Le comité consultatif de NewsGuard nous indique que le Général Michael Hayden, ancien directeur de la CIA et de la NSA, collabore à l’initiative de la vérification de l’information. Il a été directeur de la Central Intelligence Agency (CIA) du 30 mai 2006 au 12 février 2009, faisant la jonction entre l’administration Bush et Obama.
Lors de son mandat, Michael Hayden, a confirmé au Congrès américain, l’utilisation par la CIA d’une technique d’interrogatoire assimilée à de la torture appelée waterboarding.
M. Hayden, avait interdit la pratique du waterboarding par les agents de la CIA en 2006.
Valider la torture pour obtenir la véritable information, a du jouer un très grand rôle pour séduire la candidature de cet ancien de la CIA pour devenir un gardien des Fact Checker.
Ironie du sort, Michael Hayden, le spécialiste du secret , a parlé un peu trop fort dans un voyage en train, sa conversation téléphonique secrète s’est retrouvée sur le réseau social Twitter.
Sa conversation avec un journaliste révèle une affaire d’espionnage en Europe et des des écoutes illicites de 35 dirigeants internationaux par les Etats-Unis.
Son voisin de train était Tom Matzzie, ancien blogueur du Huffington Post qui a tout entendu parce que Michael Hayden parlait un peu trop fort.
Tom Matzzie a tout de suite mis sur twitter la conversation en direct.
- Former NSA spy boss Michael Hayden on Acela behind me blabbing « on background as a former senior admin official » Sounds defensive.
— Tom Matzzie (@tommatzzie) October 24, 2013
L’arroseur arrosé
Le journal Globe and Mail du Canada a vu cet après-midi un tweet provenant d’un compte d’information d’apparence réelle* selon lequel l’indiscret Michael Hayden, ancien directeur de la CIA et chef de la NSA, avait été tué dans la fusillade de l’aéroport de Los Angeles par un « groupe chrétien radical », il l’a immédiatement repris.
La police de Los Angeles rapporte que l’ex-chef de la NSA Michael Hayden a été tué par balle à l’aéroport de Los Angeles. Un groupe chrétien radical revendique la responsabilité sur son site Web. #BreakingNews
- Broken News (@HeadIineNews) 1er novembre 2013
S’il avait pris une seule seconde pour enquêter sur la mort insensée d’une grande personnalité publique, le Globe and Mail aurait remarqué que le compte apparemment légitime était clairement faux - il n’avait qu’un seul tweet à l’époque. (Il a maintenant un deuxième tweet sur le 11 septembre ou quelque chose comme ça.) Mais il ne l’a pas fait. Il n’avait pas une seconde à perdre.
* Bien que l’icône Twitter du compte soit actuellement la photo d’un âne et que son identifiant soit « Broken News », il ressemblait auparavant exactement au vrai compte Breaking News.
Nous comprenons que le Général Michael Hayden ai décidé d’embrasser la cause de la désinformation après avoir été si naïf et si ridiculisé par les réseaux sociaux.
Mais revenons à l’affaire d’espionnage de la NSA :
C’est l’histoire qui a rendu célèbre Edward Snowden
La NSA a lancé un programme d’espionnage américain révélé par Edward Snowden qui a permis de collecter les données personnelles de millions de citoyens, des institutions et chefs d’Etats étrangers.
Si le secret ne pouvait être gardé avec le risque d’être exposé sur les réseau sociaux, il fallait créer une officine qui pourrait« tuer dans l’œuf » tout rapport secret ou toute information confidentielle.
Newsguard fait parti du programme Mockingbird de la CIA et de la NSA.
La création du Projet « MOCKINGBIRD ».
A la fin de l’année 1948, Wisner crée le Projet Mockingbird (« oiseau-moqueur »), un programme visant à influencer les médias américains. Wisner recrute Philip Graham (du Washington Post) pour faire exécuter ce projet dans le secteur de l’industrie. Graham lui-même recruta d’autres personnes qui avaient travaillé pour le renseignement militaire pendant la guerre. il y avait entre autres James Truitt, Russell Wiggins, Phil Geyelin, John Hayes et Alan Barth. D’autres, comme Stewart Alsop, Joseph Alsop et James Reston, ont été recrutés au sein de l’Ensemble de Georgetown. En ce début des années 1950, Wisner avait de « l’influence » sur des membres respectés du New-York Times, de Newsweek, de CBS et d’autres moyens de communication.
En 1951, le Directeur de la CIA Allen Dulles persuada Cord Meyer de se joindre au projet. Toutefois, il existe des preuves qu’il avait en fait été recruté plusieurs années auparavant par les services secrets et avait espionné les organisations libérales lorsqu’il en avait été membre dans les années 1940. Meyer est ainsi devenu « l’élément principal » de Mockingbird.
