Le 23 mars 1983, le Président américain Ronald Reagan annonce la mise en œuvre de nouvelles mesures relatives à la protection du territoire des États-Unis. Ce discours est pour Reagan l’occasion d’exposer ses convictions profondes (avec un fort volet moral) sur la défense de son pays, qu’il juge ne plus devoir reposer sur l’équilibre de la terreur instauré, de fait, par la menace nucléaire permanente partagée entre les Etats-Unis et l’URSS. Il affiche son désir d’atteindre une paix mondiale définitive, et envisage pour y parvenir la remise en cause de la doctrine de la destruction mutuelle assurée (MAD). Pour ce faire, il annonce son intention de lancer un vaste programme de recherche et de développement (R&D) dans le domaine de la défense stratégique. Il s’agit de contrecarrer la menace nucléaire soviétique par des mesures défensives, qui réduiront spectaculairement la vulnérabilité du sol américain. Les avancées technologiques dans ce domaine, que le Président juge crédibles, justifient la mise en œuvre d’un large effort scientifique dont l’objectif serait ainsi de permettre aux Américains de détecter, d’intercepter et de détruire tout missile balistique intercontinental mis à feu par l’URSS avant que ceux-ci n’atteignent leurs cibles. Il s’agit, en d’autres termes, de mettre les États-Unis à l’abri des possibles attaques balistiques de l’URSS, par la constitution d’un système de défense officiant comme une sorte de bouclier. Plus important encore, la rhétorique reaganienne pose d’emblée comme nouvelle frontière à atteindre le dépassement du nucléaire. L’idée de Reagan est en effet de rendre impotentes et obsolètes les armes nucléaires, rendues précisément inefficaces et inutiles grâce aux nouvelles technologies défensives qu’il souhaite promouvoir. Cette philosophie entend donc développer des technologies permettant d’en finir avec l’arme nucléaire (le glaive) grâce à un dispositif défensif de très grande envergure (le bouclier), et de substituer à la MAD une doctrine moralement plus acceptable : la Survie Mutuelle Assurée.
Il faudra attendre janvier 1984 pour que l’Initiative de Défense Stratégique soit officiellement lancée, avec la création d’une SDIO (Strategic Defense Initiative Organisation) dont la direction est confiée au général Abrahamson. Sur un considérable budget prévisionnel de 26 milliards de dollars – pour une période de dix ans environ –, la SDIO coordonne les recherches sur les technologies défensives autour de cinq grands programmes axés sur les domaines de détection, d’informatique, de communication, des armes à énergie cinétique (Kinetic Energy Weapons, KEW) et des armes à énergie dirigée (Directed Energy Weapons, DEW). Ces fameuses armes futuristes, qui rassemblent notamment d’un côté des canons électromagnétiques ou des intercepteurs autoguidés non nucléaires, et de l’autre des lasers ou des faisceaux de particules, sont les composantes-clés d’un système théorique de défense antimissile multi-couches qui, du sol jusque dans l’espace et grâce à un réseau opérationnel de communication et de détection (radars, satellites), doit être capable de parer à toute attaque balistique soviétique, quelque soit le stade de la trajectoire de ces vecteurs mirvés. Ces armes nouvelles, visant à la péremption de l’atome militaire, vaudront à l’IDS son surnom de guerre des étoiles.
Dès le lendemain du discours, la controverse éclate. Les médias occidentaux (américains comme alliés) se montrent critiques et déconcertés par cette soudaine lubie de Reagan, qu’ils jugent inutilement aventureuse, fondée sur des technologies incertaines. Mais aussi destabilisante, pour l’équilibre stratégique fondé sur l’acceptation mutuelle de la vulnérabilité, pour le traditionnel couplage défensif – le fameux « parapluie nucléaire » américain – et pour la cohésion du bloc atlantique. Même si Reagan affirme que les Alliés bénéficieront de cette défense antimissile (ABM), les opinions publiques ouest-européennes, particulièrement en RFA, craignent un repli des Américains sur eux-mêmes grâce à leur bouclier. Cette crainte est d’autant plus prégnante que la nouvelle vision stratégique de Reagan intervient en pleine crise des euromissiles, qui domine alors largement et prioritairement les débats et les réflexions en Europe.
