Toujours est-il qu’à la fin des années soixante-dix le vent était à la levée des tabous en matière de sexualité précoce. L’enfant n’est-il pas, selon Mister Freud, « un pervers polymorphe » [in “Trois essais sur la théorie sexuelle” 1905] ? Alors quoi de surprenant à ce qu’une partie du clergé catholique, imprégné de réformisme, de progressisme, de freudo-marxisme (cf. une certaine théologie de la libération), se soit senti déliée de contraintes ne cadrant plus avec la vision surplombante (et en vogue) du monde ? Ce fut le temps béni où les jésuites parisien ne regagnaient leur couvent qu’après avoir passé de longues heures avec leur compagne ou que certains pères dominicains s’exhibaient avec leur maîtresse (l’auteur à la charité de mettre ces dames au singulier). Ceci dans contexte désolant de crise des vocations qui fit s’ouvrir les séminaires au tout venant.
Naguère le noviciat se prolongeait en longues fiançailles avec le divin Maître. Les jeunes prêtres possédaient alors un solide bagage théologique, mais à la fin des années cinquante, les exigences (ou les rigueurs) du sacerdoce n’attira plus que rarement des hommes d’élite. Quoi de surprenant alors que des marginaux aient trouvé dans le giron de l’Église - sous couvert de vocations frelatées – un havre où loger leurs appétits impurs… Au XVIIIe siècle l’intelligence se concentrait encore densément dans l’Église, au cours des deux siècles suivants les talents se tournèrent de plus en plus vers la science et la technique… De nos jours les surdoués se bousculent aux portes des salles de marché. Il faut être opérateur (trader), courtier de/dans la finance numérique, sinon rien !
Masochisme ecclésial et auto-destruction
La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église conduite par l’ancien vice-président du Conseil d’État Jean-Marc Sauvé, a rendu son ours (pavé) le 5 octobre à la Conférence des évêques de France… et la Conférence des religieuses et religieux de France, ce dernier intitulé fleurant bon la démocratie participative. Alors que l’Église par essence et par définition se situe aux antipodes de la démocratie ! Constitué de façon très éclectique4, de bric et de broc en 2018 (sur le modèle du Conseil scientifique de M. Macron), sous l’impulsion de la hiérarchie catholique elle-même, ladite Commission Sauvé a enquêté pendant deux ans et demi « sur l’ampleur des violences sexuelles commises par des membres du clergé sur des enfants et des adultes vulnérables » depuis 1950. Une remarque liminaire : autrefois les institutions lavaient leur linge sale en famille. Autrement dit, la justice s’exerçait en interne. Ainsi les tribunaux militaires étaient actifs et les mauvais bougres, les faiseurs de grabuge ne comparaissaient pas devant des tribunaux civils mais devant des juges ad hoc. Même chose pour l’ordre des médecins ou des avocats… Depuis quand étale-t-on ses propres turpitudes sur la place publique ? Qu’a-t-on à y gagner ? S’agissait-il de liquider une situation déplorable et de curer un abcès à propos duquel les non-dits pesaient lourd et obérait la vie de l’Église ? Dans ce cas c’est raté, les pires ennemis de la Foi, avides de déconstruction ecclésiale (Détruire dit-elle !), se sont engouffrés dans la brèche et s’y démènent comme de beaux diables qu’ils sont. Merci aux imbéciles conciliaires qui pour soigner le malade lui administre une dose mortelle d’ARN messager déclenchant au passage un orage auto-immunitaire. Et les catholiques bon chic bon genre en redemande, vite une troisième injection…
On sait que l’enfer est pavé de bonnes intentions, cela se vérifie une fois de plus. L’Église de France qui croit faire dans la transparence, est en réalité confite en masochisme par une interprétation dévoyée de la charité chrétienne, le pathos de la repentance ne connaît plus de limites. Désormais les ordres réguliers (ce qu’il en reste) se sont fait une spécialité d’accueillir inconsidérément des individus en rupture de ban, des monstres tels ce Rouandais incendiaire de la cathédrale de Nantes et assassin de surcroît, ou la femme Fourniret rendue depuis à la liberté… Nous l’avons déjà dit, qui veut faire l’ange risque de vite rencontrer la Bête. La boussole morale semble perdue pour beaucoup. Aussi l’Église de France se donne-t-elle toutes les verges du monde pour se faire battre, car pouvait-elle ignorer que les résultats publiés seraient aussitôt déformés, travestis et retournés contre elle. Que ce rapport constituerait le plus mortel des chevaux de Troie ? Non, hélas, tout cela n’est que top volontaire et porte un nom : il s’agit d’une machine de guerre destinée à faire sauter les ultimes murailles d’une catholicité d’ores et déjà à l’agonie.
