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Que deviennent Karine Lacombe, l’essai Discovery et la Variole du Singe ?

mercredi 27 septembre 2023

L’infectiologue Karine Lacombe, cible de la complosphère, pourfendeuse du professeur Didier Raoult, s’est éclipsée de la scène publique pour réintégrer les lobbies qui ont contribué à son ascension médiatique.
Si le Covid fut son heure de gloire, la Variole du Singe a sonné le glas de sa carrière médiatique et politique.

En juin 2022, Karine Lacombe, chef de service d’infectiologie de l’hôpital Saint-Antoine à Paris mettait en garde face à une « poussée épidémique » de la variole du singe dans l’Hexagone, alors qu’aucun vaccin n’avait encore été trouvé pour prévenir la maladie.
Avec 51 personnes infectées en France, notre Marianne de la médecine jouait à nous faire peur, elle même disait s’inquiéter que la maladie comporte encore « beaucoup d’inconnues ».
Le pays était en « pleine poussée épidémique » sans traitement existant.

Mais sur ces belles paroles, le constat était différent dans les hôpitaux, où l’on ne constatait pas de cas d’hospitalisation, au contraire, la varicelle pouvait induire un mauvais diagnostic par la similarité des signes cliniques et les patients qui allaient directement chez le médecins n’étaient pas comptabilisés comme cas.

Pourquoi une infectiologue de réputation mondiale qui avait autorité sur le Covid s’est elle plantée sur la Variole du Singe ?

Tout simplement en obéissant aux injonctions de l’OMS avec qui elle collabore. L’OMS a classé le virus monkeypox comme agent pathogène.
Selon les déclarations de Karine Lacombe dans la presse en juin 2022, La France n’était pas prête pour lutter contre la Variole du Singe parce que « L’industrie pharmaceutique n’investit que lorsque cela est rentable pour elle ». Elle avait même prédit que « Si l’épidémie nécessite beaucoup d’hospitalisations, on retournera, comme pour le Covid, dans un système d’exception ».

La vérité sort toujours de la bouches des idiots, si l’industrie n’a pas choisi de faire fortune avec le virus Monkeypox c’est que l’épidémie n’existait pas.

Covid-19 : l’essai Discovery a été un véritable fiasco

L’essai clinique Discovery englué faute de coopération européenne

Auditionnée par le Sénat, Florence Ader, responsable de cette étude, visait à comparer l’efficacité de plusieurs traitements contre le Covid-19 sur 3 200 patients européens.
Florence Ader confirme que l’essai s’est enlisé même si « aucun pays ne s’est formellement retiré des discussions ».
Le professeur Raoult attend toujours les futurs résultats de SOLIDARITY pilotés par l’OMS et DISCOVERY par l’INSERM.

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Quand l’essai a démarré le 22 mars 2020, les premières réponses espérées ne sont jamais arrivées. Puis la Pr Florence Ader, qui pilote l’étude, a prévenu qu’il fallait attendre « au moins la fin » avril pour les « premières tendances ». Mais rien n’est sorti. Macron avait annoncé « des résultats le 14 mai » pour Discovery, évoquant « une étape importante » même si pour l’heure « on n’a rien de concluant ».

Le Pr Yazdanpanah, autre acteur majeur du Covid, évoquait des blocages occasionnant un « échec » de l’Europe de la recherche.

Depuis le 7 mai 2020 Florence Ader a disparu des radars et plus personne ne parle ni de la variole du singe ni des résultats attendus de l’essai Discovery.

Résultats finaux de l’étude DisCoVeRy sur le remdesivir pour les patients admis à l’hôpital avec COVID-19
Florence Ader 1 , Maude Bouscambert-Duchamp 2 , Maya Hites 3 , Nathan Peiffer-Smadja 4 , France Mentré 5 , Charles Burdet 5 ; Groupe d’étude DisCoVeRy
Collaborateurs, Affiliations

PMID : 35643099 PMCID : PMC9132543 DOI : 10.1016/S1473-3099(22)00295-X

Article PMC gratuit
Pas de résumé disponible https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/356...

Le pactole des télé-toubibs

Lacombe, Yazdanpanah, sont deux médecins du service public qui ont « cachetonné » dans le privé en faisant ce que l’on appelle « des ménages ».
Les médecins du service public hospitalier font des ménages, c’est-à-dire perçoivent des sommes parfois très élevées de la part des laboratoires privés, constituant ce que l’on appelle des conflits d’intérêts.

Karine Lacombe, professeure à l’hôpital Saint-Antoine, et Yazdan Yazdanpanah chef de service à l’hôpital Bichatest sont passés à la télévision, à une heure de grande écoute pour donner des leçons d’éthique à Didier Raoult, qui défendait l’utilisation de la chloroquine dans le traitement Covid.

En consultant le site Eurosfordocs., on trouve les relevés non exhaustifs mais détaillés des sommes perçues par les médecins français de la part des laboratoires pharmaceutiques.
Cette pratique est légale mais peut interférer dans le cadre d’un choix de traitement pour une épidémie.

Karine Lacombe a perçu des sommes importantes de la part des laboratoires sur une période allant de 2014 à 2019 d’un montant de 150.000 $.
Un tiers de ces sommes provient de deux laboratoires qui développent des produits concurrents de la chloroquine : AbbVie et Gilead.
Autrement dit, les essais cliniques Discovery, lancés au niveau européen, sont menés en France par des médecins qui ont reçu des sommes d’argent de la part des laboratoires dont les médicaments sont testés.

Dans le cas de Yazdan Yazdanpanah, les laboratoires américains AbbVie et Gilead se sont montrés très généreux avec une somme de 133.000$ .

Au final, selon les chiffres de 2018 tirés d’une enquête journalistique diffusé sur le Figaro, 170 millions d’euros ont été versé aux CHU de la part de laboratoires pharmaceutiques.
Au total, plus d’1,36 milliard d’euros de dons, rémunérations ou avantages ont été versés en 2018 pour l’ensemble des professionnels de santé français.

92 millions ont été versés aux professionnels de santé exerçant dans ces établissements, auxquels s’ajoutent quelque 78 millions d’euros versés au titre notamment de conventions passées entre les CHU et les laboratoires.

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