Problématique pour la cohésion de l’OTAN, l’IDS l’est encore plus pour une puissance nucléaire alliée comme la France. La rhétorique reaganienne met en effet directement en cause la viabilité de l’arme nucléaire. La France, dont la force de dissuasion nucléaire est un facteur d’indépendance nationale, ainsi que la structure même de sa politique de défense extérieure, considère tout naturellement les différents niveaux du projet de Reagan avec un regard des plus appliqués : en quoi les éventuelles technologies défensives spatiales influent-elles sur la dissuasion française ? Tel est le problème. En sa qualité de chef des armées, porteur du nucléaire, le Président de la République François Mitterrand voue logiquement à cette problématique une attention toute particulière, et qui découle entièrement de l’impact négatif que peut avoir, sur le volet doctrinal comme sur le volet matériel, la mise en exergue des défenses antimissiles sur la dissuasion.
Il faut, à cette fin, rappeler que la France a cultivé sa spécificité nucléaire sur le principe de la suffisance et sur l’usage strictement défensif de l’atome. La France recherche l’acquisition d’un arsenal nucléaire raisonnablement suffisant pour exercer une dissuasion crédible, qui, dans cette conception, se dispense donc de défenses antimissiles. Si la France choisit de se passer de défenses ABM, celles-ci ne sont cependant pas contradictoires avec la dissuasion nucléaire : selon le cadre doctrinal et l’affichage politique, la dissuasion peut tout à fait combiner un volet offensif et défensif. Dans la conception tactique de la dissuasion par les superpuissances américaine et soviétique, la composante défensive a été considérée avec soin depuis les années 1950. Le traité ABM de 1972 entérine d’ailleurs la possibilité pour les deux Grands de se doter d’un dispositif circonscrit de défenses antimissiles. Il faut donc bien comprendre que les défenses ABM ne sont pas en soi porteuses de la fin de la dissuasion : c’est la rhétorique de Reagan, qui veut périmer, désinventer, l’arme nucléaire grâce à un système de défense, qui crée cette contradiction. En outre, derrière la particularité de posture française, il y a aussi le fait que le pays s’est toujours montrée soucieux des questions de régulation des arsenaux nucléaires, et de désarmement – or, jusqu’à ces nouveaux armements étudiés par la SDIO (les KEW et les DEW), les intercepteurs balistiques étaient à charge nucléaire, ce qui entrait donc en contradiction totale avec la théorisation française. S’étant d’abord opposé à la politique nucléaire gaullienne, Mitterrand enclenchera dès les années 1970 le ralliement du Parti socialiste autour des options stratégiques offertes par une dissuasion qui est totalement assimilée par les responsables de gauche à leur arrivée au pouvoir en 1981. L’irruption du discours de Reagan est donc considérée par la tête de l’Etat avec le plus grand sérieux.
