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AZF : attentat ou accident ?

La vérité sort de la bouche des témoins

jeudi 21 septembre 2023

Le 21 septembre 2001, le tas de nitrates du hangar 221 de l’usine AZF à Toulouse a explosé, soit dix jours après les attaques sur les tours jumelles de New York et deux jours après la rencontre du président Chirac avec son homologue américain George Bush. Le président Chirac a été le premier chef d’état à se rendre aux Etats Unis juste après le 11 Septembre.
Le 31 août 2001, la SNPE (usine jouxtant AZF) reçoit la visite d’un artificier de la Police suite à un risque d’attentat.

Le 21 septembre 2001, le jour même de la catastrophe, dès sa descente d’avion à l’aéroport de Toulouse Blagnac, le président Chirac lance cette phrase lourde de sens : « Je ne veux pas entendre parler d’attentat ! ».
Nous sommes pourtant dix jours après le 11 Septembre et l’enquête n’a même pas débutée. Pourquoi une telle injonction ? Jacques Chirac, tout au long de sa carrière politique, a souvent été confronté au « terrorisme international » et en connaît très bien le dessous des cartes.
L’histoire du terrorisme en France mérite un retour en arrière afin de rappeler que les actes terroristes, perpétrés à cette échelle et avec ces moyens, sont plus souvent des règlements de contentieux financiers en rapport avec des contrats stratégiques tels que le nucléaire ou les ventes d’armement que le fait de groupuscules de fanatiques religieux. Le terrorisme est une guerre larvée, non déclarée, dont les citoyens font les frais comme dans toute guerre.

L’affaire de l’attentat de Karachi, qui a provoqué la mort de 11 ingénieurs français des arsenaux d’Etat de la DNC, a été faussement attribué à d’Al-Qaeda alors qu’elle a été largement admise par la presse. Le but de cet attentat terroriste était d’obliger le gouvernement français à honorer ses engagements sur le versement de commissions occultes. Même si le juge d’instruction a envisagée sérieusement cette piste, les auteurs et les bénéficiaires de ces rétrocommissions ne sont toujours pas traduits en justice.

La huitième semaine du procès AZF a marqué un tournant décisif avec la comparution de 42 témoins cités principalement par la défense de Total.

En préalable à leur déposition, le Président du Tribunal, Thomas Le Monnyer, se livra à une réflexion sur la relativité des témoignages dont voici un extrait :
« Avant d’entendre les témoins, je voudrais vous faire un peu de lecture pour vous montrer la difficulté à laquelle sont confrontés les témoins. Cette question des témoignages, il est difficile de lui accorder une valeur probante. Plusieurs facteurs peuvent influer le témoin, le vécu, l’intensité du stress, la difficulté de décrire avec des mots communs un événement extraordinaire. Après l’événement, alors qu’il mobilise tous les médias, l’impact que ces médias ont pu avoir, son environnement, se dire que l’on peut avoir été influencé... Dernière évidence : le temps qui peut être plus ou moins long entre le témoignage et l’événement. »

Les témoignages qui allaient donc se succéder à la barre après cette déclaration ne revêtiraient donc pas, aux yeux du Tribunal, de valeur probante. Aurait-on voulu enlever tout crédit aux témoins de la défense que l’on ne s’y serait pas pris autrement.

Alors ces témoins, que nous apprirent-ils ?

D’abord que l’explosion du hangar d’AZF de leur point de vue n’avait pas été un événement unique, elle fut précédée pour beaucoup d’entre eux d’autres phénomènes : certains entendirent une première explosion sourde, d’autres virent des rayons lumineux, d’autres enfin d’étranges boules lumineuses se déplaçant à quelques mètres du sol, et tel autre se sentit tétanisé comme par un courant électrique avant que l’explosion du hangar ne le libère de cette étonnante étreinte (Audiences du 1 et 2 avril 2009).

Il n’en fallut pas plus pour que les propos du président Le Monnyer retentissent d’une multitude d’échos dans la presse. Le lendemain des audiences, on lisait dans les journaux que les témoins avaient été victimes d’hallucinations, que ce qu’ils relataient traduisait leur état psychologique altéré à la suite de la catastrophe, et certains se refusaient à accorder le moindre crédit à des personnes décrivant des phénomènes aussi extravagants et soulignaient leur caractère d’évidente contradiction avec le bon sens…

Pourtant, ces témoins, des ouvriers, des enseignants, des secrétaires, des cadres, ne donnèrent jamais l’impression à l’audience d’êtres victimes d’un délire psychotique.
Bien au contraire,ils relatèrent avec une extrême précision ces quelques instants qui marquèrent douloureusement leur vie et affrontèrent sans faillir l’incrédulité narquoise de l’accusation. Alors de la prétendue fragilité des témoignages ou de l’autisme judiciaire, lequel fut le plus manifeste ?

