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Chiffres du commerce extérieur de la France premier trimestre 2025

mercredi 21 mai 2025

Selon les chiffres de Statista, la France n’a été un marché excédentaire qu’une minorité d’années sur la période 1949 à 2023. C’est dans les années 1990 que la balance commerciale de la France a été la plus élevée. En 1997, la différence entre les exportations et les importations était positive à plus de 39 milliards d’euros. Au début des années 2000, la tendance s’est inversée et la France s’est convertie en marché d’importation. L’épidémie de coronavirus COVID-19 a fait plonger le solde du commerce extérieur français pour atteindre son niveau le plus bas en 2022, avec -56 milliards d’euros.

Selon les Douanes, le déficit de la balance commerciale s’est creusé de 2,6 milliards d’euros au premier trimestre 2025.

Quand on ne produit pas de richesse et que l’on importe plus que l’on exporte, il est normal d’avoir du déficit. Cette agonie de notre commerce extérieur est à l’image de notre consommation intérieure. Nous sommes en récession depuis de longues années et ce n’est pas les chiffres de la CCI qui vont masquer ni maquiller le déclin économique de la France.

Le résultat est une baisse des parts de marché de l’économie française qui n’est plus compétitive en raison d’un coût de l’énergie qui explose et du poids de la charge administrative qui avoisine les 100 milliards d’euros. A cela on peut ajouter la fiscalité des entreprises françaises qui représentent la moitié des prélèvements de la totalité des pays d’Europe.

Quand à l’agroalimentaire c’est une catastrophe avec l’accord de libre échange du Mercosur. En seulement un an tout a basculé pour produire un déficit de 169 millions d’euros en 2025.

L’origine de cette récession est l’entrée dans la communauté économique de l’Europe qui s’effondre comme l’Union Soviétique, gangrénée par une idéologie mondialiste.

En mars 2025*, le solde commercial de la France poursuit sa degradation amorcee au mois de janvier 2025 (- 0,6 milliard d’euros ce mois-ci). II atteint - 7,3 milliards d’euros.

Sur le mois, les exportations augmentent de 0,2 milliard d’euros pour s’etablir a 51,0 milliards d’euros. Les importations progressent davantage, de 0,8 milliard d’euros, et atteignent 58,3 milliards d’euros.

Le solde energetique continue de se creuser (- 0,3 milliard d’euros) sous l’effet conjoint d’une hausse des importations et d’une diminution des exportations. Le solde des produits manufactures se degrade egalement (- 0,2 milliard d’euros).
La balance des biens d’investissement diminue (- 0,2 milliard d’euros). Celles des biens intermediaires et des biens de consommation, quanta elles, se stabilisent.

LE SOLDE COMMERCIAL POURSUIT SA DEGRADATION

En mars 2025, le solde commercial diminue de 0,6 Md€ et s’etablit a - 7,3 Md€.
Les importations poursuivent la hausse observee depuis decembre 2024 (+ 0,8 Md€ ce mois-ci). Quant aux exportations, elles sont en legere augmentation (+ 0,2 Md€ ce mois-ci). En mars 2025, les importations atteignent 58,3 Md€ et les exportations 51,0 Md€.

Le solde commercial cumule sur 12 mois recule egalement, mais mains fortement que le mois precedent (- 0,4 Md€ apres - 2,0 Md€ en fevrier 2025), pour s’etablir a - 81,1 Md€.

LES SOLDES ENERGETIQUE ET HORS ENERGIE RECULENT
En mars 2025, le solde energetique continue de reculer (- 0,3 Md€) pour s’etablir a - 4,7 Md€. Les importations
d’energie augmentent (+ 0,2 Md€ soit + 2,9 % en valeur) alors que les exportations diminuent (- 0,1 Md€ soit - 3,8 % en valeur).
Pour les exportations, c’est la baisse des prix (- 9,5 %) qui entra’ine ce recul, les volumes etant en hausse (+ 5,7 %). Concernant les importations, ce sont les volumes(+ 5,3 %) qui contribuent a leur hausse, les prix diminuant (- 2,4 %).
Hors energie, le solde se degrade de 0,3 Md€ et atteint- 4,3 Md€. Le solde des produits manufactures est le principal contributeur a cette degradation.


LE SOLDE DES ECHANGES DE BIENS D’INVESTISSEMENT DIMINUE LEGEREMENT

En mars 2025, la balance des biens d’investissement recule de 0,2 Md€ et s’etablit a -1,8 Md€. Les importations augmentent (+ 0,3 Md€) davantage que les exportations(+ 0,1 Md€).

LE SOLDE DES ECHANGES DE BIENS INTERMEDIAIRES SE STABILISE
En mars 2025, le solde des biens intermediaires se stabilise a - 2,1 Md€. Les exportations et les importations augmentent legerement (+ 0,1 Md€ chacune).

LE SOLDE DESBIENS DE CONSOMMATION SE STABILISE
En mars 2025, le solde des biens de consommation se stabilise a - 0,6 Md€ apres trois mois de baisse. Importations et exportations sont en legere hausse (+ 0,1 Md€ chacune).

Le Moci

Sur le front du commerce extérieur, l’année 2025 démarre mal

En janvier, le solde agroalimentaire a affiché un déficit « inédit » de 169 millions d’euros contre un bénéfice de 522 millions d’euros un an plus tôt. Les produits bruts, céréales en tête, comme les produits transformés sont à la peine.

« Inédit » dans la série historique des données mensuelles depuis 1998 : c’est ainsi que le service statistique du ministère de l’Agriculture qualifie le solde agroalimentaire du mois de janvier 2025. Sous l’effet de la croissance de de 8% des importations et du recul de 3% des exportations, le solde est passé en territoire négatif, à -169 millions d’euros contre +522 millions d’euros en janvier 2025. Le solde reste très légèrement positif vis-à-vis des pays tiers (+33 millions d’euros conte +573 millions d’euros en janvier 2024) tandis que le déficit vis-à-vis de l’UE s’aggrave (-202 millions d’euros conte -51 millions d’euros en janvier 2024).

Des échanges de produits bruts déficitaires pour le 9e mois consécutif

C’est la première fois, depuis 2017, que le mois de janvier affiche un déficit en ce qui concerne les produits bruts, s’établissant à -96 millions d’euros, constituant par la même occasion le 9e mois consécutif de déficit. En cause : la chute de 22% en valeur des exportations, avec en tête la chute des tonnages de blé tendre (-73%) et d’orge (-27%), combinée à une baisse des prix moyens, ainsi que les prix moyens du maïs et de l’orge notamment, et que n’a pas compensé la hausse de 22% des exportations d’animaux vivants, principalement des bovins. Le déficit s’explique aussi par la hausse de +8% des importations de produits bruts, sous l’effet de la hausse des prix des fèves de cacao et du café et dans une moindre mesure, des graines oléagineuses (plus particulièrement les graines de colza) et des fruits (notamment des clémentines et des mandarines en provenance d’Israël, du Maroc et d’Espagne).

Un déficit inédit pour les produits agricoles transformés

En janvier, le solde commercial négatif pour les produits agricoles transformés a accusé un déficit de -73 millions d’euros, une situation « inédite » dans l’historique du suivi des données mensuelles. Si les exportations ont progressé de +5%, la dynamique a été plus forte sur les importations (+8%), portées par le chocolat, les produits issus du cacao et les produits laitiers, dont le beurre, à la valeur en hausse.

Raphaël Lecocq

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