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Automobile : 13,3 millions de Français en situation de précarité de mobilité

samedi 9 décembre 2023

Cette situation, d’après l’Etat, est due à la dépendance à la voiture individuelle, et plus particulièrement aux carburants fossiles. Le défi climatique utilisé à toutes les sauces gouvernementales cache le projet de suppression de liberté de circulation automobile.
Cela nous rappelle le système du permis à point entré en vigueur en France le 1er juillet 1992. Initialement prévu de six points, avec son impopularité combinée au blocage du pays par les chauffeurs routiers, le capital points est passé de six à douze points. Le gouvernement de l’époque venait d’instituer que le permis n’est plus une acquisition définitive. La perte de la totalité des points entraine automatiquement un retrait de permis. Cette première violation de la liberté de circulation se poursuit avec l’arrêt définitif de la production de voiture à moteur thermique en 2035 au profit des voitures électriques censées sauver la planète et valoriser le crédit carbone et la future devise électronique pour changer de paradigme monétaire avec la dédollarisation.

Les 13,3 millions de personnes en situation de précarité en matière de mobilité représentent presque 30% de la population française en âge d’avoir le permis de conduire.

Les facteurs qui ont crée cette précarité sont la hausse organisée du prix du carburant et les achats massifs de pétrole russe via l’Inde pour contourner les sanctions que la France a signé contre la Russie. L’Inde importe encore plus de pétrole russe à prix bradé, qui représente 40% des importations totales indiennes.
Le gouvernement indien confirme que cette stratégie est vitale pour éviter au monde occidental une hausse encore plus importante du prix du pétrole.
« Si l’Inde cesse d’acheter du pétrole à la Russie, le monde entier courra après les mêmes pièces de pétrole et cela fera encore grimper les prix du pétrole ».

Mais en France on n’a pas de pétrole mais on a des idiots : Bruno Le Maire : « Dépendre du gaz et du pétrole russe est la pire des idées ». « c’est une décision nécessaire pour le pays » car « l’indépendance énergétique n’a pas de prix ».
Si la France achetait le pétrole directement à la Russie le prix baisserait inévitablement, le contournement des sanctions est encore une ânerie de Berçy.

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Les voitures sont vieillissantes

La voiture électrique est deux fois trop chère pour les Français. Il y a une fracture sociale entre ceux qui peuvent acheter une voiture électrique et ceux qui sont contraints de garder leur voiture thermique. Le budget moyen pour l’achat d’un véhicule électrique est estimé à 26 000 euros contre 12 000 euros pour un véhicule thermique d’occasion. Cette différence est trop importante, car un marché dépend de la demande et non de l’offre contrairement à ce que pense Macron. Passer du simple au double va causer une faillite des constructeurs qui ont eu la faiblesse d’accepter des pots de vin de la part des gouvernements pour artificialiser le marché électrique. La voiture d’occasion en France représente les deux tiers du marché puisque les véhicules électriques et hybrides sont tout simplement hors de portée du portefeuille du français moyen.

Prime de destruction et réemploi des vielles voitures

Les élections européennes sont là et il faut séduire l’électeur de la France profonde qui fume des gauloises et roule au diésel.
L’Etat envisage une loi pour allonger la durée de vie des véhicules les moins polluants destinés à la destruction en application de la prime à la conversion électrique.

Jean-François Longeot, président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat : « certains des véhicules aujourd’hui mis au rebut dans le cadre de la prime à la conversion (PAC) en vue de leur destruction doivent être remis à titre gracieux aux autorités organisatrices de la mobilité (AOM), à titre volontaire » .

Pour les plus fragiles de notre pays il faut « organiser des services de mobilité solidaire » et « contribuer au développement de tels services ». « cette proposition de loi, sans contraindre les collectivités, vient leur apporter la possibilité de se saisir d’un nouvel outil pour mettre en œuvre cette compétence ».

L’article 1er du texte propose concrètement d’autoriser les AOM et les AOM régionales à « réemployer les véhicules éligibles à la prime à la conversion les moins polluants, afin que ces véhicules bénéficient aux personnes socialement défavorisées, dans le cadre de systèmes de location de véhicules à prix modique. Les véhicules ayant fait l’objet d’une prime à la conversion pourraient ainsi être remis par les concessionnaires à la collectivité territoriale volontaire. Les collectivités territoriales pourraient les utiliser pour développer leur propre service de location, ou s’appuyer sur des acteurs associatifs développant des services de location solidaire. La destruction du véhicule serait ainsi repoussée de plusieurs années, avant qu’il ne soit finalement remis à la casse, avec une garantie de traçabilité sur tout son parcours ».

