Olivier Dussopt sera chargé de préparer “une cellule dédiée aux projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale 2026” ainsi que d’intervenir sur “les problématiques territoriales et de relation avec les élus locaux”. Cette collusion public privé est le schéma typique des hauts fonctionnaires qui font parti de l’Etat profond français.
Même s’il n’est plus dans le gouvernement il exercera son pouvoir de lobbyiste au sein de l’administration française qui se privatise jour après jour pour s’invisibiliser et définir la future administration de l’Etat Fédéral européen.
Ce départ d’Olivier Dussopt de l’administration intervient après sa condamnation en appel, en février 2025 dans une affaire de favoritisme d’attribution d’un marché de l’eau à Annonay dont il était le maire entre 2008 et 2017.
Avant de rejoindre le cabinet de conseil Euros/Agency, Olivier Dussopt possédait sa propre société de conseil Semper Cives. En plus de son poste à Euros/Agency, Dussopt à déclaré intégrer le conseil d’administration de Comet :
- "Je prends la direction de Comet et nous annonçons une levée de fonds de 10M€. J’ai le plaisir d’annoncer aujourd’hui ma prise de fonction en tant que CEO & Chairman de Comet, aux côtés de nos équipes et de nos investisseurs pour écrire un nouveau chapitre ambitieux.
Depuis 2017, j’accompagne Comet en tant que membre du board et investisseur. J’ai vu cette entreprise grandir, affiner son modèle et s’imposer comme un acteur incontournable du freelancing pour les grands groupes. Aujourd’hui, je prends la tête de cette aventure et nous annonçons une levée de fonds de 10 M€ en equity avec nos actionnaires historiques, daphni, Otium, FJ Labs, Kima Ventures, de nouveaux entrants, Founders Future, TOMCAT et de nombreux business angels que je remercie".
Si nous comprenons bien, Olivier Dussopt travaillait à la fois pour l’administration française et pour l’entreprise Comet start-up spécialiste du recrutement de freelances depuis 2017.
Ce schéma représente la Start Up Nation de Macron qui privatise les données de l’Etat et recycle aussi les anciens ministres du gouvernement.
Ce n’est pas la première fois que la La French Tech attire des ministres. Après le cas Dussopt on peut ajouter Jean-Baptiste Djebbari, ex-ministre des transports, Elisabeth Moreno, ancienne ministre chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes. Cédric O, ex- secrétaire d’État chargé du Numérique de 2019 à 2022 a crée sa propre startup The Marshmallow Project. Julien Denormandie, ex-ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation de 2020 à 2022 est devenu Chief Impact Officer chez Sweep, greentech spécialisée dans la gestion et la réduction des émissions carbone des entreprises. Mounir Mahjoubi, ancien secrétaire d’État au Numérique de 2017 à 2019 est devenu banquier d’affaires dans la tech chez Matin Partners spécialiste des fusions-acquisitions. Elisabeth Moreno ancienne ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, est devenue présidente du fonds d’investissement Ring Capital en 2023, spécialiste du financement de projets innovants à impact.
Si ces anciens ministres ont décidé de se reconvertir en intégrant des start ups c’est pour délocaliser les décisions de l’Etat auprès des lobbyistes de Bruxelles comme Euros/Agency.
L’association Française des Conseils en Lobbying confirme que ce cabinet travaille légalement comme lobbyiste aussi bien pour Bruxelles et l’Etat français.
Les expertises d’Euros / Agency Group s’articulent autour des affaires publiques en France, au niveau européen à Bruxelles, ainsi que de la communication à travers trois grandes spécialités : Communication corporate, gestion de crise et RP « corpsumer ». https://www.afcl.net/societes/euros...
Depuis les « Uber Files » son lobbying avec Emmanuel Macron, la loi impose aux lobbyistes de déclarer leurs actions menées vers les politiques.
Elisabeth Borne, Olivier Dussopt et Clément Beaune, ont été auditionné le 25 mai 2024 devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les « Uber Files ».
L’enquête avait révélé le lobbying de la société Uber par le biais de rencontres et de SMS avec Emmanuel Macron qui était ministre de l’Economie. Comment ne pas comprendre que depuis l’entrée de Macron dans l’administration française, cette pratique de lobbying s’est immiscé dans la mission de ses ministres. Depuis la loi Sapin 2, les lobbyistes sont obligés de déclarer les actions menées vers les politiques, mais quand c’est le politique qui contacte le lobbyiste, les relations restent secrètes.
Pour faciliter ces relations, il vaut mieux intégrer un ancien ministre auprès du cabinet de lobbying afin que la justice ne puisse rien dire et que dire quand c’est Emmanuel Macron qui le fait.
Seul 1% des lobbyistes sont contrôlé en France par manque de personnel.
Geopolintel 3 avril 2025