S’ils n’évoquent rien pour les magistrats d’un tribunal, pour un scientifique au contraire, ces témoignages décrivaient avec la plus grande exactitude des phénomènes physiques aux noms barbares :
GPR [1],
Plasma [2],
Corona [3]

Où certains ne voyaient qu’élucubrations, un esprit scientifique, pouvait saisir la richesse de ces témoignages et leur totale cohérence pour nous amener à comprendre ce que fut le processus complexe de l’explosion d’AZF. C’est donc à partir de ces témoignages que fut reconstituée la chronologie que voici de ce terrible événement.

La séquence de l’attentat AZF

Elle comprend sur la partie Nord (voir plan) deux tirs de missiles d’une portée de 1400 m. Les départs ont lieu probablement sur la colline de Pech David à l’Est du site.
Avant leur trajectoire finale sur le coteau de Pech David, les deux missiles vont contourner la ville de Toulouse par l’Ouest, croiser l’axe de la piste du terrain militaire de Francazal, puis bifurquer vers Portet sur Garonne où, au passage de la Garonne, il vont éteindre leurs moteurs et réaliser une boucle en vol plané d’une dizaine de kilomètres pour rejoindre le côteau de Pech David dans la dernière phase de vol.

Le premier tir manque le hangar 221 de quelques mètres et sectionne les sorties du transformateur voisin. Cette première explosion associée à l’énergie magnétique du transformateur génére par auto-induction une impulsion énorme sur le réseau, analogue à un coup de foudre de grande intensité, et différents phénomènes de nature électrique.
L’amplitude du phénomène est à mettre en relation avec l’énorme puissance électrique qui alimentait cette unité de chimie lourde et ses effets s’apparentent à ceux des machines du savant russe Sakharov. [4].

A proximité du transformateur se produit un phénomène connu sous le nom de remontée du potentiel de terre (acronyme GPR des anglo-saxons).

À la sacherie d’AZF, un témoin, M.Romero ressent la secousse électrique transmise par la montée du potentiel de terre, il se trouve totalement immobilisé, au bord de l’asphyxie [5]. Les muscles respiratoires du jeune Ratier sont eux-aussi tétanisés par cette secousse électrique, l’autopsie de son corps conclura ultérieurement à une mort par asphyxie sans en comprendre la cause. La surtension électrique provoque la mise en route des enregistreurs électriques, millisecondes après millisecondes, sur les bandes de surveillance dont est équipé le site. Simultanément à plusieurs kilomètres de distance, plusieurs équipements électriques prennent feu. Arrivée en voiture près de la porte C, Mme Pallares est témoin d’un début d’incendie électrique.

L’amorçage des postes de distribution électrique 6 KV d’AZF commence sous l’effet de la surtension électrique. Par effet Corona, cet amorçage va se prolonger pendant plusieurs secondes et il génère une lumière particulièrement vive vue à plusieurs kilomètres sous forme de faisceaux. Les séquelles de cet amorçage seront constatées ultérieurement par les experts judiciaires sur les vestiges des cellules des postes qui seront retrouvées fondues.

Monsieur Dupont qui roule sur la rocade a entendu la première explosion, puis il a entendu les grésillements des amorçages des cellules et enfin il voit leur lumière vive. Il gare aussitôt son véhicule sur la bande d’arrêt d’urgence. Devant le tribunal son témoignage, pourtant formulé avec une rigueur absolue, ne recueillera que scepticisme de la part des magistrats.

L’ensemble des installations électriques de l’usine AZF se met alors automatiquement en sécurité en commutant ses différents organes d’isolation du réseau. La disjonction s’opère du Nord au Sud jusqu’au poste de distribution principal de 225 KV.

La première explosion a été aussi entendue et vue par des témoins situés à la SNPE (qui la localisent derrière le bâtiment I7 bis), ainsi que sur le Golf de Vieille Toulouse par Mme Dessac. Cette dernière s’est précipitée alors vers le club house pour téléphoner aux pompiers. Cette explosion n’a été réellement audible que dans un périmètre restreint, de quelques centaines de mètres tout au plus.

Dans une salle de réunion, l’ingénieur d’AZF, M. Mauzac, ne manifeste aucun trouble pour ne pas inquiéter Laurence Boffo comme elle le rapportera par la suite à l’audience du tribunal. Il sera tué quelques secondes plus tard.

Plus au sud du site, la salle informatique est dévastée, l’impulsion électrique a provoqué la percussion des bouteilles de gaz halon, faisant croire aux personnes présentes que leur local venait d’exploser, elles se précipitent à l’extérieur. Dans quelques secondes, elles seront interceptées dans leur fuite par l’explosion du hangar.