Que dit en vérité le rapport Sauvé
Que dit le rapport Sauvé ? Il fait état, sur une durée de soixante-dix ans, de quelque trois mille prêtres et religieux qui se seraient rendu coupables d’agressions sexuelles sur mineurs ou personnes vulnérables. Notons que cette affaire concernerait - sur un effectif de 115.000 religieux - concernerait environ 2,8 % du clergé. Ensuite une remarque d’ordre sémantique : de quoi parle-t-on lorsqu’il est question de violences ou d’agression sexuelles ? Tous les faits ne sont bien entendu pas à mettre dans le même sac ni sur le même plan. Des nuances sont à apporter sur les circonstances et sur la gravité des actes. Un attouchement n’a que peu de rapport avec une sodomie forcée. Cette absence de discrimination, de finesse dans l’analyse – pourtant essentielles - créent de la confusion mentale au sein d’un brouillard perceptif au sein duquel l’imagination peut se donner libre cours. Il s’agirait en conséquence de classer, sérier et, au bout du compte, relativiser. Ici cela s’impose.
Revenons aux chiffres ! Pour le reste, sans préciser qu’il s’agit d’une extrapolation – est-elle seulement permise en l’occurrence ? – les conclusion du rapport affirment qu’« en France, entre 1950 et 2020, 216 000 personnes ont été victimes d’agressions et de violences sexuelles commises par des clercs ou des religieux catholiques, alors qu’elles étaient mineures ». Bilan effectivement effrayant… Leur nombre atteindrait même « 330 000 si l’on ajoute les agresseurs laïcs ». Or pour établir ce bilan la Commission s’est appuyée sur une enquête menée par l’Inserm… Institution au-dessus de tout soupçon, surtout depuis que l’on sait qu’elle n’a jamais trempé dans les recherches de guerre bactériologique conduites dans le laboratoire de haute sécurité de Wuhan ! Cette enquête médico-légale a donc été menée de novembre 2020 à janvier 2021 sous la direction de la sociologue Nathalie Bajos, directrice de recherche à l’Inserm et à l’École des Hautes Études en Sciences sociales. Ses champs de recherche portent sur la sexualité, l’avortement et la contraception ; elle est responsable d’une équipe pluridisciplinaire « genre, santé sexuelle et reproductive ». Un profil idéal garantissant une impartialité totale. Tout un programme ! À n’en pas douter la personne parfaitement idoine pouvant faire preuve de la plus grande neutralité idéologique possible à l’égard d’un clergé systémiquement fautif.
Au final, ce sont 243 601 personnes qui ont été sollicitées pour participer à l’enquête, à partir de quotas réalisés par l’Institut de sondage Ifop. Les auteurs sont ainsi parvenus à recueillir « 28 010 questionnaires remplis et exploitables ». Bref, l’enquête s’est faite sur la base – exclusive - de ces 28.000 questionnaires. Point-barre. Le reste n’est que fumée. La souris a accouché d’une montagne et la presse friande d’événements scabreux, surtout lorsqu’il s’agit de la catholicité, a exploité la chose à fond avec la complicité de l’épiscopat qui en a largement rajouté. L’époque est à l’outrance graveleuse ! Au reste, en faisant miroiter aux victimes réelles ou supposées des millions, des centaines de millions (et pourquoi pas des milliards ?) de dédommagement pour leur ineffable douleur – dix, vingt, trente ou quarante ans après les faits ! – on a toutes les chances de susciter d’innombrables candidats au statut de victimes inconsolables.