Un noyautage systématique de la presse Américaine.
L’un des journalistes les plus importants sous le contrôle de Mockingbird était Joseph Alsop, dont les articles ont été publiés dans plus de 300 journaux différents. Parmi les journalistes désireux de promouvoir les vues de la CIA, il y avait Stewart Alsop (New York Herald Tribune), Ben Bradlee (Newsweek), James Reston (New York Times), CD Jackson (Time Magazine), Walter Pincus (Washington Post), William C. Baggs et Gold Herb (Miami news) et Charles Bartlett (Chattanooga Times). Ces journalistes ont parfois écrit des articles qui avaient été commandés par Frank Wisner. La CIA a également fourni des informations classifiées afin de les aider dans leur travail.
Après 1953, ce réseau d’influence se trouva supervisé par le directeur Allen Dulles lui-même. A partir de cette époque, le projet Mockingbird eu une influence majeure dans plus de 25 journaux et agences de presse. Ces opérations d’infiltrations furent exécutées par différents journalistes tels que William Paley (CBS), Henry Luce (Time Magazine et Life Magazine), Arthur Hays Sulzberger (New York Times), Alfred Friendly (rédacteur en chef du Washington Post), Jerry O’Leary (Washington Star), Hendrix Hal (Miami News), Bingham Barry Sr. (The Courier-Journal of Louisville), James Copley (Copley Agency News) et Harrison Joseph (Christian Science Monitor).
L’ancien patron de la NSA appelle les Gafa à lutter contre les cybermenaces
Le général - en retraite - Michael Hayden, qui a dirigé pendant près de 10 ans la NSA puis la CIA, est intervenu à la conférence ZertoCon de Boston sur la cybersécurité et la cyberdéfense.
Quoi de mieux que l’ancien directeur de la National Security Agency (de 1999 à 2005), puis de la Central Intelligence Agency (de 2006 à 2009), pour parler cyberdéfense et cybersécurité à un parterre d’entrepreneurs lors d’une conférence dédiée à la continuité et à la résilience dans les affaires. Michael Hayden, ancien général de l’USAF, était l’un des invités d’honneur de la ZertoCon 2017, du 22 au 24 mai à Boston.
Lors de son intervention, il a constaté que seuls deux présidents ont du mal à dire que les Russes se sont impliqués dans les élections américaines 2016 : Donald Trump et Vladimir Poutine. « Ils [les Russes] ont eu un effet sur les élections, il ne fait aucun doute que cela s’est produit », a déclaré M.Hayden. « La question est de savoir s’il y a eu une collaboration avec l’équipe de campagne ».
Pas de pardon pour Edward Snowden
Il ne s’est pas excusé lorsqu’il a été interrogé sur les programmes de surveillance de la NSA, et il n’était pas d’accord avec la publication de documents par Edward Snowden, ancien employé de la NSA. Le général a soutenu qu’Edward Snowden aurait pu se rendre au Congrès avec ses préoccupations en matière de protection de la vie privée, en rappelant qu’il a fait quelque chose de « vraiment destructeur ». « Nous sommes l’un des pays où le cyberespionnage est le plus actif dans le monde. Nous sommes vraiment bons pour voler des choses », a souligné Michael Hayden, ajoutant que ce qui a été publié par Edward Snowden n’a pas montré que la NSA opérait une surveillance illégale des citoyens américains.
Au cours de son intervention, M.Hayden a abordé plusieurs sujets. Il a parlé de l’utilisation du cyberespionage dans l’attaque de l’installation nucléaire iranienne et, d’une façon pince-sans-rire, a déclaré qu’il « admirait vraiment ceux qui ont fait ça ». Il se référait au malware Stuxnet, qui aurait été conçu pour abattre le programme nucléaire iranien. Il a également dit que les premiers mots qui viennent à l’esprit quand il pense au président Trump sont que le président est « un peu effrayant ». Il constate que les attentats terroristes dans d’autres pays ont souvent une échelle mondiale. « Il y a eu une bombe à Manchester (Angleterre) et ça va exploser en Amérique du Nord », a-t-il déclaré en faisant référence au terrible attentat perpétré lors d’un concert à Manchester, en Angleterre, lundi soir. « Cela nous force à regarder les nouvelles pour nous demander, que s’est-il passé ce soir ».
Un appel au privé pour lutter contre les cybermenaces
Michael Hayden a également déclaré que la participation du secteur privé serait nécessaire pour lutter contre les futures cyberattaques. Il a soutenu que les leaders de Google, Apple et Facebook peuvent réagir beaucoup plus rapidement que le gouvernement américain pour éviter les menaces. « Nous avons besoin de votre génie pour nous protéger contre le cyberespace », a-t-il déclaré.