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Les élections anticipées en France exacerbent l’incertitude budgétaire et de réforme

lundi 1er juillet 2024

Les résultats du premier tour des législatives de 2024 montrent deux réalités. La première est le rejet de Macron qui n’arrive pas en tête, et le second est l’absence du problème de la dette dans le débat.

La polarisation de l’antisémitisme et du racisme est un leurre pour que nous ne puissions pas élire un parti qui pourrait nous sauver d’un futur naufrage. Si la tendance RN se confirme, il est probable que Bruxelles et Washington augmentent les taux d’emprunt pour la France si le parti au pouvoir n’obéit pas comme ce fut le cas en Italie pour Méloni.
Dans le cas où Macron s’allie au Front Populaire, la destruction du pays va augmenter avec un dette de financement de près de 300 milliards. Concernant le RN le financement de sa politique atteindra les 100 milliards.

Pile je perds, face je perds et sur la tranche je perds aussi.

Les français sont dans une impasse budgétaire qui inquiète les agences de notations, qui même si elles sont une partie de la trappe à dette, peuvent augmenter la pression fiscale du futur gouvernement.
L’Europe est un outil d’asservissement qui ne peut cacher que l’élite politique vit de la dette et est incapable de restructurer notre économie en baissant l’intervention de l’Etat et en donnant à la France une structure nouvelle pour réindustrialiser le pays.

Si le programme de gauche aidé de la macronie passe, les entreprises vont voir leur part de prélèvement augmenter et occasionner de nouveaux licenciements et de nouvelles faillites. Pour le RN l’économie passe au second plan, les mesures ne vont pas s’améliorer, il faut financer le budget 2025 avec des économies et une hausse d’impôts.
Renaud Labaye, un ancien de Bercy devenu directeur de cabinet de Marine Le Pen qui utilise ses liens avec des chefs d’entreprises qui organise le programme économique. L’etat profond est toujours présent quelque soit le candidat, il suffit juste de se demander pourquoi l’intervention de l’Etat n’est pas le sujet le plus important à débattre pour ces législatives.

L’économiste Gabriel Zucman contribue aux programmes de Bernie Sanders et soutien en même temps le programme de Mélenchon.
« Pour la première fois au XXIè siècle, la gauche en France est rassemblée pour mettre en œuvre une rupture avec le néolibéralisme. Tournant le dos aux politiques qui accroissent les inégalités, fragilisent les services publics et abîment les écosystèmes, la Nupes porte aux législatives un projet de transformation sociale et écologique ».
« Tax us more » [taxez-nous plus] : c’est ce que demandent dix-huit grandes fortunes américaines, dont George Soros qui via Gabriel Zucman et son mentor Emmanuel Saez dominent le débat politique et économique de la gauche française.
Emmanuel Saez, est un économiste français naturalisé franco américain, spécialiste de la théorie de la taxation optimale et de l’étude des inégalités économiques. Il a théorisé sur l’évolution des inégalités de revenu aux États-Unis, en collaboration avec Thomas Piketty.

Mais comme la totalité des français sont en mode aide sociale il y a peu d’illusion à attendre de ces législatives, la seule délivrance sera de ne plus avoir les destructeurs de la macronie sur nos écran télévisés.
A toute fin une enquête sur le Covid et la vaccination pourrait être le lien d’un peuple qui est toujours en prise avec des effets secondaires qui tuent en toute impunité et dans un silence assourdissant.

Fitch Ratings-Francfort/Hong Kong/Londres-11 juin 2024 : La décision du président français Emmanuel Macron de déclencher des élections législatives anticipées renforce l’incertitude sur la trajectoire d’assainissement budgétaire du pays et les perspectives de nouvelles réformes économiques, selon Fitch Ratings. Il n’y a pas d’implications immédiates pour la notation AA-/Stable de la France.

