mitterrand [9] dans la formule emblématique : « Une chance pour la France »… Malheureusement cette chance ineffable a un prix qui se compte en dizaines de milliards, nul ne sait ni ne veut vraiment savoir… Un gouffre insondable où se déversent la politique de la ville, le rattrapage scolaire, les zones de priorité, les couvertures sanitaires universelles, les pensions versées dans tous les bleds et les douars du bout du monde, les fraudes multiples et le coût pharamineux des institutions judiciaires et pénitentiaires. Sujet proscrit, objet d’un interdit idéologique majeur qui, s’il était abordé sans tabou, donnerait le tournis mais également les moyens de renflouer nombre de secteurs déficitaires et de services publics en grande souffrance.
Si M. Macron parvient – ce que nous ne lui souhaitons surtout pas – à la fin de son mandat, ce seront deux millions d’allochtones qui au bas mot se seront, au bout de ce maudit quinquennat, installés chez nous… À l’invitation de nos gouvernants et de notre si belle et si humaine bobocratie. Pourtant même l’ancien ministre du sieur Sarkozy Brice Hortefeux, découvrait ce 27 janvier 2019 [BFMTV] que notre pays ne détient « ni la capacité ni la nécessité » d’accueillir tout ce beau monde débordant de vie (habité par des appétits torrentueux) qui grignote silencieusement des parts du marché démographique… et bientôt politique. D’aucuns, malintentionnés, sont aller jusqu’à évoquer un djihad par les urnes ! L’idée d’une subversion démocratique par le nombre n’est évidemment pas à exclure et une fois point de basculement atteint rien n’exclut en effet que la France puisse devenir la fille aînée de l’Islam. Islam dont la tendance n’est pas à la modération si l’on en croit le durcissement sensible de sa pratique collective dans les trois pays du Maghreb.
In fine, le communautarisme exclusiviste aidant, cette société, pour aimablement bigarrée et plurielle telle qu’imaginée au départ par des idéologues ahuris, devrait assez vite aboutir - en toute logique - à une situation comparable sinon semblable à celle prévalant en Afrique australe, notamment dans le monde rural : au mieux nous pourrions d’ici trois décennies être conviés à descendre du trottoir ; au pire, le choix nous sera gracieusement offert entre la valise et le cercueil [10]. Les Français d’Algérie ont déjà connu cela, et l’histoire bègue affichera à la commissure de ses lèvres tremblantes, la bave sanguinolente de tous les renoncements.
Une longue bafouille indigeste macronienne
Macron ayant choisi de s’adresser le 13 janvier, en ouverture du « Grand débat, par le biais d’une longue bafouille indigeste adressée en ces termes aux indigènes hexagonaux (de souche)… mais pas un mot à l’attention des arrivants de fraîche date naturalisés céfrans grâce à des jeux d’écriture ! Missive dans laquelle l’immigration (le brassage génétique) et la laïcité (l’intolérante religion de l’athéisme militant), des questions vitales - et même ontologiques - ne sont abordées que dans deux courts paragraphes dans lesquels le maître incontesté du volapük conceptuel réduit grâce à un expéditif tour de passe-passe la citoyenneté au vivre ensemble [11] !
« Notre pays a toujours su accueillir ceux qui ont fui les guerres, les persécutions et ont cherché refuge sur notre sol : c’est le devoir de l’asile, qui ne saurait être remis en cause. Notre communauté nationale s’est aussi toujours ouverte à ceux qui, nés ailleurs, ont fait le choix de la France, à la recherche d’un avenir meilleur : c’est comme cela qu’elle s’est aussi construite. Or, cette tradition est aujourd’hui bousculée par des tensions et des doutes liés à l’immigration et aux défaillances de notre système d’intégration. Que proposez-vous pour améliorer l’intégration dans notre Nation ? En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ? Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ? ». Qui durera tant que les famines, les guerres et les épidémies à venir n’y auront pas mis bon ordre ! En attendant c’est à l’Occident de se laisser subvertir et engloutir par les débordements du trop plein démographique de l’Afrique et de l’Asie… auxquelles personne n’a apparemment songé enseigner qu’il vaut mieux avoir la capacité de nourrir et d’élever ses enfants avant de les procréer.
Mais en outre, de quoi parle donc ce fringant petit Marquis ? Dans sa bouche, de quelle politique d’intégration s’agit-il ? D’une intégration par le bas avec l’effondrement du niveau scolaire, de l’analphabétisme galopant, de l’insécurité, de la drogue, des braquages et du djihadisme ? De l’assimilation à rebours qui gangrène une France de plus en plus déculturée, américanisée, tiersmondisée, brutale ? Gardons en tête les petites phrases du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, au moment de quitter la place Beauvau le 3 octobre 2018 : « Aujourd’hui on vit côte à côte… Je crains que, demain, nous ne vivions vive face à face ».