La sociologue et démographe a rendu une étude de près de 500 pages. Elle livre ce chiffre fatal de 216.000, déterminé selon, donc, la méthode du sondage scientifique, « évaluation à plus ou moins 50.000, intervalle de confiance à 95 % », explique Jean-Marc Sauvé. Évaluation qui grimpe à 330.000 enfants abusés si on inclut les laïcs « en mission d’Église ». Du coup, de surenchère en inflation « On » avance le chiffre sidérant – au sens propres d’un million d’enfants abusés. Et l’on argue à ce propos des « méthodes scientifiques utilisées pour parvenir à ce chiffre ». Ce qui fait salement penser aux statistiques du Covid ans par lesquelles simples contaminés (porteurs sains) et malades sont confondus… Rappelons qu’un discours peut-être apparaître comme parfaitement rigoureux logiquement parlant alors que ses prémisses sont fausses. Science, que de mensonges intellectuellement terroristes ne profère-t-on pas en ton nom afin de justifier tant de crimes à venir ou en cours contre l’esprit et contre les hommes !
À ce titre le mot d’ordre l’Église paiera (les riches ou supposés tels, paieront, le slogan gauchiste est à la mode) est sur toute les lèvres coprophiles des commentateurs médiatiques. Il est en effet tentant de vouloir réitérer le coup du Milliard des congrégations 5, à savoir les spoliations (brigandages) qui accompagnèrent en 1905 la séparation de l’Église et de l’État. Manque de chance l’Église de France n’a que très peu de patrimoine – les bâtiments cultuels appartiennent à l’État qui les entretient d’ailleurs assez misérablement – le reste relèvant du Vatican et sont à ce titre formellement hors champ.
Stupidité ou complicité
Maintenant posons-nous la question suivante : la Conférence des Évêques de France est-elle stupide à ce point qu’elle ait commandité auprès d’instances athées (c’est-à-dire sourdement ou ouvertement hostiles à la foi catholique telle que nos aïeux l’ont vécu depuis de siècles), une étude potentiellement dévastatrice ? Ce faisant que voulait-elle, que cherchait-elle ? Malheur à celui par qui le scandale arrive (Saint-Luc XVII.1) et par qui le désert spirituel progresse. L’Église conciliaire veut-elle, elle aussi, sa grande réinitialisation (reset) ? Entend-t-elle forcer le passage et imposer une modernisation intempestive par ce biais ? Malheureusement il y a des chances qu’une telle hypothèse soit assez proche de la réalité. Au demeurant cette Église, inconsciente et/ou dévoyée, risque hélas d’être exaucée très au-delà de ses vœux et de ses attentes.
De même que le Covid aura été une formidable occasion (et un prétexte en or) pour pister et numériser les populations, de même l’étalage des tares de quelques-uns pourrait permettre la fin du célibat des prêtres, la mixité dans le sacerdoce (comme si les femmes avaient été absentes de l’Église – comme de la direction de l’État - et n’y avaient joué aucun rôle ce dernier millénaire !), les mariages homosexuels (et ceux de prêtres) comme en Allemagne et, in fine, introduire ce qu’ils appellent la démocratie… en un mot la subversion du haut par le bas ! Ce seraient les ouailles qui dicteraient au magister le bon comportement, les bonnes orientations et attitudes politiquement correctes au sens strict, dans le style des écoliers maoïstes dictant à leurs maitres la juste manière d’enseigner…
Les chaînes publiques font une large place à de prétendus fidèles (relevant d’une cléricature jureuse en référence à ces prêtres qui prêtèrent serment à la République alors que les prêtres réfractaires connaissaient eux le martyr) qui demandent et même exigent à la suite des catholiques allemands (les mouvements révolutionnaires arrivent toujours par l’Est), avec pour tête de file Mgr Georg Bätzing, évêque de Limbourg et président de la Conférence épiscopale allemande), lequel, cinquante après Vatican II, entend mettre de nouveau l’Église « à l’écoute des signes du temps » ! Soit la conviction qu’une révolution théologique assortie d’une plus grande permissivité morale devrait restaurer l’Église dans la plénitude de ses droits éthiques. En clair il (ou « on ») demande à l’Église catholique de n’être plus catholique, de se renier sans retour… Alors qu’au contraire il n’est qu’une seule issue, celle de revenir d’urgence aux fondamentaux.
