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Le Prince Andrew a fait du lobbying auprès du FBI pour alléger la peine de prison d’Epstein en 2008

mardi 4 août 2020

Le dossier explosif d’Epstein montre que Mueller et le FBI de James Comey étaient au courant depuis 2011.

Alors que Ghislaine Maxwell l’associée présumée de Jeffrey Epstein, attend son procès, une foule de documents judiciaires relatifs à l’affaire ont été révélés, montrant que les autorités étaient au courant des abus sexuels depuis au moins 2011 et contenaient des preuves supplémentaires qu’une foule d’individus très en vue, dont Bill Clinton et le Prince Andrew, étaient impliqués.

Publiées jeudi soir, les 346 pages d’informations comprennent des courriels entre Epstein et Maxwell ainsi que la déposition et le témoignage de l’accusatrice Virginia Giuffre.

Semblant suggérer que Maxwell était un recruteur actif dans le réseau sexuel d’Epstein - comme Giuffre l’a raconté, Maxwell lui a « ordonné » de lui administrer un massage érotique - les documents fournissent également des informations sur d’autres individus très en vue impliqués dans le crime d’Epstein.

Parmi les personnes nommées dans les documents lourdement censurés figurent l’ancien scientifique du MIT Marvin Minsky, le célèbre avocat Alan Dershowitz, l’ancien président Bill Clinton et le Prince Andrew.

Dershowitz aurait été un « participant » et un « témoin oculaire des abus sexuels commis par Epstein sur de nombreux mineurs », il a négocié par la suite l’accord qui assurait à Epstein et à ses clients l’immunité contre des poursuites fédérales.
Les documents affirment également que Clinton a visité la fameuse île privée d’Epstein avec « deux jeunes filles ».

Les informations censurées - principalement les noms des personnes identifiées par Giuffre comme participant au prétendu réseau sexuel d’Epstein - ont fait l’objet de critiques sur les réseaux sociaux.

Les documents montrent que sous les auspices du directeur du FBI, James Comey a été en « contact régulier » avec une victime mineure d’Epstein et de Maxwell depuis au moins 2014, mais a laissé passer plus de cinq ans avant d’inculper Epstein en 2019 et Maxwell en 2020.

L’interrogatoire de Giuffre aggrave la négligence du FBI, car la victime prétend avoir donné en 2011 une copie d’une photo d’elle, en compagnie de Maxwell et du prince Andrew, afin qu’ils puissent faire des copies désormais largement diffusée.

Malgré la photo incriminante et la participation de Giuffre à l’interrogatoire, le FBI, qui était à l’époque supervisé par Robert Mueller, n’a pas poursuivi Epstein.

En fait, le FBI de Mueller a accordé à Epstein un accord de plaidoirie en 2008, qui, selon des documents, résulte du lobbying du prince Andrew auprès du gouvernement américain. L’accord, qui a permis à Epstein d’être emprisonné pendant 13 mois seulement pour avoir abusé sexuellement de dizaines de jeunes filles mineures, a été conclu bien que le bureau soit conscient qu’il n’ai pas interrogé tous les témoins et les victimes concernés.

Ils révèlent également que Maxwell et Epstein étaient restés en contact, par correspondance électronique , avec Epstein qui disait à Maxwell « va dehors, la tête haute, pas comme une fugitive », lui conseillant d’« aller à des fêtes » et de « faire comme si de rien n’était »

Maxwell a longtemps insisté sur le fait qu’elle n’a jamais été une des complices d’Epstein, et a récemment plaidé non coupable dans le trafic de jeunes filles mineures d’Epstein. Les documents semblent toutefois suggérer le contraire.

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