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McDo avale la Ligue 1, Emmanuel Macron est dans le coup ‍ !

vendredi 22 mars 2024

La chaîne de fast-foods américaine a accepté de payer en 2022, 1,245 milliard d’euros pour éviter les poursuites du parquet national financier pour fraude fiscale entre 2009 et 2020. McDonald’s avait diminué artificiellement ses bénéfices en France au moyen de redevances pour l’exploitation de la marque versées par les restaurants à la maison mère européenne basée au Luxembourg.
« L’agence qui gère McDo, c’est Publicis dont le patron M. Sadoun est très proche de Macron. Il y a eu pression sur ce partenaire avec énormément de contreparties qui seront données à McDo mais je n’en ai pas la teneur » Daniel Riolo journaliste RMC info

Comme annoncé par Daniel Riolo, McDonald’s est en pleine discussion pour devenir le nouveau sponsor officiel de la Ligue 1, avec un contrat de naming juteux à la clé. L’éditorialiste a dévoilé les détails avec des chiffres bien supérieurs à ceux proposés par Uber Eats.

Alors que l’avenir de la Ligue 1 faisait peur à tous les supporters français, c’est peut-être la multinationale de la restauration rapide qui risque de balayer le sentiment pessimiste qui règne depuis plusieurs mois. À l’occasion de l’émission l’After Foot, sur RMC Sport, Daniel Riolo, qui avait déjà révélé l’existence de négociations entre McDonald’s et le championnat français, a détaillé les termes du contrat, qui est beaucoup plus lucratif pour les clubs de la Ligue 1. Uber Eats proposait initialement entre 15 à 16 millions d’euros par an pour le contrat de naming, puis contre toute attente, McDonald’s est arrivé avec une offre impossible à refuser.

« La Ligue leur a dit (à Uber Eats) qu’il fallait augmenter et ils ont augmenté un peu quand même. Le 21 décembre, champagne à LFP, accord verbal, Uber continue avec plus de contreparties, notamment autour des questions business qui tournent toujours autour du PSG. Ça se fait mais ça ne se signe pas. Le temps passe et l’inattendu se produit alors en février avec l’entrée fracassante de McDonald’s sur le dossier. La dernière fois, j’ai dit que c’était 20 millions par an mais c’est 30 millions par an. Uber était monté à 19. Uber avait un budget pub/com de 40 millions d’euros en France, dont 15 sur le naming. Le budget de McDo est de 80 millions et ils vont mettre 30 dans le foot. C’est un contrat incroyable pour la Ligue 1 » a affirmé le journaliste sportif, visiblement bien au courant du dossier de la décennie pour la Ligue 1.

McDonalds sauve la Ligue 1 mais reste critiqué
Daniel Riolo refait un point sur le dossier McDo avec la Ligue 1. #RMClive pic.twitter.com/WjL9MtEBi6
— After Foot RMC (@AfterRMC) March 6, 2024

Daniel Riolo affirme tout de même qu’Uber Eats pourrait continuer d’investir dans le football français, mais désormais uniquement à Paris, avec la possibilité de devenir l’un des sponsors pour le maillot du club de la capitale. McDonald’s, déjà affilié au RC Lens, va ainsi devenir le nouveau visage de la Ligue 1. Riolo s’attend néanmoins à une vague de critiques, compte tenu de l’image très négative que possède l’entreprise américaine. « L’agence qui gère McDo, c’est Publicis dont le patron M. Sadoun est très proche de Macron. Il y a eu pression sur ce partenaire avec énormément de contreparties qui seront données à McDo mais je n’en ai pas la teneur. McDo’ a une très mauvaise image en France malgré toute la com qu’ils font, malgré le fait que ce soit l’un des premiers employeurs en France et que tous leurs produits sont français. Ils ont une image catastrophique alors que les gens y vont. La Ligue passe de 15 à 30 millions, tu imagines bien que les clubs vont faire la fête. Il va y avoir des contreparties qu’elles soient fiscales ou autres. Le dossier a été poussé par le ministère des Finances. C’est du business » ajoute-t-il, en confirmant également que McDonald’s ne s’attendait pas à ce que l’information fuite si tôt et que l’aspect communication n’a pas encore été dessiné. Toujours est-il que cette nouvelle est particulièrement bonne pour la Ligue 1 et les clubs, en attendant désormais un futur diffuseur pour définitivement sauver le football français.

