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Les organismes français : une escroquerie qui coûte cher

jeudi 8 mai 2025

Pendant que Bayrou et Macron vont plancher sur le budget 2026, la France dépense sans compter dans des organismes qui ne servent à rien et qui coûtent un « pognon de dingue ».

Le Haut-commissariat au Plan a été créé pour une raison que nous ne comprenons pas et cela vaut pour le reste des organismes créés sous l’ère Macron.
A l’heure où l’État doit se serrer la ceinture pour son budget 2026, les structures des organismes jugés « inutiles » sont pointés du doigt, de par leurs activités opaques qui représentent plusieurs milliards d’euros.
Macron pense que ces organismes doivent être supprimés, alors qu’il en est le créateur.

La schizophrénie du président est constante quand il s’agit de rendre des comptes.
Les opérateurs d’État représentent 479 000 agents et coûtent 81 milliards en 2024.

La sénatrice Nathalie Goulet a déposé un amendement qui prévoit la suppression du budget d’un organisme créé en septembre 2020 : le Haut-commissariat au Plan. C’est François Bayrou, l’actuel Premier ministre, qui dirigeait ce « machin » dont l’utilité n’a jamais été démontrée. Il est vrai que son budget, 1,9 million d’euros, est ridicule par rapport aux déficits et autres dettes de l’Etat français. Mais on ne peut que saluer cette décision qui sera suivie – il faut l’espérer – d’autres suppressions d’organismes de ce genre. Par exemple France Stratégie où « travaillent » 135 personnes (équivalents temps plein) et qui est doté d’un budget de 23,1 millions d’euros. Ou, plus emblématique encore, le CESE. Éric Ciotti et les députés de son groupe de l’Union des droites pour la République (UDR) ont d’ailleurs déposé, en octobre dernier, une « proposition de loi constitutionnelle visant à supprimer le Conseil économique, social et environnemental ». Le texte mentionnait le montant du budget pour 2024 : 45 millions d’euros (M€). Supprimer cet organisme permettrait de « générer des économies responsables et nécessaires pour reprendre le contrôle de nos comptes ». Malheureusement, cela n’a pas encore été fait. Mais l’idée suit son cours.

Le Haut-Commissariat au plan va fusionner avec France Stratégie

En fusionnant le Haut-Commissariat au plan avec France Stratégie, François Bayrou supprime un comité « Théodule ». Le « puissant mouvement de réforme de l’action publique » qu’il annonçait le 14 janvier 2025 serait-il engagé ?

Le Premier ministre cherche-t-il à concurrencer le président argentin Milei sur sa rapidité à réformer ? Voilà à peine trois mois qu’il a été nommé à Matignon et il a déjà supprimé une des « 1 000 agences sans contrôle démocratique réel » qu’il dénonçait lors de sa déclaration de politique générale.

L’Iref a critiqué, il y a quelques jours, la nomination de l’ancien ministre Clément Beaune à la tête du Haut-Commissariat au plan, « machin » inutile, créé en 2020 pour occuper François Bayrou. Celui-ci exerçait ses fonctions bénévolement et nous nous demandions si son successeur ferait de même. La réponse est non.

Il aurait été mal vu que Clément Beaune demande à être rémunéré, alors François Bayrou a trouvé la parade : fusionner le Haut-Commissariat au plan et France Stratégie, un « machin » beaucoup plus gros (une centaine d’agents) dirigé par un commissaire général bien payé.

Beaune deviendra-t-il Haut-Commissaire général ? On ne le sait pas encore. En revanche, Bayrou lui a précisé sa tâche : « dissiper le brouillard qui nous dissimule l’avenir » et « essayer d’en tirer une vision stratégique ». Et le Premier ministre d’ajouter que « stratégique signifie définir où on veut aller, et expliciter le chemin pour que ce but soit atteint ». Clément Beaune lui a répondu qu’il pouvait compter sur lui pour « ne pas laisser le hasard gouverner » et pour faire des propositions de « solutions concrètes et stratégiques » qui permettront d’avoir « un État fort, stratège et planificateur ».

Le nouveau patron du plan a annoncé qu’il avait d’ores et déjà trois axes prioritaires de travail : l’Europe, le travail et la production, et les « grandes transitions » (écologique, énergétique et démographique). C’est ainsi que l’on parle déjà d’un rapprochement entre la nouvelle entité et le SGPE, le Secrétariat général à la planification écologique, son actuel dirigeant, Antoine Pellion, quittant son poste au mois d’avril.

Tout cela a un air de Gosplan qui n’est pas pour nous rassurer. Heureusement, Clément Beaune va proposer, dans les prochaines semaines, un plan de fusion visant à faire des économies.

Nous aurions pu faire de vraies économies en supprimant ces deux « machins » qui privilégient l’entre-soi, évitent le débat d’idées et les propositions innovantes. Si François Bayrou veut vraiment lire des travaux lui permettant de préparer l’avenir, qu’il consulte les études de l’Iref.

IREF

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