Un footballeur de 20 ans tombe inanimé sur un terrain pendant un match à Oleiros
Le jeune homme a été envoyé d’urgence à l’hôpital de Castelo Branco.
Le jeune footballeur de Pedrógão a été réanimé sur la pelouse du terrain d’Estreito, le match se déroulait dans la commune d’Oleiros. Le joueur a été transporté à l’hôpital de Castelo Branco où il passera la nuit pour faire des examens.
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Transferts : La visite médicale des footballeurs, comment ça marche ?
FOOTBALL Ce préalable indispensable à la signature d’un joueur peut parfois tout faire capoter...
Lilian Thuram ou Hakan Yakin au PSG, Steve Savidan à Monaco ou plus récemment Loïc Rémy à Liverpool - même si les raisons restent à éclaircir… Les exemples de transferts avortés au dernier moment à cause de problèmes décelés lors des visites médicales ne manquent pas. En quoi consistent-elles exactement ? Quelles sont les anomalies qui peuvent survenir ? Pourquoi, parfois, des joueurs refusés dans un club signent ensuite ailleurs sans que personne ne trouve rien à y redire ? Décryptage avec le Docteur Marc Chasselat, médecin du club de Valenciennes.
Le procédé
« Il y a d’abord une discussion avec le joueur pour connaître ses antécédents. Ensuite, on l’examine pour voir s’il y a des cicatrices, des laxités [relâchement au niveau d’une articulation]. On fait également des radios entières du squelette. La Ligue oblige aussi les joueurs de L1 et L2 à passer systématiquement un électrocardiogramme au repos, une échographie cardiaque et une épreuve d’efforts. Ça, c’est la même chose partout. Après, si on découvre quelque chose, on va prendre du temps pour l’explorer. »
Les anomalies « corporelles »
« Il y a les anomalies ostéo-articulaires, ou ostéo-squelettiques [qui concernent le corps en lui-même]. Si on trouve quelque chose, par exemple une laxité dans un genou, on va plus loin dans l’imagerie, avec une IRM [imagerie par résonance magnétique] ou un scanner. On peut même consulter un chirurgien du sport. Là, chaque club gère à sa façon. La vie du joueur n’est pas en danger. Vous pouvez avoir une arthrose du genou et signer une licence. »
Les anomalies cardiaques
« Ce sont les plus importantes, évidemment. Depuis le début des années 2000, la Ligue a rendu des examens obligatoires [électrocardiogramme au repos, échographie cardiaque et une épreuve d’efforts]. Que vous soyez le PSG ou un petit club de Ligue 2, ce sont les mêmes à effectuer. Si on découvre au repos des anomalies électriques (avec l’ECG), on met le sportif sur le vélo. Si ces anomalies disparaissent à l’effort, c’est bon. Dans le cas contraire, on va plus loin dans l’examen. A l’échographie, on voit comment le cœur bat sur le plan morphologique. C’est là que c’est compliqué. Ces sportifs de haut niveau ont tous des cœurs hors-norme. La difficulté est de distinguer le hors-norme de l’anormal pathologique. La frontière est très limite. Est-ce un cœur qui est juste costaud ou est-ce qu’il cache une anomalie, avec le risque de décompenser ? Pour savoir, on va jusqu’à l’IRM cardiaque. »
Qui prend la décision finale ?
« Pour les problèmes ostéo-articulaires ou squelettiques, le choix est éclairé par le médecin mais ce sont le président, le coach et le recruteur qui tranchent. On discute. Nous on dit « attention, ce joueur a tel problème, je ne vous garantis pas qu’il va pouvoir jouer tous les matchs ». Si c’est un joueur important, amené à être titulaire et payé cher, les dirigeants ne vont en général pas le prendre. Si c’est quelqu’un en appoint, pour être sur le banc et pas trop cher, peut-être que si quand même. C’est pour cela qu’un joueur refusé dans un club peut être engagé par un autre juste après.
Pour les problèmes cardiaques, c’est tout autre chose. En cas de grosse anomalie, la Ligue a nommé trois référents nationaux, des cardiologues spécialisés en médecine du sport. Parfois l’anomalie est tellement évidente qu’on peut se passer d’eux [le cas Thuram par exemple]. Pour les cas plus complexes, si on ne sait pas si on prend le risque ou non, on passe par ces référents. Eux nous disent « oui il y a un risque, il ne faut pas signer », ou « non, ça va, on peut signer mais avec un protocole de suivi ». La responsabilité est alors partagée entre le cardiologue et le joueur, que l’on a bien sûr informé des risques. »