Dès mars 1983, Mitterrand demande personnellement à son conseiller diplomatique, Hubert Védrine, de suivre le dossier et d’évaluer, à l’aide d’experts de tous bords, si le dessein reaganien est techniquement faisable. C’est l’interrogation centrale, fondamentale, puisque de sa réponse dépend aussi bien la crédibilité que la viabilité pure et simple de la dissuasion française. Parallèlement, les services compétents du ministère de la Défense se saisissent de la question (en 1984, la DGA chargera l’industriel français Aérospatiale, qui s’associera à la Compagnie Générale de l’Electricité, d’étudier les composantes techniques de l’IDS). « Ni approbation, ni critique » (Védrine), tel est le credo au sommet de l’Etat, guidé par la prudence, durant cette phase de renseignement. Par souci de concision, disons que l’administration française doute dans son ensemble de la solidité et de la crédibilité du projet tel qu’il est conçu par Reagan. Elle estime improbable le dimensionnement continental du bouclier, qui, s’il devait exister, reposerait plutôt sur un maillage orbital planétaire, posté en permanence au-dessus des sites soviétiques sensibles – ce qui pose le problème de la détection des sous-marins. Plus encore, il faudrait que l’ensemble des composantes techniques de cette défense théorique gagne, subitement, des ordres de grandeur décimaux. Pour être crédible, l’IDS se devrait d’enregistrer des avancées incommensurables, par exemple aussi bien dans la conception des DEW, en l’état très immatures (les KEW sont plus prises au sérieux par les techniciens français), que dans le développement de l’informatique nécessaire à la conduite de la bataille. Un tel système de défense, que l’URSS pourrait aisément déjouer grâce à de simples contre-mesures, serait un gouffre financier sans fin, et, à supposer que les armes de défense soient satellisables au bout de nombreuses années, ne pourrait jamais être testé en taille et situations réelles. Ce n’est qu’au bord du gouffre que les Etats-Unis découvriront si leur défense ABM est fiable ou non. Un argument statistique imparable enfonce définitivement le clou : il existera toujours un risque, infinitésimal soit-il, que le maillage défensif, même étanche et efficace à 99%, laisse filtrer ne serait-ce que deux ou trois bombes thermonucléaires. Or, celles-ci seront capables de détruire des villes entières et d’anéantir des millions de personnes. Quel Président confierait exclusivement la sécurité de son pays à un système de défense aussi statistiquement vulnérable ? Bref, le dessein de Reagan de remplacer la dissuasion nucléaire par un système de sécurité fondé sur les ABM paraît dans le court et moyen terme peu réaliste et hasardeux. Contre cela, la France aura à cœur de réaffirmer la pertinence et la crédibilité de la dissuasion.
Mitterrand entend ces conclusions, mais il entend aussi son conseiller Jacques Attali, croyant en la caducité de l’atome, et Marie-France Garaud, fascinée par les enjeux de la militarisation de l’espace. Lui-même est sensible à ces technologies futuristes et surtout à leurs applications envisageables à l’échelle européenne. Européaniste convaincu, il semble voir dans ces technologies un possible terreau de coopération, notamment avec l’Allemagne, sur des questions de défense. De fait, sa position est pendant plusieurs mois celle d’un écartèlement, avec d’une part un réquisitoire contre le déploiement des armes spatiales en septembre 1983 à l’ONU (avec des propositions concrètes), et d’autre part, le discours de La Haye (7 février 1984) où le Président évoque les possibilités d’organiser une sécurité européenne dans le domaine spatial, et la nécessité de « porter le regard au-delà du nucléaire ». Les choses se clarifient lorsqu’il donne son accord à Védrine à la constitution d’un texte reprenant concrètement les propositions qu’il avait tenues devant l’ONU sur la prévention de la course aux armements dans l’espace. Ce texte, contenant des dispositions très strictes, est déposé le 13 juin 1984 à la Conférence de Genève, et marque officiellement le positionnement de la France contre le déploiement des défenses spatiales. Les hésitations présidentielles ne s’achèvent pas pour autant ; mais début 1985, ayant considéré pendant environ deux ans cette problématique, Mitterrand adoptera lui-même une posture sans équivoque au sujet de l’IDS, nette, ferme, hostile. Il souscrit également à l’idée que la stratégie dissuasive de la France peut être consolidée et non remplacée par les dispositifs spatiaux (cf. le lancement du programme de surveillance satellite militaire Syracuse en 1984).