A contrario, le cardinal guinéen Robert Sarah – lequel a été à partir de 2014 préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements mais que le pape François a remercié en février dernier au motif de son âge… car né en 1945 ! – avait déclaré au journal italien Il Timone : « Dans notre société, tout ce qui porte des signes non équivoques de la stabilité, de l’immutabilité et de l’éternité, comme le sacerdoce ou le mariage, est en crise. L’homme contemporain vit dans l’immédiateté et la matérialité, dans la fugacité de sensations et d’émotions sans lendemain »6… « On a l’impression aujourd’hui que l’occident renie ses origines, son histoire et ses racines. Il me semble que nous vivons comme si nous n’avions rien à voir avec le christianisme. Ce n’est pas vrai. Lorsqu’on ouvre les yeux, on voit bien l’architecture, la musique, la littérature et que tout est chrétien. Je ne vois pas pourquoi on peut nier ce qui est. Nier ce qui est, c’est se mentir à soi-même ».
Pourtant
Pourtant le caractère apparemment accablant du Rapport Sauvé devrait ou pourrait constituer une formidable chance pour l’Église de France en particulier et pour l’Église catholique en général… Pour les raisons suivantes : parce qu’il serait grand temps de donner un bon coup de balais dans l’écume humaine qui, telle la moisissure, a étendu son réseau à la surface de l’Église, ici, à Rome et ailleurs. Pour cela il faudra commencer par renoncer à la tolérance qui gangrène les esprits, autrement dit la théologie du pardon a priori. Sans contrition pas de rédemption. S’il est aujourd’hui une erreur « systémique » c’est bien l’indulgence unilatérale à l’égard du crime et l’amour contre-nature pour l’incroyant et l’impie. Parce que ce mycélium putride n’a pu se développer que sur la trahison d’une certaine partie de l’Église convertie au progressisme, à la psychanalyse, à la lutte des classes, à l’idole du jouir matériel sans entrave ni temps mort. Nulle exagération dans ce propos. L’Église d’aujourd’hui a rompu les amarres avec la Foi (communion ou fusion dans et avec un ordre cosmique transcendant si vous voulez), et ne croit plus à Dieu ni à Diable. Et si Dieu n’existe plus – ou n’est plus qu’une idée justifiant toutes les tolérances et singulièrement l’amour immodéré du pécheur - et bien le péché fini par ne plus exister… alors tout est permis ! Or croire en la Divinité c’est aussi croire en ce qui la confronte, à savoir le Mal. Si le Mal n’est plus, Dieu se trouve aboli du même coup7.
Mardi 12 octobre Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, récipiendaire du rapport Sauvé, découvre un peu tard la violence des forces qu’il a imprudemment libérées. L’Église est maintenant attaquée en son cœur et le secret de la confession remis en cause par ceux qui veulent porter le coup de grâce à la catholicité. Pour avoir osé dire que « le secret de la confession est supérieur aux lois (par essence transitoires et versatiles) de la République », il se trouve « convoqué » (et non invité) place Beauvau par le ministre des Cultes : « La loi de la République s’impose aux églises ». Pourtant ce secret n’est pas négociable car il suppose, par le truchement de la confession, une rencontre avec le divin Juge. Or Dieu, Lui, ne varie pas, il n’est pas l’expression de pseudo majorités fluctuante issues de combinaisons d’appareil et de l’infâme cuisine démocratique. Il est, néanmoins et en outre, un peu navrant d’entendre Mgr de Moulins-Beaufort parler de la confession comme d’un « espace de parole libre qui se fait devant Dieu ». Quand l’Église croyait encore au péché et à la quête de la rédemption, elle enseignait que la confession, l’aveu de ses fautes fait à Dieu, permettait par le biais du prêtre, la rémission des péchés.
L’affaire en est là. Pleins feux sur l’Église. La suite à plus tard.