Macron a dissous l’Assemblée nationale, après que les élections législatives européennes ont vu le parti populiste de droite Rassemblement national (RN) obtenir environ 32% des voix, soit environ le double de celui du parti Renaissance du président. Le vote aura lieu les 30 juin et 7 juillet.

Le résultat des élections influera sur la portée et la nature des mesures d’assainissement budgétaire et pourrait accroître les difficultés liées à la mise en œuvre des politiques. Ceux-ci ont augmenté après que la coalition centriste de l’Ensemble de Macron a perdu sa majorité législative aux élections générales de juin 2022, bien qu’elle reste le plus grand bloc à l’Assemblée nationale. Le gouvernement s’est appuyé sur l’article 49.3 de la Constitution, qui permet à certaines lois d’être adoptées sans vote parlementaire, d’adopter des budgets et une réforme controversée des retraites.

Le déclenchement des élections anticipées a accru l’incertitude entourant les politiques. Si aucun parti ne remporte la majorité absolue, on ne sait pas à quoi ressemblerait un éventuel gouvernement de coalition et à quel point il serait stable. L’élection pourrait conduire à une soi-disant « cohabitation », lorsque le président et le premier ministre appartiennent à des partis opposés, ce qui compliquerait l’élaboration des politiques, car cela entraînerait un transfert important de la responsabilité de la politique économique et fiscale de la présidence vers le plus grand parti ou groupement politique de l’Assemblée nationale. le président n’a pas de droit de veto, mais conserverait un rôle de premier plan dans d’autres domaines, comme la politique étrangère et la défense.

Il n’est pas clair si la forte performance de RN aux élections européennes se traduira par une majorité législative nationale, compte tenu du système de vote différent. Cependant, des sondages récents indiquent que RN pourrait émerger comme le plus grand parti, ce qui pourrait lui permettre de jouer un rôle de premier plan au gouvernement pour la première fois. RN n’a pas présenté de programme budgétaire détaillé, mais a préconisé des réductions d’impôts et un système fiscal plus progressif. Il a également appelé à des mesures protectionnistes pour protéger les entreprises françaises de la concurrence mondiale.

Le programme de stabilité 2024 du gouvernement sortant a confirmé l’objectif de ramener le déficit budgétaire en dessous de 3% du PIB d’ici 2027, mais n’a pas précisé complètement les mesures pour y parvenir. En outre, nous nous attendons à ce que la France soit placée sous la procédure de déficit excessif cette année. Quoi qu’il en soit, la prochaine administration aura la responsabilité de formuler des mesures correctives, ainsi qu’un plan d’ajustement à moyen terme en réponse à l’évaluation de la viabilité de la dette de la Commission européenne dans le cadre des règles budgétaires réactivées de l’UE.

La notation souveraine de la France est soutenue par une économie importante et diversifiée, des institutions solides et une stabilité macroéconomique record. La notation intègre un ajustement qualitatif d’un cran pour refléter la dette publique/PIB très élevée et l’environnement politique déjà difficile pour l’assainissement.

Lorsque nous avons confirmé la notation avec des perspectives stables le 26 avril, nous prévoyons que la dette publique passera de 110,6 % en 2023 à 112,8 % du PIB d’ici 2027, soit environ 15 points de plus que son niveau d’avant la pandémie. Le résultat de 2023 était le deuxième ratio d’endettement des administrations publiques le plus élevé parmi les pairs « AA » et était plus du double de la médiane « AA » de 50 %. Comme nous l’avons noté lors de la révision des notations, une augmentation importante et persistante de la dette publique/du PIB résultant de déficits publics plus élevés que prévu et d’une augmentation des rigidités budgétaires pourrait conduire à des mesures de notation négatives.

Les défis politiques peuvent également entraver les réformes structurelles qui favoriseraient la consolidation en stimulant la croissance économique, voire accroître les risques de renversements de politiques. L’impact de certaines réformes se fait déjà sentir, comme les mesures en cours visant à améliorer les taux de participation au marché du travail, qui ont stimulé la croissance de l’emploi.

Fitch Rating

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