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La BRI favorable à un registre unifié pour accélérer la « tokénisation » du système monétaire

lundi 7 août 2023

La tokenisation consiste à représenter de l’argent ou des actifs financiers sous forme numérique et à les inscrire sur une plateforme comme la blockchain (la chaîne de bloc).

La banque des règlements internationaux (BRI) plaide en faveur de la création d’un registre unifié permettant d’accélérer la « tokénisation » du système monétaire sous l’égide des banques centrales, mieux à même de garantir la confiance, selon elle.

Le système monétaire s’est adapté à travers l’histoire aux demandes de la société et est sur le point de connaître une nouvelle transformation majeure avec l’essor des paiements numériques, argumente cette institution considérée comme la banque centrale des banques centrales dans un extrait, publié mardi, de son rapport trimestriel.

« L’expansion rapide des échanges et du commerce au cours des 500 dernières années n’aurait pas été imaginable si les acheteurs et vendeurs devaient toujours transporter des coffres remplis de pièces en métal », explique les auteurs de ce rapport pour montrer que le système monétaire a constamment évolué.

« Aujourd’hui, le système monétaire est à l’orée d’un autre bond majeur », affirment-ils, le système monétaire étant appelé à s’adapter à la dématérialisation et la digitalisation de l’économie. La tokenisation, qui consiste à représenter de l’argent ou des actifs financiers sous forme numérique et à les inscrire sur une plateforme comme la blockchain (la chaîne de bloc) apparaît « comme la prochaine étape logique », selon eux.

Si les cryptomonnaies et la finance dite décentralisée ont donné un aperçu des possibilités qu’offrent la technologie des registres distribués, « la crypto est un système bancal », estiment-ils, notamment parce qu’il lui manque la « confiance » qu’apportent les banques centrales.

« L’implosion de l’univers de la crypto durant l’année passée montre qu’il n’y pas de substitut », selon cette institution dont la mission est d’épauler les banques centrales. Le secteur des cryptomonnaies a été ébranlé par une série de scandales, dont la faillite de la plateforme FTX, dans lesquels les investisseurs professionnels et les particuliers ont perdu beaucoup d’argent.

Les auteurs du rapport plaident donc en faveur d’un registre unifié sous la conduite des banques centrales même si, en pratique, il pourrait s’agir non pas d’un mais de plusieurs registres interconnectés. « Ce n’est pas de la science fiction », a déclaré Hyun Song Shin, le directeur de la recherche de la BRI, lors d’une conférence de presse, les travaux sur les monnaies numériques de banques centrales ayant beaucoup avancé.

Le rapport cite plusieurs études réalisées avec des banques centrales, dont le projet Jura, mené avec la Banque nationale suisse et la Banque de France pour tester des opérations transfrontalières avec des versions numériques de monnaies de banques centrales. La technologie de registres distribués est perçue comme prometteuse mais les scandales dans les cryptomonnaies poussent les régulateurs à durcir le ton afin de protéger les consommateurs.

Figaro

Les banques européennes lancent leur portefeuille numérique

Les consommateurs pourront bientôt payer via un QR Code pour tout type de produits et de services.

Après le paiement sans contact, les virements instantanés, les Français vont pouvoir ajouter une nouvelle corde à leur arc pour régler leurs achats. D’ici à quelques mois, ils pourront payer tout type de service ou produit en scannant un simple QR Code avec leur téléphone. L’European Payment Initiative (EPI), un consortium bancaire européen comprenant les principales banques françaises (Crédit mutuel, BNP Paribas, Crédit agricole, La Banque postale, Société générale), le néerlandais ING, l’allemand Deutsche Bank, ou encore la fintech française Worldline, a annoncé le lancement d’un porte-monnaie électronique d’ici à la fin de l’année.

L’objectif ? Offrir une alternative européenne aux américains Visa et Mastercard ou aux géants de la tech. Ce service sera lancé dans un premier temps en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg. Ces cinq pays représentent à eux seuls 60 % des paiements électroniques en Europe, selon l’EPI.

Le Figaro

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