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Le gouvernement fantôme propose un budget factice pour 2025

vendredi 30 août 2024

Avec un gouvernement démissionnaire et un président qui jouit de ses jeux Olympiques, la France est dans l’incapacité de promulguer les lois et de fixer les objectifs prioritaires comme la loi de financement du budget 2025.

Cette vacance du pouvoir devait s’accompagner d’un conflit majeur qui n’arrive pas malgré les efforts de l’Otan et du complexe militaro industriel pour acter la troisième guerre mondiale.

Cette pause de la vie politique française avec un gouvernement sous tutelle de gestion entamée par la commission européenne va être confronté de devoir emprunter avec des taux élevés et une pression des bailleurs de notre dette qui exigent d’accélérer le processus de transition énergétique.

Même si le premier ministre Attal est considéré comme inexpérimenté, il tente d’expédier les affaires courantes pour donner l’illusion d’une république.
Nous sommes dans un Etat d’exception à la merci de Macron qui négocie à réduire les forces d’opposition sous la menace d’une nouvelle dissolution pour 2025.

Devant cet abandon des responsabilités la France est dans l’inconnu. Cette situation plait à Macron qui oblige chaque camp à espérer prendre le pouvoir alors qu’il ne compte pas le lâcher.

La grenade du budget 2025 impossible à voter sera le prétexte de lancer cette procédure d’exception de l’article 16. Il n’était pas question de garder le pouvoir, il fallait le diluer pour rendre ingouvernable la France. La paralysie de l’Etat sans possibilité de voter la loi de financement du budget du gouvernement peut déclencher le processus de l’article 16, seule issue de continuité du gouvernement.
La Constitution propose un seul cas de figure : celui où le Parlement aurait échoué à se prononcer sur le projet de loi de finances dans un délai de 70 jours, après son dépôt, ou 50 jours dans le cas d’une loi de financement de la Sécurité sociale.

Voila le plan Macron pour garder le pouvoir, alors qu’il est minoritaire.

Dans le cadre de la loi de financement de 2025, le premier ministre ne peut que faire des prévisions et d’attendre de les soumettre à la fois au président et aux partis d’opposition.

Macron avait rejeté la faute du déficit sur les collectivités territoriales qui craignent de subir de nouvelles économies à un gel des crédits en cas de rejet du PLF. Cette situation inédite inquiète les élus locaux ainsi que les répercussions sur les collectivités locales. Tout sera à l’arrêt si la loi n’est pas promulguée, même les salaires sont en risque de ne pas pouvoir être distribués.
Bref c’est le chaos favori de Macron qui menace de vitrifier le pays s’il n’obtient pas ce qu’il veut.

Dans l’urgence, Gabriel Attal a proposé de maintenir à l’identique des crédits de l’État pour 2025, à hauteur de 492 milliards d’euros. Bruno Le Maire avait annoncé des économies qui ne sont même pas dans la proposition alors qu’il nous est demandé par Bruxelles de faire des coupes budgétaires pour économiser 20 milliards. De facto, sans économies prévues, il va falloir absorber l’augmentation de l’inflation.

Rien ne bougera tant que Macron n’aura pas eu ce qu’il veut des partis d’opposition, et pendant ce temps, les investisseurs étrangers fuient le pays qui est ingouvernable et les vautours de la finance se pressent pour nous faire payer une dette encore plus cher et nous imposer de vendre nos fleurons industriels et patrimoniaux.

Macron accomplit son devoir de détruire la France sans que l’opposition ne bouge le petit doigt.

Geopolintel août 2024

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