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L’Eglise dénonce le « fondamentalisme laïc » de José Luis Zapatero

vendredi 31 mai 2013

Pour une majorité de français, le « mariage pour tous » est un non sens, une destruction de la famille traditionnelle bâtie sur les valeurs de la chrétienté. Si nos gouvernants avaient pris le risque de faire un référendum, ils auraient été désavoués.
La presse nationale relaie à son tour le discours politique et discrédite les opposants au « mariage pour tous » en brandissant l’accusation du dogmatisme religieux. Il serait judicieux de rappeler que bon nombre de nos ministres ont une appartenance à une communauté religieuse, alors qu’ils ne cessent de prôner la laïcité comme vérité révélée.
Pour parachever la manipulation de la théorie du genre et promouvoir dans les esprits les « amours » homosexuelles, observons l’attribution de la dernière Palme d’or du festival de Cannes « La Vie d’Adèle ». Le cinéma est devenu l’instrument de stratèges qui imposent un modèle sociétal non voulu par la France.
Ce fondamentalisme laïciste est à mettre en parallèle avec la crise actuelle, qui petit à petit nous force à abandonner nos valeurs, nos traditions et notre culture.

L’article qui suit aurait dû nous alerter sur la propagande mondialiste, que ce soit la crise, le défaut de paiement et le mariage pour tous, l’inversion des valeurs s’exporte bien.
Ordo ab chao !

La Rédaction Geopolintel

Par MUSSEAU François

Entre les socialistes au pouvoir et la hiérarchie catholique, la concorde n’est pas de mise. Jeudi, la « numéro 2 » du gouvernement socialiste, Teresa de la Vega, a estimé « révolue » l’époque où les évêques espagnols pouvaient « imposer leur morale » à la société. Les milieux cléricaux ne sont pas disposés à faire leur mea culpa. Très remonté contre le supposé « fondamentalisme laïc » de José Luis Zapatero, l’épiscopat a enfoncé le clou, hier, en chantant les louanges de la manifestation monstre qu’il avait organisée à Madrid fin décembre. Sous le slogan de la « défense de la famille chrétienne », ce défilé est à l’origine d’un affrontement véhément entre l’exécutif socialiste et l’Eglise espagnole, à couteaux tirés depuis l’arrivée au pouvoir de Zapatero en 2004.

Ce jour-là, les cardinaux de Madrid et de Valence, Rouco Varela et García-Gasco - les hommes forts de l’épiscopat - avaient attaqué avec virulence les réformes socialistes : « La culture de la laïcité radicale est une tromperie [.] qui mène tout droit vers la dissolution de la démocratie », martelait le second. « Le fondamentalisme [des socialistes] est une des pires attaques contre la famille chrétienne », assénait le premier.

Depuis, la polémique enfle entre les deux camps, alors que l’opposition de droite, trop heureuse d’un tel bras de fer à deux mois des législatives, se garde bien d’entrer dans ce débat houleux. Même si les socialistes n’ont pas touché au Concordat de 1979 entre l’Espagne et le Vatican (qui accorde de grands privilèges à l’Eglise) et ont augmenté son financement public (de 0,5 à 0,7 % du budget), l’épiscopat critique les réformes de Zapatero : pleins droits pour les homosexuels (dont le mariage et l’adoption), possibilité pour les transsexuels de changer d’état civil, procédures de divorces accélérées ou encore investigations à partir de cellules souches autorisées.

Dans une société où les moeurs s’affranchissent des préceptes catholiques à un rythme soutenu (les mariages civils ont doublé en dix ans, le nombre d’enfants baptisés est passé de 65 à 57 % en quatre ans), le coup de massue a été donné par Zapatero dans l’enseignement, domaine où l’épiscopat jouit encore d’une forte influence. Dès la prochaine rentrée, l’instruction civique, honnie par les évêques, sera une discipline obligatoire dans tous les lycées et collèges du pays (actuellement, seules certaines régions sont concernées). Dans le même temps, le catéchisme est devenu facultatif, alors que, sous le conservateur Aznar, il comptait autant que les mathématiques pour l’entrée à l’université.

Pour beaucoup, à gauche, les socialistes devraient se montrer bien plus durs vis-à-vis de l’épiscopat. « Zapatero est trop timide, souligne l’analyste Josep Ramoneda. Au-delà de ces réformes de société, aucun gouvernement n’a autant fait de concessions, surtout financières, à l’Eglise. »

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