Cette clarification intervient au moment où les Américains commencent à approcher les capitales européennes et à parler ouvertement d’une participation des Alliés aux recherches de l’IDS. Le 26 mars 1985, le Secrétaire à la Défense Weinberger dévoile une lettre-circulaire laissant aux Alliés 60 jours pour se prononcer sur leur participation au programme. Cet ultimatum choque Mitterrand. Souscrire à l’IDS dans ces termes reviendrait à cautionner la stratégie qu’elle sous-tend. Pour l’Elysée, cette démarche américaine répond moins à une nécessité technologique qu’à une volonté d’association équivalant, de la part des Alliés, à une souscription politique du concept stratégique de l’IDS. Or, les Français savent que Reagan a l’intention de faire du prochain sommet du G7 à Bonn, en mai 1985, une tribune multilatérale en faveur d’un soutien à l’IDS. L’Elysée se prépare à un bras de fer et élabore dans le plus grand secret un contre-texte voué à empêcher la promulgation, à Bonn, d’un communiqué d’approbation alliée. La France ne peut contester le principe des recherches sur les ABM puisque le traité de 1972 ne les interdit pas ; elle réclame en fait que l’éventuel déploiement soit profondément négocié et encadré, et que le système de sécurité continue de reposer sur la dissuasion. Le 2 mai 1985, à Bonn, Mitterrand expose à Reagan ses réserves sur l’IDS et rejette sans ambiguïté une participation gouvernementale de son pays aux recherches dont il estime qu’elles ne seront jamais que de la sous-traitance. Cette fermeté a alors valeur de fier isolement. Mitterrand la tiendra sans fléchir, malgré les critiques de l’opposition, et malgré le gouvernement de cohabitation. En outre, son hostilité au concept stratégique n’est pas synonyme d’hostilité à la participation des industriels français aux recherches technologiques, qui ne peuvent être que profitables, d’autant qu’elles seront vraisemblablement limitées. Il laisse à ses industriels la responsabilité de s’engager ou non dans la coopération avec la SDIO. Matra, présidé par Jean-Luc Lagardère, n’avait d’ailleurs pas attendu l’affichage de cette position.
Ainsi la France, malgré les tensions et les difficultés, se bat-elle pour la « paix des étoiles ».
Mais la diplomatie mitterrandienne n’en reste pas là. Du côté des industriels français comme de l’Elysée, il y a la prise de conscience que l’injection massive d’un budget de 26 milliards de dollars dans la R&D américaine va nécessairement entraîner des avancées et des résultats concrets. Son concept stratégique mis à part, l’IDS va permettre aux Etats-Unis d’enregistrer un gigantesque bond en avant dans toutes sortes de domaines technologiques (informatique, électronique, matériels nouveaux, etc). La conséquence la plus problématique, c’est un très fort risque de décramponnage de l’industrie européenne, asphyxiée et marginalisée dans la compétition mondiale.
Mitterrand est très sensible à la cause technologique européenne (cf. son discours du 24 mai 1984 à Strasbourg où il affirme la nécessité de bâtir une Europe des hautes technologies). Dès 1981, les socialistes sont à l’origine de plusieurs initiatives dans ce sens , dans une optique de partenariats inter-étatiques sur la haute technologie. La CEE répond aussi à ce mouvement en démontrant depuis la fin des années 1970 un indéniable sens de l’initiative coopérative dans plusieurs domaines. Les responsables français recherchent une uniformité et une univocité communautaires sur ces questions, qui permettraient la création d’un véritable espace européen de l’industrie et de la recherche. En ce sens, l’IDS va être pour la France un élément déclencheur. L’enjeu technologique qu’elle implique commande une réaction européenne, dont les services français estiment qu’elle est la véritable réponse au défi soulevé par le projet reaganien. En février 1985, Védrine et Attali, doutant lui-même de la faisabilité de l’IDS, commencent à réfléchir à une initiative qui se voudrait être une réponse européenne et concrète aux questions technologiques soulevées par l’IDS, sur un terrain civil et non militaire (puisque la France ne croit pas en la faisabilité de l’IDS, l’initiative naissante ne se veut en aucun cas une réplique de celle-ci). Approuvée par Mitterrand, Attali lance l’idée d’une Initiative de sécurité européenne, projet de programme de R&D sur les grandes technologies, qui se rebaptise rapidement EUREKA (pour Agence de la Coordination de la Recherche Européenne). Il y a un véritable travail commun, à l’Elysée entre les conseillers présidentiels et des collaborateurs actifs (Yves Stourdzé, Pierre Morel), comme dans les services ministériels compétents, pour donner corps à l’idée. Celui-ci aboutit à un EUREKA clairement entendu comme une alternative européo-centrée à l’IDS, se traduisant par une institution légère et peu contraignante qui promouvrait de grandes coopérations industrielles européennes, à géométrie variable, sur certains secteurs-clés de l’avenir. Cette élaboration, très rapide (un mois !), découle aussi beaucoup de l’urgence à mettre sur pied une contre-proposition à vocation européenne, avant que les partenaires de la France ne s’engagent (ou ne se sentent contraints de s’engager) sur une offre de participation américaine à l’IDS que l’on sait imminente.
