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Revirement diplomatique de la France envers le Maroc et la résolution de l’ONU pour le Sahara

vendredi 1er novembre 2024

Les dix milliards de contrats signés entre la France et le Maroc ne sont pas dus à l’attractivité économique de la France, ce n’est qu’un compromis pour valider le plan de l’ONU au Sahara.
Les relations diplomatiques de la France et du Maroc n’étaient pas au beau fixe en raison d’un contentieux sur l’appartenance de l’ex Sahara espagnol au royaume chérifien. Après le terrible tremblement qui a fait 2500 victimes au Maroc, Rabat avait accepté l’aide de plusieurs pays étrangers tout en rejetant l’aide de la France.
Après les « coup d’état » du Niger et du Congo, le France voyait un autre pays africain s’éloigner de sa sphère d’influence en raison de la nouvelle politique diplomatique de Macron.

Contrairement à Macron, les Etats Unis et Israël avaient reconnu la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental. Total ainsi que d’autres firmes internationales mènent des activités de prospection pétrolière et gazière au Sahara occidental depuis 2014.
L’Office national des hydrocarbures et des mines marocain a signé en 2021, un accord avec la compagnie israélienne Ratio Petroleum pour chercher du pétrole au large du Sahara occidental. L’accord “donne l’exclusivité des droits de recherche et d’exploration de gisements de gaz ou de pétrole dans le bloc Dakhla Atlantique” au groupe israélien.

Macron entretien des relations difficiles avec l’Algérie, qui opère dans le Sahara occidental avec le Front Polisario. Reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, reviendrait à perdre l’Algérie comme partenaire économique.

Macron a préféré suivre les ordres de Washington et de Tel Aviv en appuyant la résolution du conseil de sécurité pour ne pas perdre ses liens économiques avec Rabat.

Or, L’Algérie, membre non permanent de ce Conseil de sécurité est très embarrassée de ne pas avoir d’influence sur le texte de la résolution, mais de s’y voir montrée en tant que protagoniste du conflit. L’Algérie n’a toujours pas d’ambassadeur à Paris, les relations entre les deux pays sont réduites au strict minimum et cette adoption du conseil de sécurité de l’ONU ne va pas améliorer la diplomatie franco-algérienne. « Le retrait de l’ambassadeur est un premier pas qui sera suivi par d’autres », a prévenu Ahmed Attaf, ministre algérien des Affaires étrangères.

La France expose son commerce extérieur à un boycott algérien auprès des grands groupes français ainsi que sur les exportations de gaz et de pétrole. Premier exportateur africain de gaz naturel, l’Algérie en vend à la France via Engie et TotalEnergies. Ces importations représentent 3,1 milliards d’euros. La France a choisi de se passer de gaz algérien avec des importations en provenance d’autres pays et en misant sur les énergies renouvelables.

Le manque de souveraineté de la diplomatie française va alourdir notre dette du commerce extérieur qui était déficitaire de plus de 100 milliards d’euros.
FR

Sahara marocain : Le Maroc se félicite de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2756

L’adoption de la résolution 2756 par le Conseil de sécurité de l’ONU marque un moment significatif pour le Maroc dans le dossier du Sahara. En renouvelant le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2025, cette résolution vient confirmer et consolider les acquis diplomatiques du Royaume, guidés par la trajectoire établie par le Roi Mohammed VI.
« Le Royaume du Maroc se félicite de l’adoption, jeudi, de la résolution (2756) du Conseil de sécurité de l’ONU, prorogeant le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2025 », indique le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.

1. Une consolidation des soutiens à la marocanité du Sahara
Cette résolution intervient dans un contexte marqué par la trajectoire irréversible imprimée par le Roi Mohammed VI au dossier de l’intégrité territoriale du Royaume, à travers les soutiens croissants de membres permanents du Conseil de sécurité et de pays influents à la marocanité du Sahara et à l’Initiative Marocaine d’Autonomie et la poursuite des retraits des reconnaissances de la pseudo “rasd”, précise le ministère dans un communiqué.
La réaffirmation de ce cadre d’autonomie, une approche pragmatique et inclusive prônée par le Maroc depuis 2007, démontre la solidité de la position marocaine dans ce dossier.
« La résolution, adoptée ce jour, préserve tous les acquis du Maroc. Elle introduit également de nouveaux éléments importants pour l’évolution future du dossier au sein des Nations Unies », souligne la diplomatie marocaine.

2. Les tables rondes comme seul cadre de dialogue
Une autre dimension de la résolution 2756 réside dans la réaffirmation des tables rondes comme unique espace pour parvenir à une solution politique.
En effet, le nouveau texte consacre le cadre, les parties et la finalité du processus politique. Ainsi, le Conseil rappelle de nouveau que les tables rondes constituent le seul et unique cadre pour parvenir à une solution politique au différend régional sur le Sahara marocain.

3. La résolution identifie clairement l’Algérie partie au différend
La résolution inclut toutes les parties concernées, identifie clairement les parties au différend, notamment l’Algérie qui est citée dans la résolution autant de fois que le Maroc. De même, le Conseil de Sécurité réaffirme que la solution politique ne peut être que réaliste, pragmatique, durable, et basée sur le compromis, des éléments cardinaux de l’Initiative Marocaine d’Autonomie, dont la prééminence a été réaffirmée.

4. Les nouvelles dynamiques introduites par la résolution
la résolution 2756 consacre deux évolutions importantes qui confortent la position du Royaume :
1. Dans le premier ajout, le Conseil « s’est félicité du momentum récent et a demandé instamment à ce que l’on construise autour ».

Le Conseil « se félicite du momentum récent », sous-entendant le soutien international croissant à la marocanité du Sahara. La résolution souligne également l’importance de « ne pas compromettre le processus politique » par des actions qui risqueraient de saper les progrès obtenus. En rappelant le respect du cessez-le-feu comme prérequis essentiel, la résolution rejoint la position du Royaume, qui considère la paix et la stabilité comme des conditions sine qua non au dialogue.

2. Le deuxième ajout concerne l’appel du Conseil de Sécurité aux autres parties « d’éviter les actes qui pourraient compromettre le processus politique », fait observer le ministère, relevant que le Conseil se fait, ainsi, écho de la position officielle claire du Royaume, soulignant qu’il n’y pas de processus politique sans respect du cessez-le-feu.

5. L’isolement des opposants et la continuité dans l’approche marocaine
Notant que la résolution d’aujourd’hui a été adoptée par 12 voix pour, 2 abstentions et la non-participation du pays voisin, membre non permanent du Conseil de sécurité, le communiqué souligne que cette non-participation démontre l’isolement de la position de ce pays au sein du Conseil de sécurité et de la Communauté internationale en général. Elle dévoile, également, de manière flagrante ses contradictions : Il prétend défendre la légalité internationale, les résolutions du Conseil de sécurité et les efforts de l’ONU, tout en refusant de soutenir ces mêmes efforts et en s’accrochant à une logique obstructionniste.

Comme l’a Réaffirmé le Roi Mohammed VI dans son discours, le 11 octobre dernier, à l’occasion de l’ouverture de la session du Parlement : « Cette évolution vient appuyer les efforts déployés dans le cadre des Nations Unies pour asseoir les fondements d’un processus politique devant conduire à un règlement définitif de cette question dans le cadre de la souveraineté marocaine », conclut le communiqué.

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