Or pour l’instant, dans le contexte de l’actuelle insurrection populaire et civique, les banlieues sont restées coites… mais pour combien de temps encore [12] ? Même si la chape de plomb du politiquement (ou éthiquement) correct ne permet pas de penser tout à fait consciemment et/ou de formaliser le douloureux cri de colère qui habite nombre d’entre nous en son fors intérieur, au fil des semaines de crise et d’insurrection populaire pacifique, une autre réalité, jamais ou peu formalisée, commence à se faire jour…
La France d’en bas est désespérément lasse (autrement dit elle en a marre) de se faire tondre par celle d’en haut, sans contrepartie (dépérissement de la périphérique) sous forme de services publiques, parce que la manne fiscale récoltée sert à dorloter une proliférante Troisième France, celle d’une providentielle clientèle électorale issue de l’immigration et bénéficiaire de toutes les largesses de l’État généreux avec l’argent des cotisants voués à la Solidarité et forcés à l’impôt au bénéfice de tous les “Sans” ! Ainsi des logement dits sociaux (dont les Français malthusiens par nécessité sont de facto privés). C’est ce que le Parti communiste a pratiqué pendant des lustres pour se constituer des bastions municipaux inexpugnables et qu’à présent Mme Hidalgo, mairesse de Paris, reprend à son propre compte en vidant la capitale de ses classes moyennes (en raison de la cherté des logements) après avoir préempté à prix d’or (et d’un endettement colossal de la ville : 5,7 milliards d’euros en 2018) les logements vacants afin d’y loger l’écume de la planète ainsi reconvertie en fidèles électeurs. Telle est le vrai visage du pouvoir : acheter des voix pour se maintenir démocratiquement aux postes de commande.
Des Gaulois réfractaires à la cervelle épaisse
Et M. Macon de surenchérir dans le mépris qu’il a de l’intelligence pratique et du bon sens des Gaulois réfractaires, en posant cette question dans le cadre bancal du Grand débat, interrogation imprégnée de fausse bonne volonté et de vicieuse mauvaise foi : « Que proposez-vous afin de répondre à ce défi [celui de l’immigration sauvage] qui va durer ? »… « Ce défi qui va durer » ! Et de nous jeter comme os à ronger, une politique de quota, à savoir « des objectifs annuels », sachant parfaitement que cette proposition est irréaliste, irrecevable et qu’il l’a auparavant rejetée une bonne fois pour toutes… N’affirmait-il pas le 5 septembre 2017 devant le corps préfectoral : « Nous avons écarté les quotas. Pourquoi ? Parce qu’ils ne pourraient, en tout état de cause, s’appliquer qu’à l’immigration professionnelle... Surtout parce qu’ils ne sont pas au cœur du défi qui est le nôtre : ce défi migratoire subi ! ». Le candidat Macron se gaussait déjà le 4 février 2017 de « ceux qui vous parlent de murs, de quotas, de frontières ». Et pour les obtus, les sceptiques à tout crin, parlant le 4 février 2019, à Évry devant des maires de banlieue (plus ou moins chaudes), Macron, convaincu que « Nous sommes un pays qui a toujours été fait de migrations ! » enfonçait le clou une fois de plus : « Nous sommes dans un monde de migrations. Je ne crois pas du tout aux gens qui font des murs, ça ne marche pas ! » [13]… Conclusion, non seulement nous devons nous rendre (sans résister) à l’évidence, les migrations sont une fatalité au même titre que l’alternance du jour et de la nuit, mais qui plus est, nous sommes nous-mêmes intrinsèquement des migrants. Est-ce assez clair comme cela ?
Une question sans détour, combien coûtent-ils ?
Bon, bref, osons poser une question véridique, sans détour, une question que personne ne formule jamais (et pour cause)… Chiche ! Combien l’immigration (ce mal nécessaire, les immigrés étant supposés payer les pensions et les soins de nos anciens) coûte-t-elle vraiment ? Quarante, quatre-vingts, cent-vingt milliards d’euros et par année (dix-huit milliards au Royaume-Uni, estimation basse) ? Qu’on nous explique en outre comment des jeunes, sans formation (ces écoles qui brûlent à l’occasion d’émeutes comme en 2005, ne sont-elles pas odieuses à certains d’entre eux ?) et/ou sans travail, pourraient-ils contribuer à soutenir un système de retraite au bord de l’implosion, ou bien remblayer le puits sans fond de dépenses sociales plombées en outre par une fraude aux prestations d’une grosse dizaine de milliards d’euros [14] ? En France, le seul entretien des vrais faux jeunes mineurs isolés (au nombre desquels se rencontrent quelques trentenaires) se monte déjà à deux milliards, s’y ajoute un bon milliard pour l’aide médicale d’État, et ne parlons pas des surcoûts liés à la délinquance et à la criminalité induites. Des coûts non maîtrisés en progression constante.
« Le droit d’asile est devenu une extravagante pompe à fric. Il ne s’adresse plus à des individus, en grand danger dans leur pays, non, il s’agit de peuples entiers, que la République reçoit, loge, entretient et nourrit »… Évidemment au détriment des natifs de souche, primo occupants du pays et en passe de n’être pas mieux lotis que les Amérindiens parqués dans des réserves et voués, l’éthylisme aidant, à une inexorable dégénérescence… À croire que les Gilets Jaunes ont senti le danger et qu’ils refusent mordicus à tourner petits blancs !
Léon Camus 17 février 2019