11 octobre 2021
Notes :
1 Ce qui lui permit de défendre bénévolement Roger Bontems, guillotiné en novembre 1972 avec Claude Buffet pour l’assassinat un an plus tôt d’une infirmière et d’un gardien du centre pénitentiaire de Clairvaux. Par contre, Badinter parvint à soustraire Patrick Henry - vil meurtrier en janvier 1976 d’un garçonnet âgé de sept ans - à l’échafaud. Condamné à perpétuité, Henry sera libéré en 2001 et reprendra allégrement sa carrière interrompue de délinquant notoire. Il décède en décembre 2017 après être repassé par la case prison.
2 Mitterrand en tant que ministre de la Justice, numéro 3 du gouvernement Guy Mollet, fut notamment en 1956 le guillotineur en chef avec à son actif 45 exécutions de rebelles algériens.
3 Après 1968 le militantisme pro-pédophilique prend son essor. M. Cohn-Bendit, jamais sanctionné, s’en revendique publiquement. Le “Groupe de recherche pour une enfance différente” dénonce fin 1981(donc après l’arrivée de Mitterrand à l’Élysée le 10 mai), dans le premier n° de son bulletin, la pénalisation des relations avec des mineurs de moins de quinze ans. Mais dès octobre 1982, avec l’affaire sordide dite du « Coral » (un foyer d’accueil pour jeunes vagueux qui selon France-Soir, aurait abrité un réseau d’exploitation sexuelle impliquant des membres de cabinets ministériels socialistes), le garde des Sceaux, Robert Badinter associé à la députée socialiste et militante féministe Gisèle Halimi, sentant le vent tourner, juge que le temps de la libéralisation de la pédomanie n’est pas encore venu. La presse homosexuelle [Gai-Pied Hebdo dans son n°45 du 27 nov. 1982] décrit « l’embarras terrifié du pouvoir face à cette affaire ».
4 Composition ressemblant à un Inventaire à la Prévert, ne manque que le “raton-laveur”… Vingt-deux membres, douze hommes et dix femmes : un ancien bâtonnier Jean-Marie Burguburu, un avocat, Stéphane de Navacelle, un ancien président de tribunal pour enfants, Jean-Pierre Rosenczveig, un professeur de droit canonique de l’Université de Fribourg Astrid Kaptijn, accompagnés par médecins, psychologues et psychanalystes [comme si la psychanalyse était une discipline scientifique] ; des acteurs sociaux (Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge) telle Alice Casagrande ; des universitaires tels le juriste Antoine Garapon et le sociologue Philippe Portier ; enfin deux théologiens : une protestante, Marion Muller-Colard, docteur de la faculté protestante de Strasbourg et membre du Comité consultatif national d’éthique, et un catholique, Joël Molinario, directeur de l’Institut supérieur de pastorale catéchétique de l’Institut catholique de Paris.
5 Le slogan fut lancé en octobre 1900 dans un discours retentissant de Waldek-Rousseau alors président du Conseil (1899/1902) à Toulouse, stigmatisant les « moines ligueurs » et les « moines d’affaires », dénonçant leur richesse, résumant le projet violemment démagogique de dépeçage des biens de l’Église, le « milliard des congrégations ».
6 « Le soir approche et déjà le jour baisse » Fayard 2019. « Les églises sont vides. L’enseignement de l’Église semble également très flou et confus. Les gens veulent surtout qu’on leur indique la route et qu’on leur enseigne la foi que nous avons toujours vécue. La foi et la parole de Dieu ne changent pas. Dieu est toujours le même… l’occident renie ses origines, son histoire et ses racines… Nier ce qui est, c’est se mentir à soi-même » [bvoltaire.fr/cardinal-sarah-loccident-est-en-grand-peril/].
7 Le Christ ne se contente pas de tendre l’autre joue, non seulement il fustige les marchands du Temple, mais il déclare : « Je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée » Matthieu 10. 32-40. Il n’est pas ici question que de guerre physique, mais uniquement de combat spirituel avec le glaive de St Michel Archange. Contrairement à l’existentialisme (Sartre), pensons que la substance précède l’existence.