Jacques Fernique ajoute que « le dispositif pourrait bénéficier d’un « gisement » important de véhicules Crit’air 3, au bénéfice des mobilités solidaires, et qui sont moins polluants que de nombreux véhicules utilisés jusqu’à présent par les garages solidaires » . Il explique aussi que « dans la mesure où les ménages modestes sont encore nombreux à détenir des véhicules anciens, la location d’un véhicule Crit’air 3 présente un bénéfice environnemental par rapport à la possession d’un véhicule moins bien classé » . Enfin, « le dispositif permettrait d’éviter la mise au rebut de nombreux véhicules encore en bon état de fonctionnement ».
« Cette proposition de loi n’a pas vocation à porter une solution aux plus de 13 millions de Français touchés par le phénomène de précarité mobilité. Il me semble toutefois que le dispositif de location solidaire proposé aura sa zone de pertinence, de manière tout à fait complémentaire aux autres politiques publiques. À l’image du renforcement de l’offre de transport collectif et le leasing social. Il doit entrer en vigueur dans les prochaines semaines »

La remise en service de ces véhicules va rapporter de l’argent pour économiser l’impact de la prime à la conversion qui coute « un pognon de dingue ».

Le Gouvernement, par l’intermédiaire de la Ministre de la Transition écologique, a défini un nouveau décret sur la prime à la conversion applicable à partir du 1er janvier 2023. Il permet aux automobilistes de remplacer leur ancienne voiture par une voiture moins polluante et plus récente.
Les crédits proposés pour 2023 au titre des aides à l’acquisition de véhicules propres atteignent 1 295 millions d’euros , soit une hausse de plus de 30 % par rapport aux crédits inscrits en loi de finances initiale pour 2022.
À l’automne 2022, le Président de la République a confirmé son engagement à instaurer un dispositif dit de « leasing social » avec un loyer n’excédant pas 100 euros par mois pour la location d’un véhicule électrique.

Vous ne possèderez rien et vous serez heureux.

Le leasing social avec la voiture électrique à 100 euros pour 2024

Le leasing social, promesse d’Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle de 2022 va se concrétiser. Bruno Le Maire a expliqué, lors de la journée de la filière automobile, les modalités du dispositif de leasing social pour la location d’une voiture électrique à moins de 100 euros par mois. Le gouvernement envisage entre 10 et 20 000 contrats de leasing pour 2024. Le leasing social concerne les ménages les plus pauvres ne gagnant pas plus de 14000 euros dans l’année.
Ce leasing se fera sans apport avec une prise en charge de l’état pouvant atteindre 13000 euros, bonus écologique de 7000 euros inclus.

Mais si vous ne pouvez pas louer ces voitures électriques il existe un plan B.

L’absence de solution alternative à la voiture ça existe. Avec la crise énergétique, Elisabeth Borne veut que la France soit la Nation du vélo. Après que Bruno Le Maire soit pressenti comme directeur du FMI pour avoir mis l’économie russe à genoux, et de nous avoir redonné la croissance des « trente glorieuses », Elisabeth Borne, brigue le prix Nobel de l’écologie, avec son projet de transformer la France en Nation du vélo.
La « Petite Reine » du Tour de France est un élément socio-économique qui inspire nos mentors politiques. La production d’électricité avec la dynamo de la roue arrière est peut être la solution énergétique pour pallier aux fermetures des centrales nucléaires. L’effort physique participe pleinement au réchauffement du corps humain par temps froid et représente une opportunité en cas de coupure de gaz.

Le deuxième plan d’Elisabeth Borne en faveur du vélo, coutera 250 millions d’euros de budget en 2023. Le vélo est un moyen de transport « accessible, écologique et bon pour la santé », un « atout pour développer la pratique sportive » et « pour notre économie ».
Élisabeth Borne avait lancé il y a quatre ans en tant que ministre des Transports le premier plan vélo, doté de 350 millions d’euros sur 7 ans (2018-2025). « On a vraiment impulsé cette dynamique plus dans les villes. Notre défi des années à venir, c’est de démontrer que le vélo peut être aussi un mode de déplacement dans les territoires ruraux ».

Si le plan vélo devient un succès national, dans les années à venir, nous aurons une stratégie du ministre de la ruralité pour le tracteur à pédales.

Geopolintel décembre 2023

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