Parmi les témoignages les plus étranges : on trouve ceux de MM Daoud et Bled qui voient à cet instant, une « boule de feu », de la dimension d’un ballon, se déplacer le long d’une voie à quelques mètres au dessus du sol.

Un autre témoin, une secrétaire située à l’extérieur du site AZF, de l’autre côté de la route d’Espagne, décrit elle-aussi « une toupie lumineuse » rentrer par la fenêtre. Une telle description ne peut concerner que des boules de plasma générées lors de l’explosion initiale au niveau des installations électriques, boules de plasma dont la durée de vie est d’une dizaine de secondes. [6]

La très forte pression et le champ électrique intense qui régnaient sur le point de cette explosion sont à l’origine de ce phénomène exceptionnel décrit habituellement après l’impact de la foudre au sol. La remontée du potentiel de terre décrite précédemment est elle-aussi observée lors des manifestations de la foudre.

À plusieurs kilomètres du site AZF, le système de contrôle de la génératrice électrique de la SETMI vient de détecter une anomalie sur le réseau électrique, et l’ingénieur responsable observe la disjonction de l’installation. Il commence à s’équiper pour inspecter sa machine.

Sur AZF, cinq secondes après la première explosion, l’ensemble de la distribution électrique est isolé du réseau EDF, et le turboalternateur de secours du site se met en route pour alimenter les installations de production chimique.

Dix secondes après le départ du premier coup, un deuxième missile est tiré.
Mmes Mazera et Fouanan au niveau de la porte A distinguent le faisceau du désignateur laser [7]
qui guide la trajectoire du missile, la source laser étant à bord d’un Mercedes Vito blanc immatriculé en Allemagne B 7114 LP en bordure de rocade, selon le courrier anonyme envoyé au juge Perriquet le 4 avril 2003.

La secrétaire du Lycée Gallieni, Mme Grimal, alertée par la première explosion, tourne son regard en direction du complexe chimique et voit la trace du deuxième engin dans le ciel en trajectoire plongeante vers le 221. La fumée du propulseur éclairée dans le ciel par les amorçages des postes électriques prend une couleur vive, qu’elle désignera plus tard par un arc électrique au contour diffus. Prise de peur, elle s’enfuit. Elle sera blessée quelques secondes après dans sa fuite. Un peu plus loin Mme Garrigues a observé le même phénomène dans le ciel.

Le deuxième engin touche le hangar 221 dans sa partie médiane et provoque instantanément l’explosion du silo. Cette explosion détruit le central téléphonique AZF, la dernière conversation enregistrée sur cet appareil donne la datation de l’explosion. M. Dupont qui vient d’arrêter son véhicule sur la rocade est témoin du soulèvement de la tour de granulation poussée par l’immense explosion. M. Romero est projeté par le souffle de l’explosion et le choc lui fait recouvrer ses facultés respiratoires. Paradoxalement, il sera la seule personne sauvée par l’explosion du hangar.

Deux secondes après l’explosion, l’onde sismique fait vibrer les vitres de Toulouse. L’onde de choc acoustique, plus lente, dont M. Dupont observe le départ du cœur de l’explosion, arrive dix secondes plus tard au centre ville où elle provoque d’importants dégâts. Le corps de H.Jandoubi sera retrouvé à proximité du cratère. Ce corps victime de multiples fractures n’est absolument pas démembré, ce qui aurait été inévitable s’il s’était trouvé au contact immédiat de l’explosion en tant que kamikaze. En revanche, il présente des signes d’électrocution des brûlures de la peau
 [8] et surtout une cataracte électrique [9] ayant provoqué, post mortem, un changement de la couleur des yeux du noir au bleu. Comme MM Romero et Ratier, H.Jandoubi a été lui aussi électrocuté avant l’explosion du hangar 221.

Moins de deux mois avant l’explosion, le 28 juillet 2001, un journaliste Alexandre Martin, avait publié un article dans NH, dans lequel il révélait qu’un attentat était imminent à Toulouse après l’attentat raté de Strasbourg à la Noël 2000 (Certaines des informations de Martin seront confirmées et complétées par le Juge espagnol Garzon après les attentats de Madrid).
D’après le journal suisse, le Matin de Genève, la CIA aurait elle aussi averti la France d’un attentat. M. Biechlin, le seul inculpé de l’affaire, déclare devant le juge Perriquet responsable de l’instruction, que la CIA avait prévenu un de ses amis de l’attentat. Le juge Perriquet ne procèdera à aucune enquête ni vérification sur ce point.

La rédaction Geopolintel

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