Foot 01

Pourquoi McDonald’s a sa place au Salon de l’Agriculture

75% des matières premières utilisées par McDonald’s sont d’origine française.
La présence de McDonald’s au Salon de l’agriculture fait souvent jaser et pourtant, le groupe est un gros débouché pour l’agriculture française. Frite, salade, bœuf, poulet, pain... 75 % de ses matières premières agricoles utilisées en France sont locales. Le géant des hamburgers, avec des contractualisations sur plusieurs années, bénéficie d’une bonne image auprès des éleveurs et agriculteurs, bien loin de celle véhiculée dans le grand public.

Mais que fait McDonald’s au Salon de l’agriculture ? C’est la question que de nombreux visiteurs se posent en voyant la place que s’est offert le géant des hamburgers dans les allées de la Porte de Versailles. Un immense stand – l’un des plus grand du site même – valorisant le made in France et les producteurs locaux. Et le groupe n’en est pas à sa première édition. Il compte 18 ans de présence au Salon.
39 000 producteurs et éleveurs français pour McDonald’s
« Ce sont les producteurs de viande bovine qui nous ont invité la première année après la crise de la vache folle. Nous sommes les seuls à avoir maintenu nos commandes jusqu’au bout car nous avions déjà mis en place un système de traçabilité performant », raconte à Novethic, Rémi Rocca, directeur achats qualité de McDonald’s France.
Aujourd’hui, 75 % des matières premières agricoles utilisées par l’enseigne proviennent de France. Au total, McDonald’s travaille avec plus de 39 000 producteurs et éleveurs français représentant cinq filières. Celles des producteurs de pommes de terre, de salades et de blé, et celles des éleveurs de bovins et de poulets. « C’est important pour nous, d’un point de vue environnemental, social et économique de nous approvisionner en France », explique Rémi Rocca. Le groupe vient d’ailleurs d’annoncer vouloir tripler son approvisionnement en viande charolaise française pour créer un menu haut de gamme.

« Pour nous, McDo, c’est un bon »
« McDonald’s a une mauvaise image auprès du grand public, il symbolise la malbouffe alors que dans notre milieu, on se dit que McDo, c’est un bon », témoigne Bertrand Ouillon, délégué du GIPT, Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre.
La majorité des 284 producteurs qui travaillent avec McDonald’s, via McCain, le spécialiste des surgelés, profitent de contractualisations sur plusieurs années. « Cela permet d’avoir de la visibilité et de la stabilité pour les producteurs », explique Bertrand Ouillon, « et McDonald’s, avec des exigences qualité de plus en plus fortes, a permis de faire monter en gamme les produits ». Une montée en gamme qui ne rime pas forcément avec une hausse des prix à l’achat, nuancent toutefois plusieurs producteurs qui ont souhaité rester anonymes.

Bien-être animal et agroécologie
Le groupe exige désormais des producteurs et éleveurs de nouvelles pratiques, moins impactantes pour l’environnement et plus en phase avec les attentes des consommateurs. « On a développé un outil de diagnostic de bien-être animal en élevage », détaille le directeur qualité de McDonald’s « et on a développé une stratégie d’agroécologie ». L’Agroécologie est une méthode d’agriculture qui vise à limiter l’impact sur les ressources naturelles et l’environnement.

Le terme peut prêter à sourire lorsqu’il est prononcé par un représentant de McDonald’s. Le groupe s’était d’ailleurs fait tacler par l’ancien ministre de l’Agriculture, Stéphane Lefoll en 2015. « L’agroécologie n’est pas un slogan commercial », avait-il déclaré. Poutant McDonald’s ambitionne de réduire de 20 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020. Il va lancer, pour 2018, dans ses 1 600 élevages de bovins sous contrat, un outil de diagnostic environnemental appelé Cap2ER pour évaluer les impacts environnementaux de ces exploitations et « construire un plan d’action dédié ».

McDo décrédibilise la bio
Et McDonald’s s’est même mis à la bio. Dans son Happy Meal, il propose maintenant des jus de fruits et des yaourts à boire bio. L’arrivée de ce géant dans cet univers reçoit un accueil mitigé. « C’est toujours mieux de servir des produits bio. Mais la bio c’est un tout. Ce n’est pas du conventionnel sans pesticide. Il faut faire du local, bien rémunérer les producteurs, proposer des menus équilibrés…. McDonald’s a encore du chemin à parcourir », estime Julien Scharsch, secrétaire général de la Fédération Nationale d’agriculture biologique.
La plus grande crainte est surtout de décrédibiliser la bio. « Cela fait des années qu’on s’acharne à établir une relation de confiance avec les consommateurs. On est toujours attentif à l’arrivée des gros groupes agro-alimentaires dans notre secteur », assure le producteur alsacien.

Marina Fabre

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