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La taxe carbone aux frontières et le protectionnisme européen

mercredi 26 mars 2025

La paperasserie de Bruxelles nécessite à elle seule un expert pour être comprise. Elle est si complexe que l’Europe a décidé de la simplifier pour imposer la taxe carbone au frontières en 2026.
La Commission européenne a adopté fin février 2025, un nouvel ensemble de propositions visant à simplifier les règles de l’UE, à stimuler la compétitivité et à libérer des capacités d’investissement supplémentaires.
Cette initiative vertueuse pour protéger le climat, est le chant du cygne d’une Europe déclassée qui ne comprend pas que depuis l’élection de Donald Trump le pacte vert mondial est mort.

L’Europe croit toujours à la compétitivité économique et au changement climatique. l’Europe veut créer des conditions permettant aux entreprises de prospérer, afin d’attirer des investissements pour atteindre ses objectifs communs du pacte vert.

L’Europe va réduire de 25 % les charges administratives et de 35 % celles sur les PME. Pour bénéficier de cette baisse, les entreprises auront l’obligation de publier leurs informations en matière de finance durable, du devoir de vigilance en matière de durabilité, de la taxinomie de l’UE, du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières et des programmes d’investissement européens.
Pour être plus clair, si les chefs d’entreprises veulent une baisse des charges ils devront se conformer encore une fois aux normes ESG incluses dans le plan Europe 2030 qui est intégré dans la plan de l’Agenda de l’ONU pour 2030.

Selon Bruxelles, si les économies annuelles prévues représentent 6,3 milliards d’euros sur les coûts administratifs, l’Europe pourra mobiliser une capacité d’investissement publique et privée supplémentaire de 50 milliards d’euros pour soutenir les priorités stratégiques.

La Directive CSRD (directive de l’Union européenne au sujet du reporting socio-environnemental) est la continuité de l’économie inclusive qui enferme les entreprises sur les orientations de leurs investissements. Si on regarde la projection des entreprises françaises qui supportent chaque année 100 milliards de charges administratives, elles feront des économies tant qu’elles resteront dans la politique de la transition énergétique de l’UE. Or un chef d’entreprise a la liberté de choisir ses investissements ainsi que ses partenaires économiques. Avec cette politique, l’UE dresse trois adversaires que sont la Russie, la Chine et les Etats Unis.

Le secteur le plus visé est celui des hydrocarbures. Nous continuons d’importer de Russie, en toute lâcheté de transparence, le gaz et le pétrole dont nous avons besoin pour faire tourner notre économie. L’économie se définit par la transformation de l’énergie, et si les entreprises veulent bénéficier de ces économies de pacotille, elle devront limiter leur consommation d’hydrocarbures en provenance de Russie.

Le protectionnisme européen par le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF)
Le Mécanisme d’Ajustement Carbone aux Frontières est un instrument règlementaire européen qui vise à soumettre les produits importés dans le territoire douanier de l’Union Européenne à une tarification du carbone équivalente à celle appliquée aux industriels européens fabriquant ces produits.
L’exonération pour les entreprises passera par l’introduction d’un nouveau seuil annuel cumulé de 50 tonnes (de carbone) par importateur, ce qui supprimera les obligations découlant du MACF pour environ 182 000 ou 90 % des importateurs, principalement des PME, tout en continuant de couvrir plus de 99 % des émissions relevant du champ d’application du mécanisme.

Ce processus est censé surtout contrer les délocalisations européennes.
Depuis 2004, la France a utilisé la stratégie d’une industrie sans usine favorisant les délocalisations en Chine et là où la fiscalité est basse. Le bilan est catastrophique puisque l’industrie ne représente plus que 9 % de notre PIB.
Mais comme nos hauts fonctionnaires et nos élus ne sont pas des lumières de l’économie, ils ont aggravé la situation avec la COP de Paris en 2015 et les règles de la transition écologique.

Selon l’INSEE, plus de 10 000 emplois sont délocalisés chaque année de 2011 à 2017.
Les estimations font apparaître un ralentissement du nombre de délocalisations (– 25 % entre la moyenne annuelle de la période 1995-2005 et celle de la période 2010-2017) depuis la crise de 2008. En moyenne annuelle sur la période 1995-2017, environ un millier d’entreprises auraient délocalisé, correspondant à 25 000 emplois par an. Les délocalisations apparaissent en majorité industrielles, et près de la moitié à destination de pays européens. Les emplois qualifiés de l’industrie, y compris les ouvriers qualifiés, sont surreprésentés parmi les emplois délocalisés.

Les délocalisations creusent le déficit de l’Europe.
Ce terrible constat n’émeut pas les technocrates de Bruxelles qui persistent dans leur folie de maintenir une économie aux ordres des normes climatiques.
la France avait en 2004, un excédent commercial d’un milliard et demi avec les pays de l’ex union soviétique, et se retrouve maintenant avec un déficit de 10 milliards d’euros. Nous ne produisons plus rien et nous importons nos produits français construits dans ces pays de l’est de l’Europe par le biais de l’expansion de l’Union Européenne.
Si trouver des esclaves moins cher en Europe de l’est est rentable pour les multinationales, c’est une toute autre affaire pour les petites et moyennes entreprises.
Pour parachever la déconfiture de notre économie, la fiscalité des entreprises françaises représente à elle seule 42% de la totalité de la fiscalité européenne.

L’Europe de la guerre va se financer sur les cadavres des entreprises, cette taxe carbone va détruire encore plus les PME et hâter crise sociale.
Poutine ne va pas perdre de temps à détruire l’Europe avec ses missiles balistiques. Bruxelles et ses lobbyistes mafieux se suicident bien mieux tous seuls avec leur idéologie de fin de régime.
Le carbone est la matière qu’il reste quand on a tout brulé. Les cendres de l’Europe iront aux quatre vents de la boussole de l’OTAN.

Geopolintel 26 mars 2025

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