Le ministre Jean-Noël Barrot rappelle que apporter la fibre à des millions de Français ce n’est pas de la magie, « Il n’est pas acceptable que les élus se retrouvent en première ligne pour trouver des solutions à des problèmes que les acteurs de la filière ne résolvent pas toujours suffisamment à temps ».
Jean-François Fallacher constate que quand « On arrive sur les raccordements les plus complexes et les plus coûteux », « la situation est bloquée sur le domaine privé » notamment sur les « derniers mètres ».
La filière a besoin de moyens financiers. « Les Français souffrent avec l’inflation mais nous (Orange) avons augmenté nos tarifs au début de l’année pour compenser la moitié de l’inflation. Il faudra trouver plus de marges de manœuvre pour travailler davantage la qualité à l’avenir ». Une hausse du prix des abonnements doit financer le génie civil.
Le responsable investissements de la Caisse des dépôts admet que « Soit on attend que l’État fasse quelque chose soit on prend en main le problème ». Un système de financement doit intervenir où « tout le monde met la main à la poche ».
Un tel projet dans une crise économique et un tel manque de financement ne va pas aider pour que la fibre puisse être accessible partout. Une des solution reste le satellite mais la concurrence est très importante surtout avec le service d’Elon Musk, qui propose cette alternative depuis un bon moment avec une facilité d’installation et un cout accessible.
Comme le 100 % fibre ne verra pas le jour les opérateurs envisagent le 100 % très haut débit.
L’exploitation du réseau cuivre pose problème puisque les sous traitants ont fermé boutique et que Orange peine à réparer les infrastructures. L’ARCEP indique que ceux qui sont concernés depuis le début et inclus dans la fermeture du réseau cuivre n’auront pas d’alternative ni de dérogation.
On risque d’avoir des déserts numériques, laissant les français se débrouiller dans leurs démarches administratives ou dans la prise de rendez vous avec le médecin.
Pourquoi l’Etat panique devant l’enjeu de son projet de transition écologique et de la cohésion territoriale ?
Le contrôle numérique de la population est le phantasme des mondialistes, puisque le processus de monnaie numérique arrive, et comment vont ils concilier les deux avec des gens sans raccordement à la fibre et des utilisateurs qui renoncent à son utilisation.
La réalité du terrain est plus forte que les concepts de McKinsey.
Le ralentissement de la fibre vient encore de prendre du plomb dans l’aile sur ce second trimestre 2023. L’Arcep confirme le ralentissement des déploiements de la fibre « le ralentissement du rythme des déploiements en fibre optique (FttH), déjà observé au cours du premier semestre 2023, se confirme » .
C’est sans surprise que cette baisse intervient, sans surprendre l’Etat et les opérateurs, ils savaient que ce projet se heurterait à ces difficultés. La fibre chute de jour en jour, non pas que le projet est mauvais mais que son estimation a été trop ambitieuse dans le contexte de la gestion des caisses de l’Etat.
C’est ce qui arrive quand on balance l’argent par les fenêtres et que l’Europe aspire les euros de nos impôts pour financer les pays européens en voie de développement. Si l’on rajoute les financements partis en fumée en Ukraine, ce sont les infrastructures françaises qui paient les pots cassés. Le processus mondialiste a poussé les élus à délaisser les financements des infrastructures nationales au profit des idéologies des lobbies de l’armement et du complexe pharmaceutique qui ruinent nos budgets depuis la crise Covid de 2020.
Si le processus d’extension de la fibre reprend malgré les zones difficiles qui ralentissent le projet, c’est encore l’Etat qui va venir à la rescousse des opérateurs avec une dette supplémentaire. Le 100% fibre pour 2025 peut aussi faire basculer l’opérateur Orange. Si l’Etat se retourne contre Orange avec des sanctions de non respect du calendrier, l’opérateur va se trouver dans une situation financière difficile.
Le gouvernement va « mettre en place une solution mutualisée de l’investissement en génie civil pour ces raccordements, grâce au soutien de la Caisse des dépôts. Cette dernière portera l’investissement et louera l’infrastructure aux opérateurs » .
L’autre solution sera de mettre le pistolet sur la tempe et de fermer le réseau cuivre qui représente une manne financière extraordinaire à la revente de la matière première.
La flambée du cours du cuivre, sur les dernières années, intéresse les spéculateurs devant la mine d’or que représentent les infrastructures du réseau français. L’estimation de la totalité du cuivre représente près de 8,8 milliards d’euros. Si Orange est « assis sur une mine de cuivre » il devra plier devant les injonctions de l’Etat pour finaliser le projet fibre pour 2025, sinon il subira la foudre de Jupiter Macron.
Geopolintel décembre 2025