Jusqu’à la dernière minute, l’industriel portugais Ba Vidro a opposé une belle concurrence à Apollo pour le rachat de Verallia.
Le groupe industriel a choisi l’offre à 2,95 milliards d’euros du fonds Apollo pour le rachat de sa filiale Verallia, spécialisée dans les emballages en verre. Bpifrance devrait prendre une participation minoritaire.
Adjugé, vendu ! Le conseil d’administration de Saint-Gobain qui s’est réuni samedi a décidé de déclarer le fonds d’investissement Apollo vainqueur de la compétition que le groupe industriel, et ses conseils de JP Morgan, BNP Paribas et Rothschild, avaient organisé pour la cession de sa filiale Verallia, spécialiste des emballages en verre, bouteilles et autres bocaux.
Selon nos informations, Verallia a été valorisée par Apollo au terme d’ultimes enchères à 2,95 milliards d’euros, un prix encore meilleur que celui qu’espérait Saint-Gobain. Mais il faut dire que jusqu’à la dernière minute, l’industriel portugais Ba Vidro a opposé une belle concurrence à Apollo, conseillé par Lazard. Aucun protagoniste ne faisait de commentaire dimanche, mais l’opération devrait être rapidement officialisée.
Cette opération devrait conforter l’ancrage du fonds Apollo en France, après ses acquisitions du spécialiste de la toiture Monier, ou encore de Constellium, héritier de l’ex-empire de l’aluminium Péchiney. A la fin du mois, le fonds devrait aussi entrer au capital de Latecoere, au terme de la restructuration financière dont l’équipementier aéronautique a fait l’objet.
S’agissant de Verallia, Apollo devrait s’allier avec Bpifrance. La banque publique avait signalé son intérêt pour le dossier Verallia, dont la vente par Saint-Gobain a inquiété les syndicats. Des négociations pourraient amener Bpifrance à prendre une participation minoritaire. Apollo et Bpifrance se connaissent bien pour avoir déjà été partenaires dans le dossier Constellium.