Éclose dans les hautes sphères de l’administration française, l’initiative s’ouvre alors, s’européanise. La RFA, informée, s’en enthousiasme. Néanmoins, l’officialisation de l’offre de participation américaine place le pays dans une position d’écartèlement entre la proposition d’un allié américain sur qui la défense nationale repose, et l’initiative de l’ami français. Les relations franco-allemandes entre Mitterrand et Helmut Kohl (favorable à une participation à l’IDS) s’en trouvent fragilisées et il faut toute la complémentarité du tandem diplomatique Roland Dumas – Hans Dietrich Genscher (totalement hostile à l’IDS) pour asseoir l’importance d’EUREKA indépendamment de l’IDS. Le 17 avril 1985, Mitterrand officialise la création de l’initiative française, qui va être soumise aux partenaires européens, Commission comprise. On cherche à faire d’EUREKA une action communautaire spécifique, c’est-à-dire jouant le jeu de la CEE mais également bien plus souple que si elle y était totalement rattachée – ce qui permettrait le ralliement d’Etats européens non membres de la Communauté. L’administration française prendra soin d’ôter toute ambiguïté quant à la nature du programme, qui ne se veut en aucun cas concurrencer l’IDS. Cette dynamique diplomatique consistant à informer et associer les partenaires européens, avec les modulations et les avancées impliquées (sur le financement, sur les projets concrets, sur l’administration, etc) qu’il serait trop long d’évoquer ici, se traduit par une incontestable réussite pour la France et pour l’Europe. 17 pays réunis (plus la Commission), de très nombreux projets de partenariats industriels, une importante visibilité médiatique, une organisation qui s’affirme... EUREKA est alors le projet de coopération européenne le plus rapidement façonné de toute l’Histoire de la CEE. Derrière l’Europe de la Technologie, se lisent en filigrane les avancées économiques et politiques majeures qui marqueront l’Europe jusqu’au Traité de Maastricht.
Avant que d’autres États européens ne la suivent à la fin de l’année 1985 dans sa posture, la France de François Mitterrand fut le seul pays ayant la stature et l’indépendance suffisantes pour se permettre de refuser de souscrire aux recherches que l’administration américaine proposait à ses alliés, et par là, de cautionner ce projet dans lequel elle ne croit pas, ce rêve américain – dépasser le nucléaire – né le 23 mars 1983, venant s’inscrire dans un contexte de Guerre froide très tendu, et bouleversant les stratégies sur lesquelles reposait la paix mondiale pour n’offrir en contrepartie qu’incertitudes et inquiétudes. Mitterrand aura, dans le même temps, agi de telle sorte que l’Europe relève pleinement le défi technologique de fond, avec un sens du pragmatisme et de l’européanisme sachant tirer parti de facteurs contextuels favorables.
Paul Chaput le 5 décembre 2011
Lauréat 2011 du prix de l’Institut François Mitterrand.